Les trois visages de la peur (1963) Mario Bava
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- Jeremie
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Les trois visages de la peur (1963) Mario Bava
I Tre volti della paura
Un grand moment de terreur, et le meilleur film de Bava avec Lisa et le diable !
Bava se retrouve quelque peu "entraîné" dans la mouvance des films à sketches, alors à la mode en Italie (Les monstres, Les sorcières...), mais dirige ses trois histoires seul.
L'ordre des histoires différe un peu suivant les pays, la version Italienne jusqu'à se conclure sur une note comique un peu malvenue
Le titre anglais est Black Sabbath on se demande encore pourquoi...
* Le telephone : Thriller à lisière du Giallo, mettant en scène Michèle "Angélique" Mercier dans le rôle de Rosy, belle victime d'un soir
C'est pas la grosse flippe, mais ça reste efficace. Pas vraiment violent, pas aussi coloré et ténébreux qu'un Six femmes pour l'assassin, mais bien fait, inquiétant.
* Les Wurdalaks : Histoire de vampires gothique concluant une sorte de "Trilogie" de contes horrifiques se déroulant principalement en Europe de l'Est, et constituée de Opération Peur et du Masque du démon. Boris Karloff, hirsute et livide, revient auprès de sa famille pour la vampiriser.
Splendides paysages desolés et décharnés, quelques frissons (un très jeune revenant surgissant d'outre-tombe pour venir se lamenter sous la fenêtre de la maison familiale) et une Susy Andersen magnifique
* La goutte d'eau Jean sans peur que j'étais, la vision de ce terrifiant bout de peloche m'avait traumatisé enfant...Bava a tout compris, et 25 minutes d'épouvante pour une semaine d'insomnie c'est fort
Plus sérieusement, je l'ai revu tout recemment et rien que le fait d'y penser le soir me donne bien du mal à dormir...impressionnant !
Appelée en pleine nuit pour la toilette mortuaire d'une voyante fraîchement décédée, une jeune femme subtilise au cadavre une bague, voyant son ouïe décupler étrangement. De retour chez elle, la voleuse entre de plein pied dans un obscure cauchemar.
L'un des plus flippant objet filmique qu'est porté Bava à l'écran, de la terreur à l'état pur...
Attendons Neo au tournant
Un grand moment de terreur, et le meilleur film de Bava avec Lisa et le diable !
Bava se retrouve quelque peu "entraîné" dans la mouvance des films à sketches, alors à la mode en Italie (Les monstres, Les sorcières...), mais dirige ses trois histoires seul.
L'ordre des histoires différe un peu suivant les pays, la version Italienne jusqu'à se conclure sur une note comique un peu malvenue
Le titre anglais est Black Sabbath on se demande encore pourquoi...
* Le telephone : Thriller à lisière du Giallo, mettant en scène Michèle "Angélique" Mercier dans le rôle de Rosy, belle victime d'un soir
C'est pas la grosse flippe, mais ça reste efficace. Pas vraiment violent, pas aussi coloré et ténébreux qu'un Six femmes pour l'assassin, mais bien fait, inquiétant.
* Les Wurdalaks : Histoire de vampires gothique concluant une sorte de "Trilogie" de contes horrifiques se déroulant principalement en Europe de l'Est, et constituée de Opération Peur et du Masque du démon. Boris Karloff, hirsute et livide, revient auprès de sa famille pour la vampiriser.
Splendides paysages desolés et décharnés, quelques frissons (un très jeune revenant surgissant d'outre-tombe pour venir se lamenter sous la fenêtre de la maison familiale) et une Susy Andersen magnifique
* La goutte d'eau Jean sans peur que j'étais, la vision de ce terrifiant bout de peloche m'avait traumatisé enfant...Bava a tout compris, et 25 minutes d'épouvante pour une semaine d'insomnie c'est fort
Plus sérieusement, je l'ai revu tout recemment et rien que le fait d'y penser le soir me donne bien du mal à dormir...impressionnant !
Appelée en pleine nuit pour la toilette mortuaire d'une voyante fraîchement décédée, une jeune femme subtilise au cadavre une bague, voyant son ouïe décupler étrangement. De retour chez elle, la voleuse entre de plein pied dans un obscure cauchemar.
L'un des plus flippant objet filmique qu'est porté Bava à l'écran, de la terreur à l'état pur...
Attendons Neo au tournant
- Heathcliff
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ce que j'en pensais il y a quelques temps est toujours d'actualité...
http://www.superwonderscope.com/i_tre_v ... _paura.htm
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Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
- eric draven
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Un trés interessant Bava un rien surestimé pour ma part mais qui n'enleve rien à sa beauté ni au plaisir pris à sa vision.
Guère de choses à rajouter à l'excellent travail de manolito.
Un film d'une beauté plastique evidente où on retrouve tout cet esthetisme cher à Bava, un soin et un travail méticuleux apporté à la photographie et aux décors avec cette ambiance cher au réalisateur.
Les sketches sont un peu inégaux.
