Dracula 3D de Dario Argento (2011)

[Flytag]

Je n'ai pas pu m'empêcher de rire en découvrant la jaquette , c'est atroce

[bluesoul]

La, je suis au bureau, j'ai jete un oeil et j'ai ri comme un c..
Z'etes prevenus.

Franchement, on dirait un telefilm "erotique" avec des vampires (voir la plante tueuse de Little Shop of Horrors pour la dentition laterale ) diffuse sur M6.

Un grand moment de n'importe quoi. Vivement la rentree que les stagiaires en entreprise retourne a la fac!

[comte vonkrolock]

Et uniquement en DVd sans la version 3D donc....

Un comble quand même.....

Encore une fois ont n'est très fort dans se pays pour le coté: je fait tout pour que sa ne marche pas et pour n'en vendre presque aucun, déjà que le film est loin d'être une tuerie au vu des critiques. Là s'est plier d'avance, s'il voulait entérré la carrière de Dario Argento en France qu'ils ne si serais pas pris autrement. Bravo

[arioch]

Bon, après, faut être réaliste, si j'avais DRACULA 3D entre les mains, je ne ferais pas une méga édition de la mort avec 3D et un prix de vente élevé. Là, faut que ça parte sur le marché de la vidéo sans trop faire de bruit et puis voilà !

[dario carpenter]

En regardant negligemment les chiffres, je viens de voir que le film a fait finalement 125 entrees sur deux salles parisiennes sur sa deuxieme semaine. Soit au final un peu plus de 1 000 sur la France. Triste. Ca ne va pas favoriser d'autres sorties, tout ça.

868 entrées France et 64 733 en Espagne d'après :

http://www.boxofficestory.com/box-offic ... -c24716110




"Dracula" vu par JB Thoret:






Reconnaissons qu'il ne s'agit pas du film le plus attendu de la semaine -meilleur candidat serait sans doute THE IMMIGRANT de James Gray, avec la plaie Cotillard, cinquième film qui confirme le lent déclin du réalisateur de THE YARDS.

DRACULA donc, revu et corrigé (à peine) et mise en 3D par Dario Argento, 73 ans, l'un des rares génies que le cinéma transalpin compte encore. Mais cela fait déjà quelques années et une poignée de films décevants ( GIALLO, LA TERZA MADRE) que les admirateurs du réalisateur de SUSPIRIA et PHENOMENA déchantent mais croient encore au grand réveil du maître - et le formidable épisode qu'il avait réalisé pour la série MASTERS OF HORROR en 2OO5, JENIFER, prouvait que sa flamme brûlait encore, presque intacte.
Tous les deux ans, à chaque nouvelle engeance, ils se demandent donc qui saura sortir Argento de son bois dormant.

Disons que ce ne sera pas pour cette fois. Envers et contre tout, Dario Argento continue pourtant de tourner, obstinément, et toujours à l'intérieur du genre et d'un cinéma italien qui peine à sortir du coma profond dans lequel Berlusconi l'a plongé au milieu des années 8O. Argento est devenu une marque (un auteur célébré partout), une caution surtout, pour bon nombre de producteurs marlous qui le savent aux abois et toujours en quête d'un projet qui retardera le coup de sifflet final. Giovanni Paolucci, le producteur cynique des dernières séries Z fauchées de Bruno Mattéi, a flairé le bon coup et la matière d'un montage financier aisé: Argento ( DRACULA fut présenté en séance spéciale au dernier festival de Cannes), un texte classique et connu auquel bon nombre de cinéastes (Browning, Fischer, Coppola) se sont attaqués et une technique à la mode, la 3D, censée donner au film un vernis moderniste.

On l'aura compris: ce DRACULA-là a pris le large en mer agitée et, s'il a fini par arriver à bon port, c'est largement cabossé. A première vue, peu de surprises ou d'occasions de s'étonner devant cette adaptation plutôt fidèle et modeste du roman de Bram Stoker:

des décors hammeriens et cheap, des effets numériques atroces - hormis une séquence de mante religieuse, aussi insolite que réussie -, des acteurs en pilote automatique (Rutger Hauer, Thomas Kretschmann et Asia Argento) ou en mode Jess Franco ( dénudement express de la belle Miriam Giovanelli et, plus tardif, d'Asia), un compositeur, Claudio Simonetti, qui recycle, et un faux rythme proche de ces dramatiques télé produites par la BBC dans les années 1970.

Cela dit, et tous autres défauts mis à part, on sent qu'Argento, passé une belle séquence d'ouverture directement reprise de PHENOMENA, a cherché de nouvelles marques, une manière de s'adapter à son micro-budget, qu'il s'agisse de la photographie en tons ocres et vert de Luciano Tovoli, de l'aspect volontiers désuet de la ville de Passburg avec ses chaumières cosy et inquiètes, ou encore d'une mise en scène très classique, à mille lieux des éclats baroques d'INFERNO ou de TENEBRES.

