I, Frankenstein - Stuart Beattie (2014)

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Teurk le Sicaire
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Re: I, Frankenstein - Stuart Beattie (2014)

Message par Teurk le Sicaire » jeu. mai 26, 2022 9:51 am

A la recherche d'un film aux ambitions plus friquées, histoire de faire une pause entre 2 radineries zédardes, surgit I, Frankenstein et son cortège de promesses. Bah mon vieux, pas sûr d'être si loin que ça d'une production Asylum ! Qu'est-ce que ça fait cheap, entre les cosplays de rôlistes, les masques de démon en latex (Buffy was here ?) et les FX pas ouf du tout ! Le rendu est anti-épique au possible alors qu'on sent bien que le film veut se la donner. Débaroulée au milieu d'une guerre (secrète mais en plein jour) entre gargouilles et démons, dont on se contrefiche de bout en bout, la pauvre créature de Frankenstein ne semble pas savoir ce qu'elle fait là ; elle tente bien de faire vivre son questionnement existentiel mais ça tombe tellement à plat qu'on a pitié pour tous les gens impliqués là-dedans...

La narration est un échec complet, enterrée dès l'introduction par cette voix-off explicative plombante qui laisser deviner combien le monteur a dû en chier pour la faire coller au reste du film. Les acteurs n'ont rien à jouer et sont en mono-expression (pourtant j'aimais bien Aaron Eckhart), errant dans une ville quasi-vide de tout habitant et à l'architecture incohérente (le hangar qui cache une sorte d'immeuble en construction en sous-sol ?!). Le script est tout troué (d'où viennent les démons déjà sur Terre s'il leur faut un tel plan aussi complexe pour invoquer leurs armées ? Que foutent les gargouilles depuis des siècles à part attendre la scène finale pour agir ?) et fait rapidement du sur-place pour tenir la durée, oubliant très souvent son personnage principal sur le bas-côté.

I, Frankenstein avait mauvaise réputation à sa sortie et je comprends mieux pourquoi. Le projet semble avoir préféré un bling-bling fantastique tendance Underworld plutôt que de se concentrer sur une écriture cohérente pour mieux mettre en valeur sa créature titre. Je ne sais pas ce que vaut le comic à l'origine du script mais gageons que l'auteur y a sans doute développé un univers plus foisonnant que dans le film.

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