Arabella l'angelo nero - Stelvio Massi (1989)

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manuma
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Arabella l'angelo nero - Stelvio Massi (1989)

Message par manuma » mar. juin 03, 2008 7:36 pm

Cloué à un fauteuil depuis l’accident automobile survenu le jour de son mariage (déconcentré par sa femme, qui lui faisait un petite turlute, le malheureux avait perdu le contrôle de son véhicule), l’écrivain Francisco Veronese devient le témoin impuissant (dans les deux sens du terme) des frasques sexuelles de son insatiable épouse Deborah. C’est alors que le détective privé qu’il a engagé afin de filer celle-ci dans les soirées de débauches auxquels elle participe se fait assassiner à coups de ciseaux. Ce meurtre ne sera que le premier d’une longue série touchant prioritairement les amants de passage de la vénéneuse Déborah.

Le Stelvio Massi des années 70, ce n’était déjà pas le meilleur du cinéma bis italien, alors celui de la fin des années 80 … autrement dit je me doutais bien que j'allais affronter quelque chose de difficile à regarder. Et effectivement on n’est pas loin de toucher le fond de ce qu’il est possible de supporter dans le domaine du cinéma d’exploitation rital avec cette Arabella l’Angelo nero, signé par Massi sous son pseudo d'alors, Max Steel.

Ne se contentant pas d’être d’une laideur repoussante dans les images, Arabella ... s’illustre également dans l’absence de goût via son abominable musique synthétique, les tenues vestimentaires et le look capillaire proprement effrayant de son héroïne, ainsi que ses quelques décors fauchés d’usines désaffectées et d’immeuble délabrés, lieux de parties fines à tendance SM où nous entraîne Massi pendant une bonne partie du récit, histoire de nous occuper entre 2 meurtres au ciseaux filmés à la sauvette. Au genre giallo duquel se réclame le film ne subsiste en fait que quelques rebondissements pour la plupart aberrants (mais que l’on n’a pourtant guère de mal à anticiper), tentant d’alimenter en suspense une trame par bien des aspects grotesque. Quant à l’interprétation, elle est uniformément nulle et l’on se demande ce qui a poussé Evelyn Stewart (aka Ida Galli) à sortir de sa retraite pour venir se compromettre ici, dans le rôle de la mère du héros.

En résumé, c’est moche, chiant, et je ne vois guère que 2 catégories de personnes (voir peut-être 2 personnes seulement) que cet Arabella l’angelo nero est susceptible d’intéresser : l’amateur de giallo du genre acharné / prêt à tout et … ce fier défenseur de la beauté du sale au cinéma qu’est notre ami Draven :wink: .

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orco
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Re: Arabella l'angelo nero - Stelvio Massi (1989)

Message par orco » jeu. déc. 28, 2023 10:44 am

Vu sur le Blu-Ray Vinegar Syndrome (Arabella fait partie du coffret Forgotten Gialli volume 4), et contrairement à l'avis ci-dessus moi j'ai beaucoup aimé. Certes le film aurait gagné à être tourné en 35mm, le format 1.33 nous rapproche d'un format télévisuel et la musique assez cheap est faite avec un seul et unique Roland D50 (c'est 1989, quoi!). Mais la réalisation est tout de même soignée avec de beaux travellings et éclairages. Bon déjà, il y a la sublime Tini Cansino, qui n'est jamais avare de sa personne. On est quand même plus proche d'un Tinto Brass mâtiné de giallo qu'un pur giallo classique, mais le film alterne savamment scènes érotiques et meurtres, et les deux s'imbriquent assez bien. Un peu à la manière d'un Verhoeven (toutes proportions gardées, hein), les scènes de sexe ne sont pas totalement gratuites et servent à l'avancée de l'intrigue. Intrigue que j'ai trouvée vraiment prenante jusqu'à la toute fin, même si certains ressorts ne sont pas très subtiles. Mais je ne pense pas qu'on regarde un tel film pour sa subtilité. :D

Sur le même coffret on retrouve La Soeur d'Ursula et aussi The Killer is Still Among Us (L'assassino è ancora tra noi), que j'ai trouvé assez intéressant et atypique. On y infiltre le milieu des voyeurs, qui se réunissent même dans des bars de voyeurs :mrgreen: )8 . Quelques scènes de mutilation bien sanglantes et surtout une musique très goblinesque et savoureuse. Et cette fin est assez :shock: :P .

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