L'Homme qui venait d'ailleurs - 1976 - Nicolas Roeg

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eric draven
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L'Homme qui venait d'ailleurs - 1976 - Nicolas Roeg

Message par eric draven » lun. juil. 12, 2004 6:49 pm

Vu son passage sur ARTE jeudi, petite review d'Eric.. :wink:

Newton vient d'une planète où sévit la sécheresse. Sa famille se meurt.
IL arrive sur Terre, se retire dans un motel et y dirige son empire financier qu'il a mis sur pied.
Il tombe amoureux de Marylou et cette histoire va le déchirer, tjs épris de sa femme sur sa planète. Il décide de la quitter et retourner sur sa planète mais il est enlevé...

De Nicolas Roeg, on ne pouvait que s'attendre au mieux, L'homme qui venait d'ailleurs / The man who fell to Earth confirme cette attente.
Bénéficiant d'une magnifique photographie, Cet Homme.. est un film de SF envoutant aiux qualités exceptionnelles.

Il se dégage une atmosphère inquiètante, qqqchose de poètique et de desespéré à travers la quête de cet être venu d'ailleurs et son amour déchirant et impossible avec Marylou.

Qque peu manichéen, le film de Roeg est tt aussi cruel qt à la parabole qu'il montre sur le système juridique, le milieu des affaires et la bêtise humaine, une fois de plus responsable de la destruction non pas d'un seul homme mais de tte une famille qqpart ds l'univers.
Newton est détruit par la violence, la television, l'alcool, la haine, notre conception de l'amour mais surtout par la peur de la difference.
car c bien ce thème qui est tout le moteur du film.. la non acceptation par la peur, le refus de l'Autre.

F/X et interprétation st excellents. Bowie trouve un de ses meilleurs rôles. Cet E.T de nature ne pouvait qu'être un parfait Newton. Androgyne à souhait, frêle, il incarne à merveille cet être venu d'ailleurs, vulnérable, déchiré, mystère personnifié.
De son interprétation nait une tension croissante, nerveuse, frénetique et totalement emouvante. D'un regard il arrive à bouleverser et faire passer tte sa détresse.

Les instants où il revoit sa vie chez lui et ses moments d'amours terrestres alors que sa famille se meurt d'asphyxie ds le désert sont d'une force emotionnelle tout à fait magistrale et font partie des meilleurs moments du film.
Certaines séquences st purement fantastiques comme lorsque Newton enlève sa peau humaine: les yeux, les cheveux, les oreilles puis.. ses parties intimes.

Le coté politico- policier est par contre bcp plus fastidieux et vient un peu casser la beauté du film et lui fait pedre un peu de sa trame tragique. Dommage!

Quoiqu'il en soit, un beau fim de SF, emouvant, qui saura plaire aux fans de Ziggy!!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf

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nyctalop
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Message par nyctalop » mar. juil. 13, 2004 2:39 am

Il est pas annoncé en Z2 lui ? Il me semble bien que si

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cinetudes
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Message par cinetudes » mar. juil. 13, 2004 10:49 am

Salut,

j'en avais écrit ça pour une critique DVD:




On suit le parcours cahotique mais ambitieux de Thomas Newton (David Bowie), personnage éminement énigmatique dont on ne connaîtra jamais les origines de façon sure. Celui-ci met sur pied, grâce à des connaissances techniques avancées, une compagnie à échelle mondiale qui est censée lui permettre, grâce aux revenus qu'elle génère, de financer la construction d'un vaisseau spatial.

Voila ce que l'on peut dire de l'intrigue de ce film, du moins ce dont nous avons la certitude. En effet, il est vendu comme un film de science-fiction alors que cela n'est qu'une des hypothèses explicatrices de cette oeuvre troublante. N. Roeg n'est pas vraiment intéressé par l'intrigue de son film, préférant entretenir savamment l'ambiguité à propos de son héros (est-il réellement un extra-terrestre ?), et se concentrer sur les relations qu'il noue au cours de la progression de l'histoire.
Cela l'amène à maltraiter la structure de son film en rompant avec la linéarité et limitant les points de vue à celui de T. Newton (symbolique, le nom de Newton pour un homme tombé sur la Terre). On n'est jamais sur de la nature exacte du personnage de Bowie car tout est vu à travers le prisme de sa personnalité, et sa seule anomalie réelle est le fait qu'a priori son squeulette est perméable aux rayons X et encore cela est juste effleuré.

Cela donne du coup une force supplémentaire au film. Il aurait été d'ailleurs très simple à N. Roeg d'entériner la question en montrant ouvertement le vaisseau de son héros. Il choisit l'autre voie et cela lui permet de dresser une chronique de l'inadaptation, qui a d'autant plus de poids qu'elle est métaphorique.
Les images de la supposée planète de Newton sont d'ailleurs clairement définies comme des rêves et peuvent être vues comme ce qu'il souhaiterait vraiment être. D'autant plus que sa compagne extra-terrestre est incarnée par Candy Clarck qui est également Mary-Lou, sa compagne terrestre.

