Décès de Satoshi Kon

[Manolito]

Ce pilier de l'animation japonaise récente est décédé à 46 ans seulement, d'un cancer. Révélé par "Perfect Blue", il a ensuite signé des longs métrage marquants, avec au cours de la dernière décennie "Millenium Actress", "Tokyo's Godfathers" et "Paprika"...

Mon top sur sa filmographie :
Perfect Blue : 4/10, je n'avais pas adhéré à ce qui est dans mon souvenir un thriller sanglant à vélléités giallo/De Palma...

Millenium Actress : 7/10, expérimental et ambitieux dans la forme, pour la jolie histoire nostalgique d'une actrice traversant l'âge d'or du cinéma japonais.

Tokyo's Godfathers : 7/10, sur les traces du néoréalisme, un conte social touchant, le plus réussi des films de son réalisateur dans mon souvenir.

Paprika : 7/10, un film délirant, qui mise plus sur la forme Gilliamo-Felliniesque que sur le fond. Mais quelle forme !

[Plisken]

Ça fait chier des nouvelles comme ça

J'adore son travail (filmo récupérée de 1kult) :

1991 : Roujin Z (film) – Conception des décors
1992 : Hashire Melos! (film) – Layout
1992 : Patlabor 2 (film) – Layout / Énorme !!!
1993 : JoJo’s Bizarre Adventure (OAV) (épisode 5, 1993) : Directeur d’épisode (ep 5), scénariste (ep 5), story-boarder (ep 5)
1995 : Memories (film, 1995) : scénariste, décorateur, layout (segment Magnetic Rose)
1997 : Perfect Blue (film) – Réalisateur, storyboard, character designer / Énorme !!!
2001 : Millennium actress (film) – Réalisateur, storyboard, character designer, idée originale, co-scénariste / Chef d'oeuvre !!
2003 : Tokyo godfathers (film) – Réalisateur, storyboard, co-character designer, idée originale, co-scénariste / Une claque !!
2004 : Paranoia Agent (Série TV, 13 ép) – Réalisateur, idée originale, storyboarder (ep 1,9,13) / Pas encore vu mais j'ai le coffret Z2
2006 : Paprika (film) – Réalisateur, co-scénariste / Trop fou, c'est celui ou j'ai le moins accroché !
2007 : Ani-Kuri 15 (Court métrage) – Réalisateur (segment Ohayō)

[comte vonkrolock]

Tomber dessus par hasard en faisait une recherche sur De Palma et en effet s'est une énorme sinon une perte essentielle pour l'animation tout court. Un génie qui arrivait a rendre par de merveilleux dessins animés l'essentiel de se que l'on peut voir dans un film avec des acteurs réel tous ça d'une manière fantastique.

Si sont travaille n'est pas aussi connue du grand public que Miyazaki par exemple il n'en demeure pas moins incontournable. Plisken cite quelques films ou série dans lequel il a soit collaboré pour y apporter sa pattes indélébile, mais des œuvres comme Perfect Blue (film), Millennium actress, Tokyo godfathers reste des films d'animation majeur dans cette branche artistique et reconnu mondialement si j'ai moins accrocher aussi sur Paprika il n'en est pas moins un énorme délire qui vous accroche visuellement parlant.

Me reste a découvrir encore beaucoup sur cette auteur : sa célèbre série Paranoïa Agent, son Roujin Z toujours pas vu

Adieux l'artiste maintenant reste à nous de continuer a faire vivre son œuvre...

[Shinji]

Il parait qu'Inception ressemble beaucoup à Paprika ?

Et le plan sous l'eau dans la baignoire dans Requiem for a Dream est similaire à celui dans Perfect Blue.

[Algor]

Il parait qu'Inception ressemble beaucoup à Paprika ?

Oui, c'est vrai! Je n'avais pas fait le rapprochement!
D'autant plus que Paprika est mon préferré dans la filmo du réalisateur.
Mais la musique de Paprika est nettement plus étonnante que celle de Inception!
Beaucoup aimé Millenium Actress aussi!
Roujin Z est pas mal non plus...Kon et Otomo, ça peut pas faire un mauvais film!
Bon sang, mourir a 46 ans! La grande faucheuse était vraiment pressée dans son cas!

[Neverwhere]

Peut-être mon réalisateur favori dans le domaine de l'animation...

Perfect Blue: Un choc lors de sa vision au ciné. Un aspect technique parfois limité (niveau animation surtout), mais une mise en scène déjà impressionnante et une ambiance de paranoïa urbaine qui marque.

Millenium Actress: Peut-être celui qui m'a le moins touché, il faudrait que je le revoie... Ambiance nostalgique et idées visuelles à foison, et la parfaite adéquation entre les images et la musique de Susumu Hirasawa.

Tokyo Godfathers: Un Tokyo ahurissant de réalisme et des personnages ultra attachants pour un conte de Noël qui donne la pêche. J'adore!

