Thirst - Park Chan-wook (2009)

[Shinji]

Sang-hyun, prêtre apprécié d'une petite ville qui apporte régulièrement son aide à l'hôpital local, part un jour en Afrique pour servir de cobaye à l'élaboration d'un vaccin contre le virus F.I.V. Quand les choses se passent mal et que Sang-hyun se retrouve contaminé, il pense être condamné mais entre dans une phase de rémission miraculeuse, jusqu'à guérir complètement. De retour au pays, la nouvelle de sa guérison se répand rapidement, et bientôt des gens se présentent à lui pour qu'il use de ses pouvoirs sur eux. Parmi eux, le prêtre retrouve son ami d'enfance Kang-woo et fait la connaissance de sa femme, Tae-ju, pour laquelle il ressent immédiatement une attirance irrépressible.

Un jour cependant, Sang-hyun se met à cracher du sang en toussant, et sans prévenir il meurt. Mais pour un temps seulement, car dès le lendemain il se réveille et s'aperçoit alors qu'il est devenu un vampire. C'est à ce moment que commence sa romance secrète et adultère avec Tae-ju, mais quand il lui propose de s'enfuir à ses côtés, celle-ci refuse. A la place, ils se mettent donc à échafauder un plan pour se débarrasser de Kang-woo...

[Dedcap]

waouh... the pitch de ouf
ca m'intrigue

[mercredi]

Suite à l'excellente chronique d'Éric:
http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... akjwi-cine

J'encourage les amateurs du genre à visionner un film, certes bancal, mais tout du moins original.
Le réalisateur aborde le vampirisme sous l'angle naturaliste conformément à sa principale source d'inspiration: "Thérèse Raquin". Ainsi l'appétit exacerbé de notre suceur de sang illustre-t-il la puissance des pulsions, entre autres sexuelles, lesquelles agitent pareillement les légendaires amants dépeints par Zola. Guère originale, la réinterprétation fantastique d'une réalité physiologique (cf "Martin" de Romero) alimente de très belles scènes érotiques où la violence du désir acquière une dimension morbide pour conforter l'alliance apparemment universelle d'Eros et Thanatos.
Si, contrairement au chroniqueur, les séquences humoristiques ne m'ont guère dérangée, la deuxième partie du métrage accuse quelques lacunes qui, comme Éric le constate, restent d'abord attribuables à l'ambition démesurée d'un artiste cumulant les références et, de ce fait, les registres. Dès lors, la représentation du remords sonne faux dans la mesure où la psychologie des deux protagonistes ne s'établit jamais clairement (catholicisme du prêtre, sentiments, haines de la jeune fille...).
A priori intéressant, le mélange des genres dessert une oeuvre chargée de mettre en évidence l'horrible fatalité (et en cela une rigoureuse logique déterministe) qui, d'origine physiologique (notion d'hérédité primordiale chez Zola mais également au sein de la mythologie vampirique) ou non, gouverne une existence vouée au Mal.

[Dedcap]

Je l'ai vu au cine avec mon frangin

Film interressant,
y a des trucs chouettes mais aussi tres bizarre
c'est pas mon film de l'annee mais il est pas mal quand meme

[comte vonkrolock]

Vu hier et que dire si ce n'est que la critique du site par Erick Dinkian résume bien celui-ci.

On est bien dans un film de Park Chan-Wook des situations loufoques, son trio d'acteur de Sympathy for Mr Vengeance. L'érotisme en plus dans celui-ci.

Le gros hic c'est que il aborde un peu tous se qui s'est fait sur le mythe du Vampire sans y apporté grand chose ; a part l'histoire de se prêtre qui offre son corps a la science au tous début. Dés que le métrage s'aventure chez le local ont a l'impression d'être dans un huis clos a trois personnages. Les situations s'enchaine mais l'ennuie fini par s'installer, un peu longuet a mon goût, et dire que j'ai vu que la version ciné (2h14 quand même...).

Clairement pour moi le plus faible des films de se réalisateur, et ceux même si Son Kang-Ho est impeccable et apporte beaucoup à son personnage.

[Manolito]

Je suis pour ma part sorti enthousiaste de ce "Thirst", le meilleur film de son metteur en scène à mon goût avec "Old Boy" ! Ces foisonnements de thèmes et d'ambiance qui lui a été reproché sont pour moi une qualité, et le thème de la passion sensuelle un liant suffisamment fort pour homogénéiser l'ensemble. Park Chan-wook évite une certaine froideur qui peut rendre ces films un peu rédhibitoire et signe un métrage varié, fort, avec une mise en scène d'une invention permanente. Un très bon film !

Vu sur le dvd wild side édition simple, dans une copie 2.35 16/9 qui a des petits défauts (moirages ou escaliers très ponctuellement, compression visible assez fréquente), mais aussi de belles qualités de contrastes, de résolutions, de couleurs, de détails... Bande son 5.1 coréenne dolby digital sans problème. Avec vf et stf.