Babe: Pig in the City
Alors que le maître de Babe est souffrant, la maîtresse emmène le petit cochon à la grande ville de Metropolis, en vue de le faire participer à un concours de chiens de berger. Mais tout va mal se passer et Babe se retrouve isolé dans la ville dangereuse...
Trois ans après le succès de "Babe, le cochon devenu berger", George Miller, producteur du premier volet, en réalise lui-même la suite, avec beaucoup plus de moyens. Cette fois-ci, Babe se trouve projeté dans une ville étrange, mégalopole fantastique, bizarrement féérique, composite de plusieurs grandes cités du monde entier.
Si le premier "Babe" avait marqué les esprits par une certaine cruauté, sa suite va aller en fait encore plus loin. La ville est un espèce d'endroit cauchemardesque et lugubre, où l'on croise des clowns mourrant, des enfants cancéreux, des animaux exploités et torturés en pagaille. La cruauté du métrage culmine sans doute dans la longue, très longue séquence au cours de laquelle la police vient capturer tous les animaux résidant dans l'immeuble qu'ils occupent. Relevons aussi la confrontation entre Babe et un pitbull particulièrement tenace.
Enfin, "Babe, un cochon dans la ville" se clot sur une espèce de grosse scène d 'action bourrative et peu convaincante, espèce de réminiscence très discutable du Thunderdome de Mad Max 3... Grouillant d'effets spéciaux et de plans spectaculaires, nous retrouvons avec "Babe, un cochon dans la ville", un George Miller assurément très créatif, évoquant par instant un univers à la Terry Gilliam ; mais qui a aussi du mal à focaliser son foutoir vers une direction intéressante, qui appuie la noirceur du premier comme on l'a vu, mais qui, à l'instar de ce qui se passe avec "Happy Feet" ne sait plus trop quoi en faire quand il arrive à la fin de son métrage pour le moins confuse (Babe a-t-il participé au concours ? Qu'en est-il des problèmes d'argent de la ferme évoqué en début de métrage ?). Ne retrouvant pas l'unité de ton et de narration du premier "Babe", Miller se plante donc un peu... Le film fut d'ailleurs un gros échec commercial à sa sortie...
Babe, un cochon dans la ville - 1998 - George Miller
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Re: Babe, un cochon dans la ville - 1998 - George Miller
A la première vision, ce film m'avait laissé un goût amer. Moins doux, moins évidemment touchant que le premier. Je n'ai pas pleuré devant ce second volet (par contre, le 1er du nom me liquéfie dès la scène de la mère qui part à l'abattoir et ça continue jusqu'au bout).
Puis j'ai revu le 2 que j'ai finalement adoré. Il n'a rien à voir avec le premier. Il a un sens de la démesure, du spectacle, de la fantaisie qui sont aux antipodes du premier qui est finalement un joli conte de campagne sur le sens de la vie.
Dans cet opus tout est noir, comme Manolito le souligne justement. La fin de la scène de poursuite avec le pitbull est difficile à soutenir du regard. Et c'est justement toute cette noirceur (racisme, mort, déportation, famine, égoïsme...) qui rend ce film si peu aimable, voire glauque. Mais le ton (dur) est tellement juste sur ces sujets, le délire tellement total que j'adhère à fond.
Pour la cruauté, à ranger entre Cannibal Holocaust et Requiem for a Dream
Puis j'ai revu le 2 que j'ai finalement adoré. Il n'a rien à voir avec le premier. Il a un sens de la démesure, du spectacle, de la fantaisie qui sont aux antipodes du premier qui est finalement un joli conte de campagne sur le sens de la vie.
Dans cet opus tout est noir, comme Manolito le souligne justement. La fin de la scène de poursuite avec le pitbull est difficile à soutenir du regard. Et c'est justement toute cette noirceur (racisme, mort, déportation, famine, égoïsme...) qui rend ce film si peu aimable, voire glauque. Mais le ton (dur) est tellement juste sur ces sujets, le délire tellement total que j'adhère à fond.
Pour la cruauté, à ranger entre Cannibal Holocaust et Requiem for a Dream
Re: Babe, un cochon dans la ville - 1998 - George Miller
Plus libéré que le premier, le film va loin dans sa peinture de la "civilisation". Exceptionnel !
Sauf la fin, comme le souligne Manolito, les dernières 10 mn sont un gros n'importe quoi.
Pareil pour Happy Feet, je trouvais la toute fin complètement bidon (ce qui suit le zoo - qui constitue la vraie fin lucide et réaliste du film pour moi).
Sauf la fin, comme le souligne Manolito, les dernières 10 mn sont un gros n'importe quoi.
Pareil pour Happy Feet, je trouvais la toute fin complètement bidon (ce qui suit le zoo - qui constitue la vraie fin lucide et réaliste du film pour moi).
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Re: Babe, un cochon dans la ville - 1998 - George Miller
Est-ce que quelqu'un sait si le Blu-Ray UK contient VF et stf? Je n'arrive pas à trouver l'info sur le net...
Re: Babe, un cochon dans la ville - 1998 - George Miller
Il y a bien des sous-titres français et VF sur le blu-ray UK (mais aucun bonus) Je l'ai chez moi...
Re: Babe, un cochon dans la ville - 1998 - George Miller
Revu sur le vieux DVD. La mise en scène est complètement folle, ahurissante, vertigineuse. Je ne sais pas comment il a fait pour obtenir un tel résultat ! C'était en 1998, les effets spéciaux numériques étaient encore utilisés à petite doses. On arrive rarement à déceler l'animal de l'animatronique ou de sa doublure numérique (si toutefois il y en a eu - peut-être pour les souris et les oiseaux) Il y a bien le numérique lié à la mâchoires des animaux pour les faire parler, mais après ? Les animaux sont toujours bien placé, cadré, comme si ils comprenaient leurs marques. La caméra est toujours en mouvements justifiés, au bon endroit. C'est bluffant et souvent même déchirant. Voir le canard échoué en pleine ville pleurer son cochon m'a mis les larmes. Idem pour le poisson suffocant hors de son bocal. Le bull terrier est magnifique, sa course poursuite avec Babe est dingue ! Complètement dingue ! Comment Miller a fait pour obtenir quelque chose d'aussi précis et jouissif ? J'étais K.O. Alors oui la fin est un peu décevante au regard de ce qui précède, il rejoue le numéro de cirque du dôme du tonnerre (qu'il rejouera encore dans Fury Road d'une certaine façon). Mais ça me va, car le tout est bon enfant (et puis j'aime bien le dôme du tonnerre moi ! ) et fait retomber la pression dramatique du récit, n'oubliant pas qu'il s'agit d'abord d'un spectacle pour enfants. Et quel spectacle ! (avec ses beaux ballons gonflables tout droit sortis des Sorcières d'Eastwick) Quelle maestra !
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne