Un Ombra nell'Ombra (Les vierges damnées) - Pier Carpi (1977)

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Avatar de l’utilisateur
eric draven
Messages : 6509
Inscription : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...

Un Ombra nell'Ombra (Les vierges damnées) - Pier Carpi (1977)

Message par eric draven » lun. avr. 02, 2007 9:36 pm

Les vierges damnées: Odieuse, la peste nubile voulut tuer le saint Père!

Un'ombra nell'ombra fait partie de ces petits films traitant de satanisme qui sortirent à la fin des 70s et se fondirent vite dans l'anonymat.

On est face ici à une confrérie de sorcières qui tentent de se révolter contre Lucifer lorsqu'elles réalisent que leurs enfants sont à sa merci. L'un d'entre eux, la jeune Daria, a été choisie par Lucifer comme héritière.

Voilà une étrange série plutôt lente et monotone mais possédant un certain charme qui reprend le thème classique de l'enfant du Diable et de l'Antechrist.
Il fait par bien des aspects penser à To the devil a daughter ne serait ce que par sa jeune heroine, la Kinski étant ici remplacée par la bovine Lara wendel. 8)
Et force est de reconnaitre que le principal interet du film provient de sa présence.
Profitant du scandale de La maladolescenza sorti l'année précédente et de son statut de nouvelle nude child star, Carpi se plait à afficher les formes nubiles et déshabiller la Wendel, filmant sa grosse touffe noire, la nubile enfant n'étant guère avare de ses charmes encore tout neufs. Ceci apporte cette si jouissive petite touche d'indécence italienne qu'on aime tous. 8) OUIIIIIIIIIIIIII!!!

Son jeu de comédienne est par contre plutot limité, la boursoufflée adolescente se contentant de froncer les sourcils et faire la moue en hurlant des insultes à sa mère dépassée par les pouvoirs magiques de sa fille.
Ce coté monolithique, cette passivité n'est certes jamais effrayante mais apporte pourtant quelque chose d'inquiètant à son personnage ce qui ici peut paraitre contradictoire.
Finalement, pour Carpi, la prise de conscience de Daria quant à ses origines et ses pouvoirs est montrée ni plus ni moins comme une simple crise d'adolescence, l'enfant passant son temps à défier sa mère, lui répondre, l'insulter et être une odieuse peste pour son entourage scolaire.

Innofensif donc même si au détour de quelques scénes elle se fait dérangeante notamment par le biais de certains dialogues oscillant entre le ridicule et le melodramatique qui font leur tout petit effet.

Hormis cela, on a bien du mal à croire à cette histoire d'Antechrist souvent stupide, de mères-sorcières rebelles s'inquiètant soudainement pour leurs enfants où Carpi utilise toutes les ficelles du genre (bougies, pentogrammes, rites sataniques, discours ésotériques bas de gamme...)

Les acteurs, tous ex-gloire du cinéma transalpin, semblent halluciner dans la peau de leur personnage, Ian Bannen en tête en joueur d'échecs alcoolique et proxénéte, l'ex-bellatre fortement membré John Philip Law en prétre exorciseur dépassé entourés de biens décoratives victimes roulant toutes des yeux ébahis dont Irene Papas, Valentina Cortese où l'americaine Anne Heywood dont le réalisateur filme rapidement la nudité lors du combat maléfique entre elle et sa fille sans oublier la Mell qui sortait d'un autre diablerie L'osceno desiderio / Desir obscene d'un pénis dont je vous ai dejà parlé ici même. 8)

Carpi apporte volontairement ou non une note trés 70s à son film, un rien kitch comme ces danses rituelles renforcée par la presénce furtive d'un Lucifer en col roulé joué par le bellatre du SS movies Ezio Miani bien peu crédible.

