Venom / Venin - Piers Haggard (1981)
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Venom / Venin - Piers Haggard (1981)
La chronique du Z1 B.U :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... OM_(VENIN)
Je suis quand même satisfait de cette nouvelle vision de Venin, malgré toutes les scories que la chronique relève de manière adéquate. Je m'attendais à quelque chose de plus léthargique, suivant mon souvenir assez vague...
En fait, la première partie m'a parue la plus intéressante et surtout la mieux rythmée. Culminant avec l'agression assez brutale de Susan George par le mamba (et la piste DTS donne toute sa mesure avec la musique efficace de Michael Kamen!). la mise en place des personnages, leurs rapports de force, l'établissement des tensions et règles hiérarchiques dans le groupe m'a paru vraiment bien étudiée. Ensuite, un petit tunnel scénaristique où globalement, la tension retombe petit à petit. Tentative de faire rebondir l'action avec l'arrivée de Sarah Miles, mais il est vrai que la mamba est laissé de côté de manière assez inexplicable. Pour se consacrer à un récit assez banal de prise d'otages.
Puis le dernier tiers réhausse le tout, avec un dernier 1/4 d'heure relativement efficace (et un joli final, malgré tout).
La réalisation ne fait pas spécialement preuve de dynamise dans les scènes d'exposition, mais les acteurs font passer la pilule. ils sont tous largement crédibles et même si Oliver Reed ne bénéficie pas d'un rôle prépondérant, on saisit bien son côté instable et fragile, catalyseur des multiples drames qui s'égrènent le long du métrage. L'opposition avec Kinski est bien palpable!
Forme et déroulement (trop) classiques, certes, mais pas désagréables et avec des attaques qui passent rudement bien les 27 ans depuis leur tournage.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: Venom - Piers Haggard (1981)
J'avais également trouvé ça pas mal du tout, un peu mou par moments mais plutôt convenablement joué, et quelques scènes plutôt fortes dans mon souvenir, notamment celle avec Susan George. Quelques soucis de rythme et de construction, mais quand même pas mal pour un film au développement aussi chaotique.
Bizarrement j'avais acheté le DVD persuadé d'avoir affaire à un autre film, en fait le Spasms de William Fruet, mais je n'ai pas trop été floué au change
Bizarrement j'avais acheté le DVD persuadé d'avoir affaire à un autre film, en fait le Spasms de William Fruet, mais je n'ai pas trop été floué au change
Re: Venom - Piers Haggard (1981)
Vu en VHS dans mon adolescence. J'avais adoré à l'époque, au point de le matter 2 ou 3 fois en quelques jours avant de rendre la cassette à celui qui m'avait généreusement prêté. Faut dire aussi qu'il n'y a dedans quasiment que des acteurs et actrices que j'aime. Et pis le thème musical de Kamen est, dans mon souvenir, remarquable.
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Re: Venom - Piers Haggard (1981)
J'ai revu le film il y a peu à partir de la VHS française et j'ai été assez déçu dans l'ensemble, j'avais un souvenir assez fort, je pense d'une diffusion à la tv il y a très longtemps... comme l'écrit Superwonderscope, à un moment le film met de côté le serpent pour se concentrer sur une prise d'otages classique et c'est là où le film commence à être moins intéressant... le final est pas mal mais pourquoi le mamba s'en prend spécialement à Kinski ? et le dernier plan est assez convenu....
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Re: Venom - Piers Haggard (1981)
Un groupe de malfrats beneficiant de complicites a l’interieur d’une riche famille, decide de kidnapper le jeune heritier de cette derniere. Si le coup parait bien parti, ce que tous ignorent, est que le garconnet—qui collectionne les serpents domestiques(!)—vient, par erreur, de prendre livraison d’un Mamba noir, un serpent hautement venimeux et tres agressif. A l’arrivee de la police, un siege tant “exterieur” qu’”interieur” commence…
Petite serie “B” d’epoque et melangeant les genres que sont le polar et l’”animal attack”, Venom possede neanmoins beaucoup de choses jouant en sa faveur.
A la realisation, Piers Haggard, veteran—et touche-a-tout—de la television britannique (Pennies from Heaven TV (1978), Quatermass TV (1979), BBC 2 Playhouse TV (1981) ) s’attele a reprendre le flambeau…de Tobe Hooper, initialement choisi et qui, selon les sources, est soit parti pour differences creatives ou…s’est fait debarquer par le casting(!), en tete duquel l’on retrouve Klaus Kinski(!!).