Le telephone se rapproche quelque peu du style giallesque où notre Angelique est cette fois aux prises non pas avec son bel amour mais avec un maniaque qui la harcèle par téléphone. On y retrouve ces ambiances cheres aux futurs gialli et les déviances sexuelles tout aussi cheres au cinéma italien d'alors: homosexualité, fetichisme, voyeurisme... Sans surprise mais efficace.
Le 2eme sketche est celui qui me fascine le moins et que je zappe le plus souvent. Cette histoire de vampire qui me rapelle un peu l'excellent La nuit des Diables de Ferroni me laisse indifferent malgré ses indiscutables qualités, juste une question d'atmosphère à laquelle je n'adhere pas vraiment.
Le 3eme sketche et certainement le plus connu, La goutte, fim sur la notion de culpabilité et ce qu'elle engendre, est un véritable petit bijou de peur où Bava magnifie celle ci par une ambiance de terreur sourde, diffuse, une angoisse qui vous entraine au coeur du cauchemar, martelé par le bruit de cette goutte d'eau au milieu de superbes éclairages et décors, prouvant à quel point Bava pouvait creer un veritable malaise avec peu de chose, nous offrant un des plus terrifiants spectres alors vu.
Et aucune sortie Neo prévue pour ce film.
Guère de choses à rajouter à l'excellent travail de manolito.
Un film d'une beauté plastique evidente où on retrouve tout cet esthetisme cher à Bava, un soin et un travail méticuleux apporté à la photographie et aux décors avec cette ambiance cher au réalisateur.
Les sketches sont un peu inégaux.
Le telephone se rapproche quelque peu du style giallesque où notre Angelique est cette fois aux prises non pas avec son bel amour mais avec un maniaque qui la harcèle par téléphone. On y retrouve ces ambiances cheres aux futurs gialli et les déviances sexuelles tout aussi cheres au cinéma italien d'alors: homosexualité, fetichisme, voyeurisme... Sans surprise mais efficace.
Le 2eme sketche est celui qui me fascine le moins et que je zappe le plus souvent. Cette histoire de vampire qui me rapelle un peu l'excellent La nuit des Diables de Ferroni me laisse indifferent malgré ses indiscutables qualités, juste une question d'atmosphère à laquelle je n'adhere pas vraiment.
Le 3eme sketche et certainement le plus connu, La goutte, fim sur la notion de culpabilité et ce qu'elle engendre, est un véritable petit bijou de peur où Bava magnifie celle ci par une ambiance de terreur sourde, diffuse, une angoisse qui vous entraine au coeur du cauchemar, martelé par le bruit de cette goutte d'eau au milieu de superbes éclairages et décors, prouvant à quel point Bava pouvait creer un veritable malaise avec peu de chose, nous offrant un des plus terrifiants spectres alors vu.
Et aucune sortie Neo prévue pour ce film.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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- Jeremie
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Non non pas pour le moment, mais juste pour dire que ce serait intéressant si l'éditeur s'occupait du film...Otis a écrit :C'est prévu chez Néo Jerem ?
Parce que si c'est pour se retrouver dans un petit dvd de la collec Mad Movies, ce serait bien triste
Surtout qu'il y a des montages différents : pour ma part, je reste très habitué à l'ordre des sketchs de la version "française" (Telephone - Wurdalaks - Goutte), je trouve qu'il y a une belle évolution...jusqu'au meilleur donc
- fantomas 2
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Rectification : la version italienne et la version française présentent les trois sketches dans le même ordre ("Le téléphone", "Les wurdalaks", "La goutte d'eau"), contrairement à ce qu'affirme le bouquin de Pascal Martinet...
La seule différence est que la VF ne comprend pas le final humoristique tourné par Bava, avec Karloff sur un cheval qui s'avère être mécanique.
Par contre, "Black Sabbath", la version américaine, change l'ordre des sketches, remplace les deux apparitions de Karloff au début et à la fin par quatre "présentations" différentes: une pour le film, et une pour chacun des trois sketches; "Le téléphone" contient en outre une courte séquence absente des autres versions, où Michèle Mercier sort de chez elle et tombe sur un voisin qui promène son chien, ce qui lui vaut une belle frayeur; le montage est souvent différent; la musique est différente également; certains plans ont été "adoucis" par un "zooming" aisément repérable (l'image devenant granuleuse), comme celui dans lequel Karloff exhibe le macabre trophée qu'il a ramené dans son sac; les rapports entre les deux filles du sketch "Le téléphone" ont été escamotés, et la version US introduit un élément fantastique, etc.
Enfin, le sieur Leone s'étant approprié les droits de ce film (de façon pas très claire, mais ceci est un autre problème...), il en a profité pour magouiller "sa" version, avec générique refait - et très très moche -, musique apparemment changée (pas moins de trois musiciens crédités !), fin avec Karloff en partie escamotée (au moment où, normalement, la caméra se recule pour révéler le cheval mécanique et les techniciens courant autour avec des branches d'arbre, la "version Leone" se termine par un fondu au noir, suivi de crédits eux aussi traficotés...
