Spider-Man 3 - 2007 - Sam Raimi

[Zecreep]

Très décevant. Le scénario est sans surprise, la noirceur annoncée est plus qu'édulcorée. Les méchants sont sous-employées, y compris le versant sombre de Spidey! Les acteurs cabotinent et vieillissent bien mal, et pour un tel budget on peut se poser des questions sur l'efficacité des effets spéciaux, trop visibles, pas assez fluides. Rien à voir avec la perfection des FX de Sunshine par exemple.
Reste que le divertissement, certes trop long, se regarde et . Mais avec un tel battage, un tel budget, on peut s'attendre à quelque chose de géant. Que nenni. Quinze jours après l'avoir vu, on a déjà tout oublié, à commencer par les scènes d'action qui ne parviennent pas à marquer les esprits.

Bref: Spider-man 1 XXX
Spider-man 2 XXX
Spider-man 3 X

Et ma critique zooficielle: http://www.avoir-alire.com/article.php3?id_article=9124

[kookaburra]

Vu aujourd'hui et j'ai vraiment aimé.

Le film cumule les moments de bravoure (le premier combat contre le nouveau bouffon, la baston finale - du pur comic book!!), les scènes touchantes (la naissance de Sandman) et les moments de pure comédie (JJ Jameson, le "méchant parker" et ses frasques, Bruce Campbell génial).
Sam Raimi réussi une fois de plus le mariage improbable entre le soap et le blockbuster explosif. J'adhère!

[Fatalis rex]

Bref: Spider-man 1 XXX
Spider-man 2 XXX
Spider-man 3 X

Franchement, pour moi il n'y a que le 2 qui soit une bonne adaptation de la BD. Les autres ressemblent plus à des téléfilms surjoués qu'à autre chose. Belle connerie d'avoir voulu traiter 2 super vilains dans le même film tout en prolongeant l'histoire d'Harry Osborne. Faire un film c'est faire des choix, et pas un patchowrk d'esquisses des idées que l'on a envie de traiter.

[kookaburra]

[quote="Fatalis rex"]
Les autres ressemblent plus à des téléfilms surjoués qu'à autre chose. [quote]


Oui d'ailleurs à la la vision des films j'étais persuadé que c'était des productions France 3 Région

[Jarlow]

Avis à chaud, qui risque de contenir quelques SPOILERS que je n'aurais su retenir. En y allant, je savais exactement à quoi m'attendre, ou plutot, ce que j'attendais... Et c'est peut-etre bien ça le probleme ( passons le fait que je n'attendais pas exactement la meme chose que le reste de la salle, qui cherchait visiblement à envoyer le plus de sms pendant une seance de cinema, ce qui n'aide pas à rester concentré ).
Bon. Par ou commencer.
D'abord les points positifs: personnellement je me demandais bien ce qu'ils allaient pouvoir faire du personnage de James Franco, c'est finalement d'apres moi l'aspect le plus reussi du film, même si certaines facilités sont à noter. L'acteur est tres bon, la psychologie du personnage est plus fouillée que dans les deux premiers opus, bref il fonctionne. On peut dire la meme chose du Sandman, qui degage sa dose d'humanité à chaque apparition. Meme si son but est le meme que celui des yamakasi. Oui Oui. Il est quand meme superbe.
Ce n'est helas pas le cas de notre tres chere blondasse nouvellement debarquée, ou comment deterrer un personnage pour faire tapisserie, j'ai nommé, Gwen Stacy ! D'une fadeur sans egale, elle traverse litteralement chaque scene ou elle apparait, sous le regard consterné d'un spectateur ayant le choix entre une foule d'interrogations, dont je ne livrerais pas toute la substance, mais pour ma part c'est allé du purement sexuel à la logistique du quotidien ( en clair, la liste des courses ). On peut se demandader pourquoi introduire ce personnage naif pour la conclusion d'une telle trilogie, il aurait certainement beaucoup plus convenu dans l'univers adolescent tres reussi du premier opus, enfin, ce n'est que mon avis.
Les reflets se repercutent sur quantité de surfaces dans la saga Spiderman, on commence à etre habitué, mais ça foire quand meme pas mal avec le mechant petit photographe, double cupide et peu scrupuleux de notre besogneux Peter Parker. J'aurais sorti les ciseaux pour cette partie personnellement.
Les scenes de pure comedie sont generalement tres reussie, que ce soit du coté de Jameson ou du retour attendu de Bruce Campbell, qui encore une fois incarne le quotidien et ses difficultés pour Parker.
Le score musical m'a paru assez anodin, et la mise en scene nettement moins percutante que dans les deux premiers Spiderman. Ah! Et Tobey McGuire est assez souvent dans l'exces, ce qui est assez etonnant puisque la direction de Raimi avait parue tres au point auparavant, je pensais vraiment que c'etait un point sur du film.
A me lire on pourrait croire que j'ai été tres deçu, mais c'est simplement que le melange aux forceps Shakespeare et Shark Boy and Lava Girl n'a pas pris pour moi cette fois, restent neanmoins de magnfiques scenes eparpillées dans le metrage, et un spectacle de qualité à defaut d'etre exigeant dans son integralité.