Paranoïa Agent: Tous les épisodes ne sont pas du même niveau, mais les meilleurs se hissent sans problème au niveau des réalisations cinéma de l'auteur. Humour grinçant, délires visuels, commentaire acide sur la société japonaise, poésie... Le haut du panier côté séries.

Paprika: Encore un choc au ciné. Une technique monstrueuse au service d'une voyage au pays de l'inconscient bourré de scènes hallucinantes. Les symphonies électroniques d'Hirasawa collent une fois encore parfaitement aux images (quelle intro!).

Pour mon préféré, j'hésite entre Tokyo Godfathers et Paprika... Mais cela dit j'aime tout ce qu'il a fait... Dire qu'on ne saura pas ce qu'il avait encore dans la tête

[tomfincher]

Perfect Blue: Un choc lors de sa vision au ciné. Un aspect technique parfois limité (niveau animation surtout), mais une mise en scène déjà impressionnante et une ambiance de paranoïa urbaine qui marque.

Pour l'anecdote, perfect Blue était au départ un OAV, pour le marché de la vidéo, donc. Puis en cours de route, ils ont décidé d'en faire un film ciné, mais le budget ne pouvait suivre. Ce qui explique donc la technique un peu limite.

Sinon, il ne faut pas oublier son superbe scénario sur le segment Magnetic Rose de l'anthologie Memories.

[Shinji]

Il a pas fait également un segment d'Animatrix ?

[comte vonkrolock]

Il a pas fait également un segment d'Animatrix ?

Non voyons Shinji Le Animatrix bien que très bon ça reste un produit de commande rien a voir avec Satoshi Kon qui reste un monsieur qui œuvre pour des choses uniques non pas moins culte bien sûr (les Warshowski doivent pleurer dans leurs coin aujourd'hui ).

Réalisateurs d'Animatrix : Yoshiaki Kawajiri (Wicked City, Ninja Scroll...) Shinichirô Watanabe (Cowboy Bebop) Peter Chung (Aeon Flux, Dark Fury) Koji Morimoto (Amer Beton) Mahiro Maeda, Takeshi Koike et Andy Jones.

D'ailleurs tu fait bien de signaler plus haut l'influence qu'a eu Satoshi sur des gens qui sont encore loin d'être des maîtres (Nolan fait des choses très belles mais rien qui le situe au dessus d'un Spielberg, ou d'un Scoreses Batman c'est bien mais faut pas pousser...) mais qui ont clairement une maitrise du cinéma et de ces diverses influence qui aujourd'hui les situent au dessus du lots de ces anciennes gloire de la critique et du box-office.

Bon après le Requiem for a Dream, ou bien the Foutain ont un lien presque direct avec l'animation Japonaise se mélange de genre qu'ont penserais irréalisable ou mal mixé, vu le jeune age de Darren Aronofsky (2 ans de plus que moi ) je penche probablement sur le fait que celui-ci a du être très fortement influencer par ces divers auteurs que se soit Satoshi ou Otomo.

Comme quoi un grand monsieur (pas assez connu dans l'animation je trouve) est tomber en pleine jeunesse mais déjà si mature, un maitre irremplaçable avec un vrai regard sur le monde sur la nature humaine et la manière de le concrétiser par l'image, une perte énorme encore une fois

[Shinji]

J'ai confondu avec Kôji Morimoto...

[savoy1]

Hommage au grand réalisateur dimanche 12 décembre 20h30 au Forum des Images. Projection vidéo de Millenium actress (déjà diffusé en ces lieux lors de l'édition 2003 des Nouvelles images du Japon, l'une des rares manifestations françaises où l'auteur Satoshi Kon aura été reconnu.), précédée d'un "document surprise".

[savoy1]

P....., pourquoi ai-je toujours la gorge serrée chaque fois que je repense à lui ? Et ce n'est pas la soirée d'hier qui aura changé quelque chose à l'affaire.
On rentre dans la salle, en fond sonore la musique de Susumu Hirasawa. Sur l'écran, sa photo : Satoshi Kon (1963-2010). Les boules ...
Début du programme, la présentatrice fond en larme ... La tristesse me semble palpable.
En fin de soirée, un petit diaporama de Rin Taro, conçu pour une soirée commémorative entre amis il y a quelques semaines à Tokyo. Il nous est présenté en exclusivité, et défilent sur la toile photos, planches de mangas et images de ses films. Applaudissements et rideau ... L'émotion est toujours là.

Et puis donc, une nouvelle vision de ce Millenium actress, dont il me restait quelques impressions diffuses. Une fuite en avant permanente, à la recherche d'un amour entrevu. L'apanage de la jeunesse. Puis l'on se rend compte qu'il est temps de se poser, et d'appréhender le reste de sa vie avec sérénité et philosophie.
Malheureusement, il me semble que Satoshi Kon n'aura pu atteindre ce second palier d'une vie pleine et entière. L'héroïne vieillissante, apaisée au seuil de la mort, nous aura renvoyé, l'espace de quelques photogrammes animés, ce cruel constat de la fin tragique de son créateur ...