Celle-ci n'arrive d'ailleurs jamais à véritablement entrer en contact profond avec lui alors que dans ses rêves, le contact s'établit sans problème avec sa compagne pourtant à distance. La mise en scène éthérée et très visuelle de N. Roeg apporte d'ailleurs au film une sensation de rêve éveillé, qui nous pousse à continuer la lecture du film dans ce sens.

Il est d'ailleurs difficile pour un amateur de Science-Fiction classique d'apprécier ce film en tant que digne représentant de son genre préféré. N. Roeg n'utilise la science-fiction que pour la liberté créatrice qu'elle lui offre, et la possibilité de mettre en image de façon très originale les névroses d'un homme différent.

Il est à noter tout de même quelques passages à la limite du ridicule (les casques de moto disco des tueurs, la partie de ping-pong), dues au goût immodéré de N. Roeg pour les visuels délirants. Le peu de soin qu'il apporte au réalisme et à la progression logique de son intrigue (l'apparition jamais expliquée ou même justifiée d'un groupe d'hommes qui mettra à mal l'organisation de Newton), prouve bien que son intérêt est ailleurs.
Les relations difficiles et complexes que Newton entretient avec toutes les personnes qu'il croise sont le centre du film. Il n'arrive à communiquer avec personne, même ceux qu'il apprécie restent à sa surface (Mary-Lou). Seuls les rapports sexuels lui permettent d'avoir un véritable contact avec sa compagne et encore, si les étreintes amoureuses d'autres personnages sont clairement montrées, celles de Newton sont toujours suggérées.

Le côté destabilisant du film est renforcé par une utilisation ingénieuse de la musique et par les morceaux employés eux-mêmes. N. Roeg est un esthète et si autant de scènes de nus ou de relations sexuelles sont montrées, c'est car il les filme comme des oeuvres d'art (cf la scène entre D. Sutherland et J. Christie dans Don't Look Now).
La sensualité se dégageant de ces passages leur ôte d'emblée toute vulgarité et permet à N. Roeg d'ancrer de façon certaine son film dans la catégorie de ceux qui s'intéressent aux personnes et à leurs actes, plus qu'à une intrigue bien définie. De même, une certaine étrangeté présente chez tous les acteurs lui permet d'entretenir un climat propice à toutes les hypothèses.

Une oeuvre plutôt déroutante au premier abord, dont on s'aperçoit de la complexité et de la finesse d'analyse après plusieurs visionnages. Il est effectivement nécessaire d'avoir d'abord décodé les passages métaphoriques et compris l'intrigue, pour pouvoir apprécier pleinement les qualités de ce film.
De même, les personnes n'appréciant pas spécialement le cinéma des années 70 et sa liberté de ton, son audace dans le montage et l'usage de la métaphore, auront le plus grand mal à accrocher à cette oeuvre. Pour les autres, vous aurez la possibilité de démonter le film au fur et à mesure de vos visionnages, lui découvrant plusieurs niveaux de lecture (Newton est-il un extra-terrestre ou non) et en fonction de celui abordé, découvrir les divers sens cachés et finalement les dénonciations et interrogations de cette oeuvre (le pouvoir, le sexe, la drogue).

Un film assez typé des années 70 qui mérite largement que l'on passe par-dessus les "défauts" (spécificités ?) liés au cinéma de cette époque pour y trouver une vraie richesse.

Stefan
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goon
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Message par goon » mar. juil. 13, 2004 2:05 pm

une vhs est à vendre 2 € pour les hauts normands au magasin Top Lots (voir dans la rubrique bon plan) voilà

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Stilleben
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Message par Stilleben » dim. juil. 18, 2004 12:50 pm

Qui l'a vu jeudi soir ?
Pour ma part, je l'ai trouvé plutôt déconcertant, très (trop ?) typé années 70, et j'ai eu beaucoup de mal quand même à m'accrocher jusqu'au bout - l'a fallu que je me force. En bref, pas spécialement adoré. :?

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Luke
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Message par Luke » dim. juil. 18, 2004 1:49 pm

Z2 Uk a pas cher sur play, copie nickelle...

Perso je l'ai regarde en petits bouts de 10 minutes, j'arrive jamais a me concentrer dessus meme si je le trouve interessant.

http://play.com/play247.asp?searchtype= ... x=0&Go.y=0

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Tyrannysaure
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Message par Tyrannysaure » lun. juil. 19, 2004 2:38 pm

mouais, j'ai lu le bouquin ("L'homme tombé du ciel" de Walter Tevis) qui a été réédité en poche y'a pas très longtemps et je trouve que le film est assez flou... l'histoire est très mal transposée, le jeu d'acteurs est assez mou, et c'est loooooooooooooooong... même si c'est vrai que l'idée de Bowie dans le rôle est un bon point, la direction d'acteurs est trop inexistante...