[Fatalis rex]

SPOILERS

C'est marrant moi j'aurais viré la partie avec Osborne qui n'est qu'une redite des 2 premiers pour me concentrer sur la dualité Parker/Brock, la désinhibition entraînée par le symbiote et le combat des frères ennemis, qui m'a semblé l'intrigue la plus intéressante (non parce que l'Homme Sable et "je cambriole parce que ma fille doit être opérée", c'est pareil, pitié...).

[Kaeron]

SPOILERS

Vu aujourd'hui et partagé.

D'un côté, le plaisir de retrouver le tisseur. Le rendu du personnage et ses "envols" plus beaux et plus fluides que les deux premiers opus (le contraire eut été inquiétant). Les super vilains, top classes quand même.

D'un autre côté, le traitement du scénario, trop proche du premier film (que j'avais jugé trop léger). En gros, on parle ici de Spider-man, un mec passablement tiraillé et perturbé, qui revêt le costume de la vengeance (littéralement et figurativement) et qu'est ce qu'on obtient : un montage hyper long de Pete qui nous fait des pauv' vannes en marchant dans la rue sur de la musique cool. Donc non, ça passe pas.

En gros, on a 2h de conneries avec Peter Parker qui fait le bouffon (vert... ah ah !) pur 30 minutes du VRAI Venom. Pourquoi Parker, qui porte le costume pendant quand même un bon moment, ne devient pas plus "mauvais" que ça et se contente de se dandiner dans la rue et faire le malin dans un jazz-bar alors qu'il suffit de 30 secondes à Eddie Brock pour devenir LA Nemesis ? La question demeure.

Mais bon, ça ne m'a pas empèché d'aimer le film. Mais il ne dépasse pas le 2 en ce qui me concerne, ce qui, pourtant, dans ma tête de fan, était partie gagnée quand j'ai vu les bad guys de service.

Et la façon dont Harry/Green Goblin sauve Peter à la fin, même si ça respecte (vaguement) le comic, est risible : 10 minutes plus tôt Harry essayait de le buter, hop un mot du majordome et c'est parti comme en 40, amis pour la vie !

Bref, beaucoup de déceptions pour un film ma foi fort sympathique, mais quand même très con et bourré d'incohérence.

Pour moi on aura donc :

Spider-Man - 3/5
2 - 4/5
3 - 3,5/5

PS : Y'avait un mec déguisé en spidey ce matin aux halles à la séance de 9h. Marrant. Mais s'il avait eu des couilles, il se serait déguisé en Sandman. Là ç'aurait été balaise

[Jarlow]

SPOILERS

Perso mon gros probleme avec Brock c'est que le personnage n'a, en l'état, pas grand chose d'interessant: il n'est pas assez construit pour qu'on s'y attache ou meme qu'on s'y interesse, son comportement au debut du film n'est qu'un avant gout du Peter Parker à la frange en folie et au costume noir, et son apparition dans l'eglise est un grand moment de trou scenaristique.

La partie avec Osborne me semble plus interessante parce qu'elle est enfin developpée, meme si ça reste assez simple je l'admets. J'ai vraiment trouvé Franco tres bon, et en de nombreuses occasions j'ai eu l'impression que c'etait lui qui etait devenu le point de focalisation de Raimi.

Ce film est interessant dans la façon dont il developpe son heros par ailleurs, si dans les deux premiers films on avait eu droit à un Peter Parker plutot tourné vers la loose, il est ici en de nombreuses occasions carrement detestable, d'ailleurs plus dans la premiere partie que dans la seconde, puisque le symbiote desamorçe alors le fait qu'il se conduise "mal". Dans la premiere partie du film Peter, loin de l'image qu'on avait de lui dans les deux premiers, est un petit con imbu de sa personne, incapable de comprendre les sentiments d'autrui, mièvre et fade. C'est certainement à partir de là que s'opere le glissement vers une sensibilsation sur la figure tragique d'Osborne, ça fonctionnait moins bien dans les premiers puisque Spidey provoquait plus d'empathie. Je garderais donc vraiment cette partie comme la plus importante du film.

