Ecrit par Tom Holland, produit par Gabriel Katzka (Vendredi 13 III) et réalis&é par Philippe Mora, the Beast Within se veut un film fantastique/horreur sérieux.
J'en avais un souvenir très médiocre (vu sur la VHS Warner dans une copie que je souviens etre pas tip top) et je lui ai redonné une chance (vu le prix du dvd...).
Curieusement, le fait de traiter relativement sérieusement un film horrifique fait traverser le film les affres du temps. Atmosphère réussie de la petite ville du sud des USA, dégradation graduelle du garçon, sa bataille avec son autre 'moi' m'a paru sincère dans son interprétation, combat du couple, notion de paternité... les thématiques sont diversifiées et semblent (presque) un poil ambiteisues. Globalement, je ne me suis pas ennuyé devant le film et sa progression. Le final n'est pas si mal que cela en terme de tension. Maintenant, il y a quand beaucoup trop de scories pour en faire un vrai bon film de trouille.
Ce qui ne va pas : la musique de Les Baxter est . Elle m'a fait sortir du film et ce dès le générique. C'est un peu comme si la partition sonore avait 15 ans de retard. Donc les dzoing dzoing violonneux, supposés augmenter la pression, ne font que démonter la mécanique du suspens supposé arriver et surprendre le spectateur.
Le scénario... bon, la violence sexuelle qui se dégage de "la bete de l'intérieur" ne me parait pas très claire. Je comprend le côté cyclique, tout ça... mais quel besoin de violer à tout va? Les origines de cette bête
Les SFX de Tom Burman. On est en plein royaume de l'avènement du latex. Clairement, si on place la transformation du garçon à côté de celle du Loup Garou de Londres, il n'y a pas photo. Baker gagne haut la main. Toutefois, les stades de sa transformation(sur le dernier quart du film) témoignent d'un grand soin et on songe même au travail remarqué plus tard dans La Mouche de Cronenberg sur le cote poisseux et sale. Mais patatras, certaines plans le montrent en pied et là, c'est l'éclat de rire. Très dommageable, car il existe une atmosphère parfois dérangeante dans le regard des témoins de la scène et la douleur qui traverse le garçon. Pour les meurtres, c'est du hors champ.
Vus sur le DVD FOX/MGM Midnite Movies. 2.35:1 et 16/9 en double programme avec Bat people. Avec un son en anglais Dolby Digital stereo (le film a été enregistré en Dolby Stereo à l'origine) et sta. Copie un peu noiratre, avec des contrastes pas très réussis dans le scènes de nuit (et il y en a beaucoup), on se prend à froncer les yeux pour tenter de discerner ce qu'il se passe. Les scènes de jour passent beaucoup mieux, mais les couleurs ne sont pas spécialement réussies, les teintes de peau bien claires. Son qui travaille bien les effets stéréo (on retrouve la patine du début des années 80 quant au mixage sonore), notamment sur les scènes d'orage.
Rien de révolutionnaire, certains SFX audacieux, une tentative de renouvellement du mythe de la "bete" qui sommeille en chacun de nous (violence et sexualité entrelacées) mais une illustration pas très originale et manquant de mordant.
Sinon, le film est en effet resté inédit en salles chez nous suite à son échec aux USA (malgré la distribution par United Artist à l'origine aux USA) et a pris le nom de "Les Entrailles de l'enfer" pour son exploitation video et tv chez nous.
La chronique du Z1 sur le site :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=945