Par tous ces aspects le film n'est jamais vraiment ennuyant malgré son n'importe quoi, il reste une gentillette distraction d'où émane une petite aura insidieuse aidée en cela par la bande-son trés synthétique signée S. Cipriani évoquant parfois les Goblins.
On retiendra également le final ne cédant cette fois à aucun happy end, Daria, plus forte que jamais, se faisant déposer en taxi devant le Vatican, prête à s'attaquer aux glorieux jours du régne papal. 8)

Voilà qui apporte la cerise sur le gateau à cette délirante curiosité où l'amateur reconnaitra brièvement toute une panoplie de cochonnes, de la bonne pecore parmi les plus goulues dont la Viviani, les deux plus sales de toutes la Funari et la Webley ou encore la D'Aunia, egerie trash de Mattei.

Le corbeau qui se damnerait pour un petit puceau!! 8)
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf

Avatar de l’utilisateur
infernalia
Messages : 403
Inscription : mar. mai 11, 2004 1:33 pm
Localisation : Dans la maison aux fenêtres qui rient, tout à côté de chez la Mère des Ténèbres

Message par infernalia » lun. avr. 02, 2007 10:10 pm

Ah, mon cher Eric, tu sais combien j'aime ce film malgré son kitsch et son mauvais goût. Parce que je trouve que malgré son diable grotesque et disco, malgré ses grosses ficelles, il a une vraie poésie, et moi et bien il me dérange le personnage de Wendell, justement pour sa mise en parallèle entre la possession et la croissance difficile de l'adolescence... bref, pour des raisons plus ou moins bonnes, c'est un de mes petits coups de foudres bis perso... (et là j'ai le thème de Cipriani qui me revient, avec ce générique de danse très péplum :wink:
Vive le fantastique italien....
La Cave aux Crapauds
Culturopoing

Avatar de l’utilisateur
eric draven
Messages : 6509
Inscription : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...

Message par eric draven » mar. avr. 03, 2007 10:58 pm

Je sais je sais mon bon Infernalia que tu veneres ce film... 8)

Quelques infos... le film est inédit chez nous en salles et en VHS mais il existe une VHS belge sous le titre Les vierges damnées donc.

Point de DVD à ma connaissance mais un DVD-r en anglais sous titré neerlandais qui doit etre un rip VHS vu la qualité trés sombre de l'image, version cut apparemment puisqu'il ne reste que quelques 90mn sur les 106 minutes. :?
Les scenes de messe noire incluant les nus de la Wendel et une partie des séquences de nudité de notre adolescente terrible sont apparement absente même s'il en reste certaines, histoire qu'on puisse admirer ses formes toutes fraiches et sa touffe impressionnante. 8)
Notons une scene fort allechante où la Wendel met la main dans le slip d'un bel ado bigleux lors d'une séquence de possession. 8) 8)

A noter en effet la partition de Cipriani, synthetique à souhait et par moment envoutante.

Niveau acteur, petit tour de ce casting prestigieux:

La Wendel donc, la lolita veneneuse de La maladolesenza qui a 12 ans faisait explicitement l'amour, nue à satieté à 14 ici même, incestueuse et sulfureuse a 16 dans Desideria ou le superbe Teensploitation Ernesto avant de finir chez Lenzi et D'Amato, de plus en plus bovine. :lol: :lol:

Une kyrielle de goulues, de la sale categorie 1 avec la Funari sex-egerie de D'Amato et si delicieuse en train de deféquer et s'etouffer dans sa diarrhée dans Blue movie, la D'Aunia, egerie SS de Mattei, fouettée, violée avec delice dans KZ9 camp d'extermination ou SS girls, garce lesbienne sans nom et cruelle de l'urophile Violez les otages, la Webley et sa bouche a gourmandises vue dans une multitude d'euro-trash limite hard dont Malabimba et son ours peluche violeur et lecheur de vulve ou encore la Viviani habituée des SS movies avant une carrière plus sage, la Russo ou la Dioniso, toutes en figurantes adeptes de Satan.. ayez l'oeil pour les reperer!! :D
On aime l'Italie!! 8)

Et un mignon pour Eric 8) , jouant Satan en col roulé, Ezio Mannio, ex-bellatre aryen et bourreaux SS repenti dont on admira le petit fessier splendide dans Les nuits rouges de la gestapo.

