Sherlock Holmes: Jeux D'ombres (2011) Guy Ritchie

[MadXav]

On prend les mêmes et on recommence.
Le premier était un divertissement plutôt agréable à mon sens et sa suite, deux ans plus tard, semble prendre la même voie.
Ca sort le mois prochain et je vous colle donc la bande annonce que tout le monde à surement déjà vu mais à côté de laquelle j'étais complètement passé !

[fiend41]

truculent, décadent & dandy. plus les voyages, ça donne un côté un peu James bond steampunk. et une similarité du but avec le film La ligue des gentlemen extraordinaires hors le fantastique. l'association bourgeois/tziganes aurait pu donner qq chose de plus réussi ou extravagant, ça manque de peps là, ils sont un peu trop dociles..

il y a aussi un écho permanent au fait qu'un héros n'est rien s'il n'a pas sa nemesis. et même une sorte de clin d'oeil au joker Heath ledger de batman (dans le train avec le maquillage qui coule)

[Jarlow]

ça fait envie, j'avais bien aimé le premier !

[savoy1]

D'une rare médiocrité visuelle. Le choix d'une échelle quasi unique de plan, des cadrages souvent (très) rapprochés, annihile toute velléité de mise en scène. Les scènes d'action sont quasi illisibles, les décors peu mis en valeur, la profondeur de champ inexistante. Associées à une gamme de couleurs pisseuses, et quelques incrustations infographiques pas du meilleur effet, les images ne font vraiment pas envie. Choix esthétique concerté ou soumission aux diktats télévisuels ?
Reste la scène du bal, pendant un court instant, quelque chose semble se passer. Holmes, dansant, avoue éprouver le vertige à la vue de tous les détails qui l'entourent et l'assaillent. Le sol, quadrillé de noir et blanc, renvoie à l'échiquier autour duquel vont s'affronter les deux antagonistes. Et puis non, rien. Cela se résoudra par du dialogue lourdement surligné de flash-backs.

En tout cas, le film peinant à démarrer, le scénario tuant dans dans l'oeuf toute piste intéressante (le fait que Holmes soit un drogué est purement et simplement laissé tomber), Moriarty se révélant au final bien peu inspiré, il n'y a aucun moyen de s'évader. Ni d'échapper à la loghorrée verbale et hystérique des deux héros, qui plombe la première partie du métrage.
Définitivement pas ma tasse de thé (!), au suivant !

[Dragonball]

J'ai trouvé que le film ne ressemblait pas à grand chose, comme si il n'était pas vraiment finalisé !
Lu duo est toujours aussi sympa mais on flirte souvent avec la débilité et la réal part régulièrement en roue libre, notamment au niveau de scènes d'actions remplit d'effets à la con !

[Superwonderscope]

Je demandais un film d'aventures qui me fasse sortie de mon quotidien et qui me délasse : j'ai eu ce que je voulais. Et franchement, je me suis beaucoup amusé. et honnêtement, de la médiocrité visuelle comme ça, j'en veux tous les jours!

C'est rapide, il y a peu de temps mort, le scénario a suffisamment de tonus pour maintenir l'interet, et les acteurs se pretent au jeu du premier et du second degré. La manière dont Ritchie joue avec les relations trrrrrrès ambigues entre les deux est assez amusante, qu'il s'agisse des dialogues à double détente ou des visuels très (trop?) appuyés.

Je l'ai préféré au premier, en fait. Et en plus de m'être amusé je n'ai pas du tout vu le temps passer. Rien que ça, je tire mon chapeau à l'équipe, même si on est bien d'accord que le débile assumé, ça peut faire pencher la balance dans un sens comme dans l'autre. je mettrais un bémol sur le final qui ne me parait pas à la hauteur du métrage. Mais il y a dans ce porduit de major hollywoodienne un peu plus d'ambition qu'à l'habitude. C'est soigné, inhabituel comme mode de narration par moment, certains ralentis m'ont quand même bluffé... pour le coup, je suis assez tolérant, et le film possède une vraie personnalité - eu égard aux récentes porductions de majors qui m'ont un peu saoulé par les débordements d'effets attendus au service de scénarios timbres postes.

