Miracle Mile / Appel d'urgence (Steve De Jarnatt, 1988)
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Miracle Mile / Appel d'urgence (Steve De Jarnatt, 1988)
Recevant par erreur un appel téléphonique en provenance d'une base militaire, un homme a une heure pour retrouver la femme de sa vie (rencontrée la veille) avant que l'apocalypse nucléaire ne s'abatte sur Los Angeles...
Un film quasi mythique pour moi depuis que j'avais lu le court article qui lui était consacré dans Mad à l'époque (pour sa présentation à Avoriaz si mes souvenirs sont exacts). J'en avais ensuite entendu parlé régulièrement (jusqu'au thread sur l'ancien forum...), me disant à chaque fois "merde faudrait vraiment que je le voie celui-là!". C'est désormais chose faite grâce à DVDsoon !
Bon, j'avais tellement fantasmé le film qu'il s'est révélé assez différent de ce que j'en attendais et forcément un poil décevant. Cela dit ça reste très bon, la principale qualité étant l'ambiance assez spéciale qui plane tout au long du métrage. Une sorte de rêve de déambulation nocturne à travers de grands ensembles urbains vides et froids, sur une très belle musique au synthé de Tangerine Dream.
Le ton est assez spécial également, faisant assez souvent preuve d'un humour décalé tout en restant très premier degré. Les choses s'accélèrent sur la fin, la population commençant à péter les plombs alors que l'heure fatidique approche. Pas trop la peine d'en dire plus pour ne pas spoiler, mais la fin en elle-même est excellente et laisse un arrière-goût bizarre dans la bouche.
Du côté des points faibles, j'ai trouvé certains personnages secondaires un poil lourdingues (le pilote de l'hélico...) et l'image possède parfois un petit côté cheap. Cela dit c'est peut-être dû au dvd qui est sévèrement recadré (pan & scan?) et me semble proposer des couleurs bien ternes par rapport aux photos du boîtier. Mais bon il était pas cher
Un film très attachant en tout cas, mélange de love story et de thriller décalé, dont l'ambiance et les images flottent dans la tête après la vision.
Un film quasi mythique pour moi depuis que j'avais lu le court article qui lui était consacré dans Mad à l'époque (pour sa présentation à Avoriaz si mes souvenirs sont exacts). J'en avais ensuite entendu parlé régulièrement (jusqu'au thread sur l'ancien forum...), me disant à chaque fois "merde faudrait vraiment que je le voie celui-là!". C'est désormais chose faite grâce à DVDsoon !
Bon, j'avais tellement fantasmé le film qu'il s'est révélé assez différent de ce que j'en attendais et forcément un poil décevant. Cela dit ça reste très bon, la principale qualité étant l'ambiance assez spéciale qui plane tout au long du métrage. Une sorte de rêve de déambulation nocturne à travers de grands ensembles urbains vides et froids, sur une très belle musique au synthé de Tangerine Dream.
Le ton est assez spécial également, faisant assez souvent preuve d'un humour décalé tout en restant très premier degré. Les choses s'accélèrent sur la fin, la population commençant à péter les plombs alors que l'heure fatidique approche. Pas trop la peine d'en dire plus pour ne pas spoiler, mais la fin en elle-même est excellente et laisse un arrière-goût bizarre dans la bouche.
Du côté des points faibles, j'ai trouvé certains personnages secondaires un poil lourdingues (le pilote de l'hélico...) et l'image possède parfois un petit côté cheap. Cela dit c'est peut-être dû au dvd qui est sévèrement recadré (pan & scan?) et me semble proposer des couleurs bien ternes par rapport aux photos du boîtier. Mais bon il était pas cher
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Re: Miracle Mile (Steve De Jarnatt, 1988)
Ca y est, enfin vu et tout pareil que toi, Neverwhere. Mêmes types de sensations, la fin fait bizarre (dans le bon sens). Le film me rappelle bcp After Hours.Neverwhere a écrit : la principale qualité étant l'ambiance assez spéciale qui plane tout au long du métrage. Une sorte de rêve de déambulation nocturne à travers de grands ensembles urbains vides et froids, sur une très belle musique au synthé de Tangerine Dream.