DRACULA possède un charme indéniable, une modestie sereine (voire ces séquences nocturnes dans les bois, presque calmes) qui tient à cette conscience qu'a visiblement acquis Argento de ne plus pouvoir, à la fois artistiquement et financièrement, rejouer les grandes ritournelles de son âge d'or. Au mileu des décombres, des séquences ratées et des railleries des spectateurs, l'homme continue d'avancer. Et c'est en soi admirable.

[Dragonball]

Aujourd'hui, j'avais prévu de revoir "Alien 3", film que je n'ai jamais revu depuis sa sortie, dans sa version simili Director's cut ! Et en rangeant des BR, sur quoi je tombe ? Dracula 3D !

Et allez hop, c'était partie pour revoir le dernier film d'Argento, cette fois ci en 3D !

Et là, j'avoue que je me trouve un peu un parce que finalement, ben ce film dont je me fous depuis déjà plusieurs années, après une première vision il est vrai assez douloureuse, ben il est pas si mal en fait !

La 3D apporte clairement un gros plus au film, dynamisant une réal que j'avais à la base trouvé particulièrement insipide. La 3D que propose le film est une 3D que je qualifierait de "simple" (On est pas dans Gravity hein !) mais elle présente justement tout les avantages du système 3D lorsqu'il est utilisé pour de petites productions aux effets de montages limités. On peut donc l'apprécier lors de longues scènes entre les personnages ou celle ci prends donc tout son sens tout comme lors de scènes un peu plus remuante ou Argento ne se prive pas de balancer quelques petits effets de "jaillissements" plutôt sympa !

Sans vouloir faire de jeu de mots pourri, je dirais que la 3D d'Argento apporte à ce film à la base assez plat un relief bienvenue !

Bon après, la 3D transforme pas non plus le Dracula d'Argento en chef d'oeuvre hein !

Même si le film est largement moins débile que la Terza Madré, il a par contre cette aspect très numérique et cheapos, malgré quelques jolie scènes, qui lui donne un aspect téléfilmesque assez regrettable !

Et niveau casting, Thomas Kretschmann en Dracula, bon, y a mieux quand même ! Et y a vraiment des passages ou Asia Argento joue franchement comme un pieds, avec des grimaces ridicules !

Quand aux SFX, ben pareil, y vraiment des passages ou on croirait qu'ils datent d'il y a 20 ans !

Bon et puis évidement ces idées totalement WTF comme la fameuse mante religieuse !

Alors bon le passage parait moins hideux en 3D mais ça reste quand même un putain de mantes religieuses géante hein !

Bref, si le Dracula d'Argento n'est peut être finalement pas autant la catastrophe qu'on a bien voulu le dire (Moi le premier hein !) il reste tout de même un film assez problématique, le soin apporté à la 3D permettant néanmoins de penser qu'Argento, malgré les apparences, en avait quand même un peu moins rien à foutre ici qu'avec "La Terza Madré" et toute ses séquences plus débiles les unes que les autres !

Mais comparer ces 2 films, c'est pas exactement e qu'on appellera un match de titans hein !

Ah, j'oubliais aussi de préciser que le fait de revoir cette fois ci le film en version italienne avait probablement aussi jouer dans sa meilleur appréciation !

[ThirdeYemachinE]

J'ai le sentiment que ce film est à Argento ce que L'Exorciste II l'Hérétique est à John Boorman, non ?

[dario carpenter]

Dracula 3D en VOST 3D active, c'était supportable. Le film mériterait un montage plus serré et des CGI moins hideux. La 3D est TRES agréable, la photographie parfois somptueuse et le mix 5.1 ultra généreux. Et puis l'essentiel: ces gros nénés!

On sent qu'Argento a voulu faire un film à l'ancienne et c'est réussi sur certains aspects, j'ai apprécié certains décors, les costumes, l'érotisme, l'ambiance gothique, le gore !
Bref tout cela sent le old school et ce n'est pas pour me déplaire. Même les acteurs ne sont pas mauvais malgré effectivement un post synchro ratée qui rappelle involontairement les mauvais doublages anglais de films européens.

Revu en BR mais en 2D et sans 5.1 hélas, dix ans après la projection ciné 3D au MK2 Bibliothèque en compagnie de Christophe Gans ...peut-être le film le plus classique d'Argento très classique, trop classique peut-être car on sent finalement assez peu le style "gialloesque" du réalisateur si ce n'est dans quelques courtes scènes, cadrages et détails (l'ouverture dans les bois variation sur "Phenomena" et "Inferno", le rêve de Mina, le massacre des villageois, les contre-plongées sur les escaliers du château, la bibliothèque, etc..), la narration n'est pas vraiment fluide voire décousue à certains moments même si ça devient un peu plus prenant dans la dernière demi heure quand le récit se recentre sur les personnages de Mina et Van Helsing bien campés par Marta Gastini et Rutger Hauer. Et Luciano Tovoli a encore de beaux restes sur les scènes nocturnes et certains intérieurs. On sent les quelques compromis du film de commande mais l'ambiance gothique rétro a son petit charme reposant..

J'ai le sentiment que ce film est à Argento ce que L'Exorciste II l'Hérétique est à John Boorman, non ?

Pas faux d'autant plus que "Phenomena" était déjà sous influence du Boorman.