Et signalons que la dernière version vue sur CinéCinéma Classic était conforma à la version française, sauf le générique final qui manquait (le film se terminant par le plan du visage de Jacqueline Pierreux).
Bref, on aura du bol, si la version présentée sur CinéFX est conforme au film original...
La seule différence est que la VF ne comprend pas le final humoristique tourné par Bava, avec Karloff sur un cheval qui s'avère être mécanique.
Par contre, "Black Sabbath", la version américaine, change l'ordre des sketches, remplace les deux apparitions de Karloff au début et à la fin par quatre "présentations" différentes: une pour le film, et une pour chacun des trois sketches; "Le téléphone" contient en outre une courte séquence absente des autres versions, où Michèle Mercier sort de chez elle et tombe sur un voisin qui promène son chien, ce qui lui vaut une belle frayeur; le montage est souvent différent; la musique est différente également; certains plans ont été "adoucis" par un "zooming" aisément repérable (l'image devenant granuleuse), comme celui dans lequel Karloff exhibe le macabre trophée qu'il a ramené dans son sac; les rapports entre les deux filles du sketch "Le téléphone" ont été escamotés, et la version US introduit un élément fantastique, etc.
Enfin, le sieur Leone s'étant approprié les droits de ce film (de façon pas très claire, mais ceci est un autre problème...), il en a profité pour magouiller "sa" version, avec générique refait - et très très moche -, musique apparemment changée (pas moins de trois musiciens crédités !), fin avec Karloff en partie escamotée (au moment où, normalement, la caméra se recule pour révéler le cheval mécanique et les techniciens courant autour avec des branches d'arbre, la "version Leone" se termine par un fondu au noir, suivi de crédits eux aussi traficotés...
Et signalons que la dernière version vue sur CinéCinéma Classic était conforma à la version française, sauf le générique final qui manquait (le film se terminant par le plan du visage de Jacqueline Pierreux).
Bref, on aura du bol, si la version présentée sur CinéFX est conforme au film original...
J'aimerais aussi avoir un ptit renseignement siouplaît : à ma connaissance, le titre "les wurdalaks" n'existe pas dans l'oeuvre de Tolstoi, du point de vue du titre ; mais je peux me tromper : pour la nouvelle de Tolstoi, le titre ne change pas et reste "Les wurdalaks" ? Ne serait-ce pas "le diable" le vrai titre de la nouvelle ?
Dernière modification par Otis le jeu. déc. 28, 2006 9:51 pm, modifié 1 fois.
- Jeremie
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Oui oui ça vient bien de Tolstoï Et "La goutte d'eau" est adapté de TchekovOtis a écrit :J'aimerais aussi avoir un ptit renseignement siouplaît : à ma connaissance, le titre "les wurdalaks" n'existe pas dans l'oeuvre de Tolstoi, du point de vue du titre ; mais je peux me tromper : pour la nouvelle de Tolstoi, le titre ne change pas et reste "Les wurdalaks" ? Ne serait-ce pas "les diables" le vrai titre de la nouvelle ?
- fantomas 2
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- fantomas 2
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- Inscription : mer. juil. 07, 2004 11:31 am
C'est bien çà !Otis a écrit :Ahhhhhhhh mais d'accord ! ça y est : Otis vient de piger ! Il ne s'agit pas de Léon, mais de Alexeï c'est ça ?
Les deux autres adaptations sont "La nuit des diables" de Giorgio Ferroni, et "Pyushchiye Krov", Russie 1991, de Yevgeny Tatarsky, avec Marina Vlady, Donatas Banionis, Andrei Sokolov, Marina Maiko, Konstantin Afonsky, Andrei Urgant, Igor Murugov.
Je n'ai pas lu l'histoire originale, mais dans cette dernière adaptation filmée, c'est une grand-mère (Marina Vlady ???) qui est une vampire...
Quant au titre original de la nouvelle, je ne le connais pas, le catalogue Len Film (producteur du film russe) est en anglais et donne comme titre "Vampire", par "Aleksei Tolstoy" - çà pourrait être simplement "Wurdalak" (ou plutôt sa transcription russe), et "La famille du wurdalak" serait alors le titre français, si toutefois cette nouvelle a été traduite...
Dernière nouvelle... Ca semble être "Sem'ya vourdalaka", et si tu tapes çà dans Google tu trouves même une traduction de cette nouvelle, mais... en espagnol.
http://www.cinefantastico.com/terroruni ... ntos&id=77 - 10k - 27 déc
Dernière modification par fantomas 2 le ven. déc. 29, 2006 4:21 pm, modifié 1 fois.
La nouvelle a bien été traduite en français sous le titre exact de "La famille du vourdalak" et elle figure dans "La grande anthologie du fantastique" de Jacques Goimard et Roland Stragliati...anthologie parue dans les années 70 déclinée en plusieurs tômes consacrés à chaque fois à un thème différent : la nouvelle de Tolstoï figure dans le special "Histoires de morts-vivants".