[marvin]

Comme cela semble être le cas pour tous ceux qui ont vu le film, Spider-man 3 s'avère pour moi l'opus le moins réussi de la saga. Une fois que l'on a dit ça, on est pas plus avancé parce qu'il était difficile, avant même que le film ne se mette en branle.d'espérer égaler la quasi-perfection du 2ème épisode, que l'on peut considérer comme étendard chef-d'oeuvresque de la vague des adaptations super-héroïques qui envahissent ces dernièrs temps nos écrans (avec "Blade 2" pour ma part mais pour des raisons qui tiennent à son utilisation des codes graphiques propres aux petits mickeys plus qu'à sa thématique, plus proche, elle, des films d'horruer) .



La tâche était donc ardue et on peut déjà saluer Mr Raimi d'avoir voulu s'y atteler (aidé, il va de soit, d'un gros chèque). Où le bas blesse-t-il donc alors?

Je reprocherais au film son trop plein de personnages, qui entraîne la fâcheuse conséquence qu'ils sont, pour beaucoup d'entre eux, assez sous exploités. Pour un Homme sable tragique et superbe (on sent que raimi est fan du perso et en profite pour signer, lors de sa naissance quasi mythologique, une des plus belle séquence de sa flmographie), on se retrouve avec des persos secondaires introduit au chausse pieds et à la psychologie à peine esquissée, quand ils ne sont pas de simples caméos inutiles (le capitaine Stacy). La palme revenant à une gwen Stacy, encore une fois, uniquement là pour faire plaisir aux fans mais qui réussit l'exploit inverse, c'est à dire devenir parfois exaspérante d'inutilité (une scène à 100 millions de dollars-la grue-uniquement pour elle, ça fait beaucoup). Ou encore venom, dont la férocité est sous exploitée (là, la tonalité nostalgique d'ensemble conférée à la saga par raimi cadrait sans doute mal avec des accès de fureur Et on sait que le réalisateur ne porte pas le perso dans son coeur) .
Cet excès de persos (mais il reste difficile de reprocher à un film de ce calibre de trop vouloir en donner) charrie avec lui, bien évidemment, un abus de sous intrigues pas toujours fines (le majordome qui sait tout mais ne dit rien ) ou alors, sujettes à des ellipses ou raccourcis pas toujours heureux (les origines de l'homme sable ou les coïncidences dans l'église- même si ces raccourcis pourraient se défendre d'un point de vue strictement rythmique) qui gâchent un peu l'ensemble. Bref, Raimi et sa troupe de scénariste pêche ici par excès de gourmandise...

Mais, car il y a un mais, le film se rattrape et se hisse à un haut niveau d'excellence grâce à tout le reste. Tout d'abord, il est bon de le répéter, mais jamais, Raimi n'oublie qu'il est en train de filmer des SUPER HEROS. Et les SUPER HEROS quad ça se frappent, et bien, ça doit décoller les papiers peints. Et là, à la différence d'un "Superman returns-mais j'espère qu'il va repartir" qui se limite à une scène spectaculaire sur 2h20 de métrage chiant, Spider-man 3 apporte son lot de scènes maousses (quitte parfois à être un peu indigeste: le combat final, bien que pur fantasme de geek élevé aux "Marvel team-up", s'avère un poil long quand même). Et évidemment, le tout est porté par une mise en scène absolument démente, où raimi déploie une science du mouvement tut bonnement inouïe, privilégiant souvent des plans longs à l'intérieur desquels les persos se meuvent ou dans lesquels la caméra les suit dans leurs actions plutôt que recourir à des cuts intempestifs venant saccader l'action).

Surtout et au delà des scènes de pure action, ce qui met le film au dessus de la mêlée et du tout venant, c'est l'extrême amour que portent Raimi et son équipe aux persos qu'ils dépeignent. On a vraiment l'impression d'assister devant nos yeux à la fois à la naissance d'un héros (et d'un mythe) mais aussi et surtout à la naissance d'un homme. Tout est affaire de cheminement intérieur et de découverte pour Peter. Si le film reprend les enjeux dramatiques propres aux persos des épisodes précédents, il confrontent ces derniers à des choix affectifs que chacun est amené à faire quand il viellit; l'instant de grâce qui succède à la rencontre et la découverte de l'autre doit laisser place à l'appréhension de vivre ensemble avec tout ce que cela implique D'où une tonalité plus douce-amère et peut être moins immédiatement jouissive que lors des opus précédents. Cette trajectoire est d'ailleurs illustrée par la sublime scène du restaurant où on passe dans le même plan (génie de la mise en scène) du visage quasi en pleurs de MJ au cabotinage hilarant du "décidément génialissime" Bruce campbell.