Le ton est assez spécial également, faisant assez souvent preuve d'un humour décalé tout en restant très premier degré.
la fin en elle-même est excellente et laisse un arrière-goût bizarre dans la bouche.
j'ai trouvé certains personnages secondaires un poil lourdingues (le pilote de l'hélico...) et l'image possède parfois un petit côté cheap.
Un film très attachant en tout cas, mélange de love story et de thriller décalé, dont l'ambiance et les images flottent dans la tête après la vision.
Le look a très mal vieilli (mais bon c'est un petit film donc je passe) et certains personnages sont attachants : Anthony Edwards, le black (futur Bubba de Forrest Gump), les deux vieux...
Mais il y en a d'autres un peu moins réussis :
- effectivement le pilote (Brian Thompspn, l'homme qui bouffe les insectes dans "Fright Night II" mais aussi le bad guy de "Cobra", ici en gay adepte de la gonflette... ),
- la nennette qui joue dans Simetierre et qui a un rôle un peu téléphoné d'une nana qui connait des mecs au gouvernement (j'ai beau me forcé je n'y ai pas cru, c'est trop gros qu'un tel personnage se trouve à cet endroit au même moment où A. Edwards reçoit le coup de fil... Pour moi, la plus grosse facilité scénaristique du film)...
Mais en tout cas, le film a un charme un peu désuet (que renforce involontairement d'ailleurs le look cheap 80's) et me fait dire que merde, les américains ne nous pondent plus beaucoup de petits films qui s'assument comme tel avec des seconds rôles importants. Aujourd'hui le même film serait forcément bcp plus gros (style le jour d'après) et même si je prend plaisir à ce type de spectacles, il y a un sacré manque de petits films, en ce qui me concerne.
Le recadrage (une invention de merde ça ), ne m'a pas paru trop préjudiciable : le film doit être probablement en 1:85 ou 1:78 mais c'est vrai par contre que l'image est fade.
A noter, une belle utilisation du stead et des plans grues. Le réal et le chef op' abusent un peu des courtes focales mais il y a quand même des bonnes idées de découpage (le générique, le dernier acte...)
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ce que j'en pensais il y a quelques temps s'applique toujours à aujourd'hu et c'est exactement ce que j'en pensais lorsque je l'ai vu au cinéma à l'époque : un vrai chef d'eouvre de série B .
De se permettre d'abord de narrer une histoire d'amour naissante entre deux personnages sans relief spécifique : ni beaux, ni riches, ni malades...juste vous et moi, quoi. Ensuite de décrire un début de fin du monde sans robot, sans mort déchiqueté, sans violence spécifique. De suivre une histoire linéaire, en temps réel, avec la précision et le côté impitoyable et désespéré d'un chronomètre qui ne s'arrete jamais. De garder une beauté intacte et une générosité envers les personnages comme rarement.
Il est aussi inhabituel en 1988 de rencontrer des personnages homosexuels dans des série B. Le personnage du travesti (Danny de la Paz): il fait partie du monde de la nuit que rencontre Henry. Avec la femme d'affaire, l'éboueur, la serveuse...c'est son monde. Sans etre racoleur, il la décrit comme un être sur laquelle le monde peut passer sans qu'elle s'écroule. Le monde s'écroule, d'ailleurs, mais elle ne changera en rien ses habitudes.
Puis Henry, à la recherche d'un pilot d'hélicoptère, fait irruption dans un club de fitness au petit matin. il tombe sur un gars hyper musclé en train de travailler dasn la salle de musculation( Brian Thompson) qui décide de l'aider. A la condition d'emmener son petit ami, travaillant dans la salle d'à côté . "Ca vous gene?" lance-t-il à Henry qui sans sourciller, lui indique que non et leur fait signe de venir avec lui. Personnages gay un peu ovni dans la production de l'époque, d'autant qu'il est en couple et qu'il est présenté de manière positive. C'est d'ailleurs le seul personnage qui respectera sa parole envers Henry, les autres l'auront d'ailleurs trahi jusqu'au bout.