A leurs cotés, l'ex sex-star 60s, la Mell en plein déclin juste avant sa déchéance hard et sa chute dans la drogue.. la Mell ici en apparition éclair qui sortait d'une autre diablerie avec Lou castel "Desir obscene d'un penis" sans oublier la Papas bien sur trop peu utilisée ici.

Et quelques ex-stars américaines comme Anne Heywood, le trés membré John Philip Law ou Ian Bannen.

Un tel casting, un seul mot: Splendiiiiiiiiiiide!! 8)

Tout sur la joufflue lolita, la carrière sulfureuse de la Wendel:

http://www.zonebis.com/ZB_mainBoard.php?idComment=166

Tout sur la Funari et ses deceptions:

http://www.zonebis.com/ZB_mainBoard.php?idComment=107

Tout sur la délurée et rebelle Webley:

http://www.zonebis.com/ZB_mainBoard.php?idComment=738
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf

Avatar de l’utilisateur
infernalia
Messages : 403
Inscription : mar. mai 11, 2004 1:33 pm
Localisation : Dans la maison aux fenêtres qui rient, tout à côté de chez la Mère des Ténèbres

Message par infernalia » mer. avr. 04, 2007 10:53 am

eric draven a écrit : Point de DVD à ma connaissance mais un DVD-r en anglais sous titré neerlandais qui doit etre un rip VHS vu la qualité trés sombre de l'image, version cut apparemment puisqu'il ne reste que quelques 90mn sur les 106 minutes. :?
Les scenes de messe noire incluant les nus de la Wendel et une partie des séquences de nudité de notre adolescente terrible sont apparement absente même s'il en reste certaines,

C'est cette version que j'ai, donc cut !! (avec des sous titres français aussi d'ailleurs)... tu as la VHS italienne, toi ?
Vive le fantastique italien....
La Cave aux Crapauds
Culturopoing

Avatar de l’utilisateur
eric draven
Messages : 6509
Inscription : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...

Message par eric draven » mer. avr. 04, 2007 9:34 pm

Ce doit etre le même que toi.. Le DVD-r anglais avec sous titres neerlandais et frenchie.. :D

J'oubliais de dire que ce DVd-r est titré Ring of fear.

Une petite illustration avec la vachaude Wendel, on adore!

Image
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf

Avatar de l’utilisateur
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 20813
Inscription : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

Un Ombra nell'Ombra ( Les vierges damnées)- Pier Carpi (1977

Message par Superwonderscope » mer. avr. 09, 2014 1:00 pm

Je ne sais pas si la version de 106 minutes existe vraiment (encore) mais ce bidule filmé en 77 et qui a tardé à sortir en 1979 n'est quand même vraiment pas bon. Et qui plus est terriblement chiant. Vu une version de 88 minutes sous le titre "satan's wife" avec un doublage anglais parfaitement exécrable par moments. Pier carpi indique qu'il s'agit d'une adaptation de son bouquin "Un Ombra nell'ombra" qu'il dit avoir écrit avant l'Exorciste. ben voyons.

Cet espèce d'ersatz de La Malédiction et de L'exorciste (osera-ton mentionner Suspiria?) commence en effet par un ballet atroce, mal chorégraphié, avec des mecs en tenue rouge moulantes §£ qui ont du faire l'école du ballet chez Fleury Michon. D'un ridicule achevé. Ca commence bien!

Après, c'est du bis italien light, quoique nul sur le fond et la forme. De voir des actrices comme Papas, Cortese ou Ann Heywood à la peine et cachetonner leur misère, ça fait peine à voir. Cette histoire de sorcellerie et de filles données à Satan pour enfanter son/sa successeur est intéressante dans son premier tiers. Hélas, on s'ennuie assez vite car il ne se passe pas grand chose. Lara wendell est certes agréable en pestouille diabolique, mais aucun frisson, aucune idée de mise en scène - et on subit plus qu'autre chose des divagations scénaristiques basées sur les écarquillements d'yeux d'Anne Heywood (la pauvre).