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SamReVolt
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[Ce soir sur France 2] L'homme qui venait d'ailleurs

Message par SamReVolt » lun. déc. 06, 2004 3:37 pm

L'homme qui venait d'ailleurs.
Sur la [url=http://guidetv.france2.fr/jsp/prog/fiche.jspx;jsessionid=9277B7151AFD7D358227BB7B32F8DBC4.frt4_1?idProg=9375188]Fiche programme[/url] de France 2, il y a écrit :Origine : Fra. (2004) Stéréo.
Scénario : Virginie Brac.
Musique : Jean-Marie Senia.
Réalisation : François Luciani.
Distribution : Alex Descas (Pierre Adélaïde), Jérôme Anger (Casimir Caillebois), Barbara Schulz (Léa), Laure Marsac (Thérèse).

Date : 06/12/2004
Horaire : 20H55 - 22H30
Durée : 94 mn
Showview : 9474490.

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À la fin du XIXe siècle, le docteur Pierre Adélaïde, médecin d'origine martiniquaise, arrive dans un petit village de Charente pour prendre la succession d'un confrère. Le praticien est très vite confronté non pas au racisme, mais à la peur de l'étranger, inconnu donc potentiellement dangereux. Son cabinet reste désespérément vide. Il se heurte notamment à l'hostilité du notable local, Casimir Caillebois, qui considère l'homme noir comme un être inférieur. C'est lorsqu'il sauve de la mort la fille du maire qu'il parvient finalement à gagner la confiance des villageois, mais cela ne suffit pas pour convertir à la tolérance le cour et l'esprit de tout un chacun.

Notes : Une belle histoire mise en valeur par l'excellent jeu des comédiens. Mention spéciale à Alex Descas et Barbara Schultz
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Fiche IMDB d'Alex Descas
Bio express commeaucinema.com a écrit :Alex Descas a débuté au cinéma en 1984 dans L’ARBALÈTE de Sergio Gobbi. Il est apparu dans plusieurs films de Claire Denis : S’EN FOUT LA MORT, pour lequel il a été nommé aux César, NÉNETTE ET BONI, J’AI PAS SOMMEIL, TROUBLE EVERY DAY, et "Vers Nancy", un des épisodes de TEN MINUTES OLDER : THE CELLO. Il a joué également dans FIN AOÛT, DÉBUT SEPTEMBRE et IRMA VEP d’Olivier Assayas, TET GRENNE de Christian Grandman, LA MERVEILLEUSE ODYSSÉE DE L’IDIOT TOBOGGAN de Vincent Ravalec et LUMUMBA, RETOUR AU CONGO de Raoul Peck.
Plus récemment, on l’a vu dans LA BEUZE de François Desagnat et Thomas Sorriaux, LE DERNIER HAREM de Ferzan Ozpetek, TIRESIA de Bertrand Bonello, et CETTE FEMME-LÀ de Guillaume Nicloux.
Au théâtre, il a joué dans "Swize Banzi est mort" sous la direction de Peter Brook, et dans "Le Traitement de Martin Crimp", au Théâtre National de Chaillot.
A ne manquer sous aucun prétexte
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Nico la grenouille
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Message par Nico la grenouille » lun. déc. 06, 2004 3:44 pm

vous faites chier les gars
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Manolito
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Message par Manolito » lun. déc. 06, 2004 3:50 pm

A ne pas confondre avec le film de Nicholas Roeg, donc... :wink:

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Message par SamReVolt » lun. déc. 06, 2004 3:54 pm

Manolito a écrit :A ne pas confondre avec le film de Nicholas Roeg, donc... :wink:
Exact, sinon je l'aurais mis dans la section consacrée au cinoche fantastique. :wink:
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Prodigy
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Message par Prodigy » lun. déc. 06, 2004 3:54 pm

Quel coquin ce Sam :D

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orco
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Message par orco » lun. déc. 06, 2004 4:33 pm

peûtit fainteux! :D

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Message par SamReVolt » jeu. déc. 30, 2004 8:14 pm

Vu et approuvé par Bibi.
Un film d'une pertinence rare ayant su éviter avec brio les écueils et autres travers inhérents au traitement d'un sujet aussi casse gueule que l'intolérance.
Un film profondément humaniste, où chaque acteur joue avec une sobriété rare des personnages travaillés aux petits oignons (mention spéciale à Alex Descas et la touchante Barbara Schulz)
Bref à des années lumières des clichés habituels que l'on nous aura farcis dans d'innombrables oeuvres ayant déjà tenté de traiter le sujet.
Seul bémol, cependant, une fin expédiée de façon abrupte.

Au final, voilà une belle oeuvre qui m'aura quelquepeu réconcilié avec la production française.
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Manolito
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Message par Manolito » jeu. juil. 07, 2005 6:36 pm

Digital Bits nous apprend aujourd'hui que le film va avoir le droit à une sortie US chez Criterion en septembre ! Pas plus de détails pour le moment...

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