La tension ne se démonte pas jusqu'à la dernière image et la force n'en est que plus grande. Que Denise Crosby soir présente au debut du film et soit en liaison avec des persoannes haut placées, ça ne m'a pas géné. C'est tellement typique des "diners" US où toutes les couches de la population se retrouve ensemble, sans barrière sociale, en train de petit-dejeuner. Alors pourquoi lui reprocher cet état de fait? C'est un choix scénaristique qui dynamise le récit mais n'en est pas le moteur. A ce moment là, on peut reprocher beaucoup de chox scénaristiques qui suivent le même schéma de dynamique (au hasard, pourquoi Marion Crane cambriole-t-elle son patron et s'enfuit pour aller dans un Motel en pleine campagne, alors?).
Dans toutes les série B, il existe 95% d'oeuvres s'efforçant de copier/coller des films existants et se voulant purement exploitatifs d'un genre défini. Il existe donc 5% de créateurs originaux : Appel d'Urgence /Miracle Mile en fait partie, immanquablement.
PS : la musique de Tangerine Dream fait partie des B.O qui reviennent régulièrement entre mes oreilles. je n'arrive pas à m'en lasser.
De se permettre d'abord de narrer une histoire d'amour naissante entre deux personnages sans relief spécifique : ni beaux, ni riches, ni malades...juste vous et moi, quoi. Ensuite de décrire un début de fin du monde sans robot, sans mort déchiqueté, sans violence spécifique. De suivre une histoire linéaire, en temps réel, avec la précision et le côté impitoyable et désespéré d'un chronomètre qui ne s'arrete jamais. De garder une beauté intacte et une générosité envers les personnages comme rarement.
Il est aussi inhabituel en 1988 de rencontrer des personnages homosexuels dans des série B. Le personnage du travesti (Danny de la Paz): il fait partie du monde de la nuit que rencontre Henry. Avec la femme d'affaire, l'éboueur, la serveuse...c'est son monde. Sans etre racoleur, il la décrit comme un être sur laquelle le monde peut passer sans qu'elle s'écroule. Le monde s'écroule, d'ailleurs, mais elle ne changera en rien ses habitudes.
Puis Henry, à la recherche d'un pilot d'hélicoptère, fait irruption dans un club de fitness au petit matin. il tombe sur un gars hyper musclé en train de travailler dasn la salle de musculation( Brian Thompson) qui décide de l'aider. A la condition d'emmener son petit ami, travaillant dans la salle d'à côté . "Ca vous gene?" lance-t-il à Henry qui sans sourciller, lui indique que non et leur fait signe de venir avec lui. Personnages gay un peu ovni dans la production de l'époque, d'autant qu'il est en couple et qu'il est présenté de manière positive. C'est d'ailleurs le seul personnage qui respectera sa parole envers Henry, les autres l'auront d'ailleurs trahi jusqu'au bout.
La tension ne se démonte pas jusqu'à la dernière image et la force n'en est que plus grande. Que Denise Crosby soir présente au debut du film et soit en liaison avec des persoannes haut placées, ça ne m'a pas géné. C'est tellement typique des "diners" US où toutes les couches de la population se retrouve ensemble, sans barrière sociale, en train de petit-dejeuner. Alors pourquoi lui reprocher cet état de fait? C'est un choix scénaristique qui dynamise le récit mais n'en est pas le moteur. A ce moment là, on peut reprocher beaucoup de chox scénaristiques qui suivent le même schéma de dynamique (au hasard, pourquoi Marion Crane cambriole-t-elle son patron et s'enfuit pour aller dans un Motel en pleine campagne, alors?).
Dans toutes les série B, il existe 95% d'oeuvres s'efforçant de copier/coller des films existants et se voulant purement exploitatifs d'un genre défini. Il existe donc 5% de créateurs originaux : Appel d'Urgence /Miracle Mile en fait partie, immanquablement.
PS : la musique de Tangerine Dream fait partie des B.O qui reviennent régulièrement entre mes oreilles. je n'arrive pas à m'en lasser.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?