Le combat à poil entre une mère et sa fille est quand même assez curieux, j'y ai eu un certain malaise à voir ça - non pas des corps dénudés, mais de l'implication sous-tendue. D'autant que c'est parfaitement risible!

Le reste des acteurs cachetonnent aussi brièvement (Law, doit commun I, n'a rien à faire ou presque) - je ne retiendrai que Marisa Mell, hautaine, belle et qui tient la congrégation de manière imposante, même avec le peu de scènes qu'elle a. Elle était merveilleuse de présence!

Au final, il ne reste que la partition de Stelvio Cipriani d'intéressante, sorte d'excroissance Goblinesque avec un merveilleux morceau lors de la cérémonie. Il y a des mesures de Solamente Nero ça et là (donc, bien) et il me semble que cette BO
sera partiellement recyclée dans Polvos Magicos de J.R Larraz quelques temps plus tard.

Pas vraiment passionnant, pas original, pas violent, branché cul triste... on passe.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

Avatar de l’utilisateur
Dragonball
Messages : 13054
Inscription : ven. déc. 17, 2004 8:43 pm
Localisation : Dans un Bunker avec Playboy, une Dreamcast et un M16

Re: Un Ombra nell'Ombra (Les vierges damnées)- Pier Carpi (1977)

Message par Dragonball » mar. nov. 02, 2021 9:48 am

Découvert hier.

Réalisé alors que la mode des films mettant en scène le diable, lancé en 1968 par Polanski avec "Rosmary baby" puis "William Friedkin avec "L'exorciste" en 1973, Pier Capri décide quand a lui de s'attaquer au dernier succès américain en date sur ce thème, à savoir "Damien la malédiction", de Richard Donner, sortie en 1976. Pier Carpi nous balance donc, aux côtés d'autres clones italiens des succès américains mentionné, "Satan's wife" en 1977, film voyant 4 jeunes filles s'offrir a Satan, l'une d'entre elle enfantant d'une fille. Arrivé à l’adolescence, celle ci commence sérieusement vriller (Bon en fait elle fait surtout une crise d’adolescence hein ! 😃) mais sa mère n'est visiblement plus très chaude à l'idée que sa fille soit le futur antéchrist !

Bien qu'ayant vu le film dans une édition DVD absolument immonde, ce qui n'a certes pas jouer en sa faveur, je pense que même une édition en Blu Ray 4K aurait eu bien du mal a rendre ce navet aussi chiant que vulgaire un minimum intéressant !

Rien a sauver avec cette merde ou tout est moche, ringard et torché avec le cul ! (A ce niveau, les premières minutes donnent tout de suite l ton !)
On se demande bien ce que John Philipp Law vient faire ici ?

Enfin bon, à priori toucher un petit chèque vu que de toute façon il n'apparait que quelques minutes dans le film !

Un film qui en plus d'être affreusement laid, montre de plus à plusieurs reprise Laura Wendel, la jeune actrice alors agée de 14 ans incarnant la fille du diable, complètement nue à plusieurs reprise. Et ce évidement de façon totalement gratuite, juste pour que quelques pervers puissent se rincer l'oeil !

Cette pauvre Laura Wendel qui joue de plus comme un pied, même si ça sent la direction d'acteur complètement à l'Ouest en mode "Vas y petite, montre à la caméra comme tu es diabolique !" ! 🙂

Celà fini définitivement d'achever ce film ridicule n'inspirant que la consternation et à qui on préférera nettement le sympathique "To the devil a daughter" de la Hammer, sortie également en 1977 ! 🙂

Ah, la B.O est par contre plutôt sympa et rappelle pas mal les Goblins ! 🙂

Répondre