Dire que l’ambiance devait etre “lourde”, semble etre un euphemisme, car Haggard se serait fendu de la declaration selon laquelle “le serpent etait le protagoniste le plus sympathique sur le tournage”! Quoiqu’il en soit, Kinski et Oliver Reed, pourtant dans le meme bateau dans le recit, semblent s’etre mutuellement pris en grippe, le deuxieme prenant un malin plaisir a asticoter le premier jusqu’a (l’inevitable) explosition. Ambiance donc…!
Hormi donc, sa tache quotidienne a “deminer” l’atmosphere deletere qui devait regner sur le plateau, Haggard trouve neanmoins le temps de paufiner celle de son recit et de diriger (quand meme) ses acteurs
Reed (The Brood (1979), Spasms (1983), The Return of the Musketeers (1989) ) offre une bonne prestation dans le role d’un complice de circonstance, faible et manipulable, qui finit par etre depasse par la mecanique criminelle qu’il a contribue a mettre en marche. Sterling Hayden (The long Good-bye (1973), Prince Vaillant (1954), Zero Hour1 (1957), dans le role du grand-pere qui essaie de proteger son petit-fils se montre touchant et fait bien passer le fait d’essentiellement “chasser du vent” lorsque son personnage doit traquer un serpent venimeux dans la maison. Mais, evidemment, lorsqu’un film possede Kinski (I Bastardi (1968), Mort d’un Pourri (1977), Creature (1985) ) a son affiche, ce sera surtout ce dernier qui monopolisera beaucoup de l’attention du public. Il se montrera pourtant etonnament “calme” dans le role du chef de bande, offrant une performance tout en froideur et en calcul, quasi “reptilienne” en somme. Le fait que Kinski ne joue pas en roue libre contribue sans doute a l’equilibre qu’atteint le film.
Le film joue ainsi les cordes du polar, du suspense, du film de siege, ou notamment l’officier en charge joue une tres tendue partie d’echecs avec le chef de bande, partie mortelle ou le serpent (pas toujours present a l’ecran, mais a la presence omnipresente) sera l’electron libre qui bousculera les pieces du jeu a son gre.
Malgre ses scenes en exterieurs (notamment l’exterieur de la demeure assiegee par les forces de l’ordre), le suspense est donc surtout intra-muros et Haggard parvient adroitement a jouer la carte claustrophobique dans a coups de serpent rampant dans les conduits d’aeration que dans les personnages essayant de “securiser” les pieces de la demeure.
Bref, et malgre la presence qu’un seul(!) serpent, de taille “standard”--l’on est loin des films jouant la “quantite sur la qualite” (Snakes on a plane (2006) , des bestioles a taille XXL (Anaconda (1997) ), ou de l’utilisation de CGIs pour mettre en scene les “acteurs” (Mega Python vs. Gatoroid TV (2011) ), ou peut-etre justement a cause(!) de cela, Venom parvient a jouer avec les peurs instinctives des spectateurs et a offrir un entertainment “old-school” des plus carres et sympathiques. Recommande, donc.
Venom: 3.75 / 5
Petite serie “B” d’epoque et melangeant les genres que sont le polar et l’”animal attack”, Venom possede neanmoins beaucoup de choses jouant en sa faveur.
A la realisation, Piers Haggard, veteran—et touche-a-tout—de la television britannique (Pennies from Heaven TV (1978), Quatermass TV (1979), BBC 2 Playhouse TV (1981) ) s’attele a reprendre le flambeau…de Tobe Hooper, initialement choisi et qui, selon les sources, est soit parti pour differences creatives ou…s’est fait debarquer par le casting(!), en tete duquel l’on retrouve Klaus Kinski(!!).
Dire que l’ambiance devait etre “lourde”, semble etre un euphemisme, car Haggard se serait fendu de la declaration selon laquelle “le serpent etait le protagoniste le plus sympathique sur le tournage”! Quoiqu’il en soit, Kinski et Oliver Reed, pourtant dans le meme bateau dans le recit, semblent s’etre mutuellement pris en grippe, le deuxieme prenant un malin plaisir a asticoter le premier jusqu’a (l’inevitable) explosition. Ambiance donc…!