On va sans doute aussi critiquer le passage du côté obscur de Peter Parker comme pas assez violent (Quoi c'est ça le pouvoir du symbiote, Parker en costard Armani qui drague des minettes le cheveu gras et la frange qui fait djeuns. Putain, pourquoi, il va pas dérouiller tante May au jet de toile. C'est vrai quoi, elle nous fait chier la vieille). Ce serait oublier trop vite la tonalité qui imprègne cette trilogie, à l'ambiance très nostalgique (raimi se réclamant exclusivement des runs de Lee-Ditko et Romita sur le perso) et absolument pas en adéquation avec un déchainement de violence graphique. Et c'est justement son respect pour le perso qui lui fait adopter cette rupture de ton assez culottée (bien que faisant contrepoint à une séquence similaire du 2ème épisode avec son peter insouciant après avoir jeté le costume- quand on vous dit que c'est cohérent) beaucoup plus en rapport avec le caractère de nerd à lunettes qui se trouvent d'un coup désinhibé.Alors que pour le coup, le perso de Spidey lui même subit cette évolution vers une violence punitive car propre au personnage qui naît justement d'un sentiment de vengeance refoulée par une acceptation des responsabilités découlant du pouvoir.Mais bon, rassurez vous, c'est pas du tarkovsky, comme je le disais plus haut, les tourments intérieurs des persos , ils se règlent pour certains à coup de building démollis, hein...

On va sans doute gloser aussi sur le plan avec le drapeau américain. Tout en étant conscient que ce plan n'est sans doute pas anodin, je conseillerai quand même à ceux qui vont lui tomber dessus à propos d'un pseudo nationalisme, de méditer sur un thème qui sous tend tout le film: celui du pardon (le pardon de'harry envers Peter; celui de MJ envers Peter; de Peter pour marko; voire même celui de May pour Peter, leur discussion à propos du mariage laissant sous entendre que tout n'était pas réglé quand à la mort de ben).

Voilà, contrairement à ce qu'on pourrait penser de prime abord, le film est bien plus riche et dense que prévu.Alors même si on émet des réserves, il reste important de souligner le travail de titan effectué par Raimi qui a su garder une cohérence tout au long de sa saga (les jeux de miroirs-au propre et au figuré- renvoyant aux épisodes précédents sont légions).
Car il faut se l'avouer, 'on a vraiment l'impression d'assister à la fin d'un cycle avec ce film. Peter est maintenant devenu un adulte, avec toutes les incertitudes que cela implique et que le plan final, superbe de promesses comme d'inquiétudes vient souligner de la plus belle manière qu'il soit (pas de chichi, juste une étreinte incertaine entre 2 personnes comme pour montrer que l'essentiel s'est toujours trouvé là). Comme le pense les lecteurs, le vrai Spider-Man est mort quand on décidé de l marier à MJ. Peut être est ce pour cela que Raimi hésite à conclure son film sur une note trop joyeuse. Le générique de fin commence. Il est maintenant temps de tourner la page et de passer à autre chose....

[Manolito]

SPOILERS

un thème qui sous tend tout le film: celui du pardon (le pardon de'harry envers Peter; celui de MJ envers Peter; de Peter pour marko; voire même celui de May pour Peter, leur discussion à propos du mariage laissant sous entendre que tout n'était pas réglé quand à la mort de ben).

Sur le thème du pardon, je trouve le film assez veule, assez lâche : le fils Osborne pardonne Spidey alors qu'on nous explique que celui-ci n'a pas vraiment tué son père. Et surtout que l'assassin d'Oncle ben l'a tué par accident. Où est la valeur du pardon dans tout cela ? Comme si les scénaristes avaient voulu tout aplanir pour qu'il n'y ait vraiment aucune ambiguité morale. Et, résultat, le sujet est vidé de toute sa substance...

[Kaeron]

Je plussoie avec Manolito sur ce point aussi...

[Jarlow]

Assez d'accord avec Manolito egalement sur ce point, meme si l'astuce ( car il y a une astuce ! Sam Raimi se transforme en bonimenteur de foire, ce dont il n'a jamais été vraiment tres eloigné mais enfin... ) vient de la mise en scene, qui justement accentue le pathos de ces scenes ce qui crée quelque chose d'assez intermediaire, on ne sait jamais ce qui est attenué exactement.

[Fatalis rex]

Visiblement, le film déçoit. Je n'ai pas les chiffres d'entrées mais du point de vue des critiques, après un aperçu global, le bilan est mitigé. Bien plus que pour le 2nd film. On verra si les entrées suivent.

[Superwonderscope]

Meilleur démarrage de tous les temps sur paris périphérie pour Spider man 3 : 175 000 entrées.

[Allan Theo]

Meilleur démarrage de tous les temps sur paris périphérie pour Spider man 3 : 175 000 entrées.

Fatalis à raison, le film déçois
Pour ma part bien meilleur que le sinistre deuxième épisode, mais n'égale pas encore la réussite du premier (si spidey 3 avait eu les yeux un peu moins gros, le film aurait pus égaler le rythme soutenue de spidey 1)