Hormi donc, sa tache quotidienne a “deminer” l’atmosphere deletere qui devait regner sur le plateau, Haggard trouve neanmoins le temps de paufiner celle de son recit et de diriger (quand meme) ses acteurs
Reed (The Brood (1979), Spasms (1983), The Return of the Musketeers (1989) ) offre une bonne prestation dans le role d’un complice de circonstance, faible et manipulable, qui finit par etre depasse par la mecanique criminelle qu’il a contribue a mettre en marche. Sterling Hayden (The long Good-bye (1973), Prince Vaillant (1954), Zero Hour1 (1957), dans le role du grand-pere qui essaie de proteger son petit-fils se montre touchant et fait bien passer le fait d’essentiellement “chasser du vent” lorsque son personnage doit traquer un serpent venimeux dans la maison. Mais, evidemment, lorsqu’un film possede Kinski (I Bastardi (1968), Mort d’un Pourri (1977), Creature (1985) ) a son affiche, ce sera surtout ce dernier qui monopolisera beaucoup de l’attention du public. Il se montrera pourtant etonnament “calme” dans le role du chef de bande, offrant une performance tout en froideur et en calcul, quasi “reptilienne” en somme. Le fait que Kinski ne joue pas en roue libre contribue sans doute a l’equilibre qu’atteint le film.
Le film joue ainsi les cordes du polar, du suspense, du film de siege, ou notamment l’officier en charge joue une tres tendue partie d’echecs avec le chef de bande, partie mortelle ou le serpent (pas toujours present a l’ecran, mais a la presence omnipresente) sera l’electron libre qui bousculera les pieces du jeu a son gre.
Malgre ses scenes en exterieurs (notamment l’exterieur de la demeure assiegee par les forces de l’ordre), le suspense est donc surtout intra-muros et Haggard parvient adroitement a jouer la carte claustrophobique dans a coups de serpent rampant dans les conduits d’aeration que dans les personnages essayant de “securiser” les pieces de la demeure.
Bref, et malgre la presence qu’un seul(!) serpent, de taille “standard”--l’on est loin des films jouant la “quantite sur la qualite” (Snakes on a plane (2006) , des bestioles a taille XXL (Anaconda (1997) ), ou de l’utilisation de CGIs pour mettre en scene les “acteurs” (Mega Python vs. Gatoroid TV (2011) ), ou peut-etre justement a cause(!) de cela, Venom parvient a jouer avec les peurs instinctives des spectateurs et a offrir un entertainment “old-school” des plus carres et sympathiques. Recommande, donc.
Venom: 3.75 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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Re: Venom - Piers Haggard (1981)
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Re: Venom - Piers Haggard (1981)
Petit hs mais en survolant le site de Sidonis je suis tombé sur Supernichons contre mafia de Doris Wishmann je ne savais pas que c'était dispo en france ! il y a des trucs qui sortent en catimini mine de rien..
Re: Venom - Piers Haggard (1981)
Et hop, bientôt en Blu-Ray chez B.U.
http://www.blu-ray.com/news/?id=18496
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Re: Venom - Piers Haggard (1981)
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Re: Venom - Piers Haggard (1981)
La critique du Blu Ray US, all zone et avec stf:
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=10097
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Re: Venom / Venin - Piers Haggard (1981)
Je viens de le revoir et d'accord avec tout ça, "Venin" est un petit thriller très sympathique efficace et porté par des acteurs pas cabotins!Superwonderscope a écrit : ↑lun. juil. 07, 2008 9:04 amJe suis quand même satisfait de cette nouvelle vision de Venin, malgré toutes les scories que la chronique relève de manière adéquate. Je m'attendais à quelque chose de plus léthargique, suivant mon souvenir assez vague...
En fait, la première partie m'a parue la plus intéressante et surtout la mieux rythmée. Culminant avec l'agression assez brutale de Susan George par le mamba (et la piste DTS donne toute sa mesure avec la musique efficace de Michael Kamen!). la mise en place des personnages, leurs rapports de force, l'établissement des tensions et règles hiérarchiques dans le groupe m'a paru vraiment bien étudiée. Ensuite, un petit tunnel scénaristique où globalement, la tension retombe petit à petit. Tentative de faire rebondir l'action avec l'arrivée de Sarah Miles, mais il est vrai que la mamba est laissé de côté de manière assez inexplicable. Pour se consacrer à un récit assez banal de prise d'otages.
Puis le dernier tiers réhausse le tout, avec un dernier 1/4 d'heure relativement efficace (et un joli final, malgré tout).
La réalisation ne fait pas spécialement preuve de dynamise dans les scènes d'exposition, mais les acteurs font passer la pilule. ils sont tous largement crédibles et même si Oliver Reed ne bénéficie pas d'un rôle prépondérant, on saisit bien son côté instable et fragile, catalyseur des multiples drames qui s'égrènent le long du métrage. L'opposition avec Kinski est bien palpable!
Forme et déroulement (trop) classiques, certes, mais pas désagréables et avec des attaques qui passent rudement bien les 27 ans depuis leur tournage.