Vus au cinéma à Avoriaz dans une projection numérique d'excellente tenue - avec des couleurs assez metalliques, quand même. sauf peut etre dans la scène d'attaque de Noomi Rapace du début, un excllent moment d'action là aussi;

[Manolito]

Pour ma part, un agréable moment aussi. Certes, ce n'est pas d'une grande subtilité, le tandem Holmes/Watson tourne à la grosse farce cabotine. Plus qu'une enquête, nous assistons plutôt à une histoire d'espionnage et d'action nettement dans la lignée des James Bond, mais à la sauce gothique ! Le pittoresque des décors, le magnifique travail de reconstitution, l'excellent niveau des acteurs nous font passer un agréable moment à voir en scope en salle. Sans être transcendant, c'est un peu meilleur que le premier (le méchant en impose un peu plus aussi, ce qui aide sans doute).

[DPG]

J'ai trouvé ça nullissime, encore pire que le premier qui était déjà mauvais... Je n'attendais certes pas une fidélité absolue à Conan Doyle, mais là j'ai juste eu l'impression de voir un "Mission impossible 14" en costumes... Downey Jr et Law qui étaient à mes yeux le point fort du précédent m'ont vite gonflé, et la mise en scène de Ritchie, je préfère ne pas en parler... Naufrage total en ce qui me concerne, et un beau gâchis au vu des moyens investis... Heureusement qu'il nous reste la BBC pour voir un "Sherlock" mortel ces temps ci !

[MadXav]

J'ai pour ma part beaucoup aimé, tout comme le premier du reste. Effectivement, ce n'est pas du grand Sherlock Holmes, mais c'est à mon sens du très bon divertissement, lorgnant en effet plus du côté d'un James Bond ou autre Mission Impossible. Je trouve le duo toujours aussi sympathique, l'humour fait mouche (chez moi) et les situations sont variées. Je mets toutefois deux bémols sur cette opus, le premier étant l'usage trop répété des combats "pré-calculés par Holmes" (trois fois dans le film, c'est trop, c'est lourd) et un duel final un peu "bâclé". Sinon, bonheur, plaisir, sourire aux lèvres !

A noter que le métrage a engrangé 186M$ sur le sol américain, et 513M$ au total dans le monde. Donc pratiquement autant que le premier, mais sur une durée moindre. A quatre ans, Robert Downey, Jr. est tout de même la tête d'affiche de quatre films ayant dépassé les 500M$ de recette. Assez étonnant.

[Plisken]

Ennuyeux, visuellement hideux, maniéré. Heureusement les acteurs arrivent à sauver le film du naufrage artistique.

[manuma]

Sherlock Holmes à la sauce blockbuster. Why not ? J’avoue en tout cas que je m’attendais à pire (je précise que je n’ai pas encore vu le premier volet). On sent qu’un petit effort à été porté sur le scénario, aux enjeux d'importance si malheureusement courus d’avance (Holmes doit stopper un plan machiavélique, orchestré par Moriarty, visant à déclencher rien de moins que la seconde guerre mondiale) et à la résolution en ce sens plutôt futée

Spoiler : :

– en gros, on nous explique que personne ne peut de toute façon stopper la folie criminelle de l’homme, inhérente à son statut d’être évolué – nous épargnant dans la foulée … nous soulageant même, devrais-je dire, d’une redoutée grosse dernière séquence d’action.

2, 3 idées séduisantes donc, qui n’empêchent cependant pas l’écriture de demeurer le point faible d’un récit prioritairement axé sur l’humour - beaucoup moins (a)ffuté que celui d’un Private life of Sherlock Holmes ou Without a clue, il va sans dire – et le spectaculaire. A ce niveau, si les effets gratuits tape à l’œil ne vous rebutent pas, rien à redire ou presque : Ritchie ne lèse pas le spectateur. Son envie de lui en balancer plein les mirettes dans ce domaine est évidente et, en ce qui me concerne, fait plutôt plaisir à voir. Voir ainsi comment il transforme sans aucune véritable raison une classique course poursuite dans les bois en show de mise en image high tech, peut-être bien le morceau de bravoure ritchien du film. Seul reproche : c’est juste parfois un peu répétitif.

Côté interprétation, Downey Jr. et Jude Law ont l’air de bien s’amuser. En revanche, la pauvre Noomi Rapace n’est pas très bien servi par le scénario. Elle passe les deux tiers de son temps de présence à l'écran à suivre muette, en acquiesçant de la tête de temps en temps, les échanges de ses deux partenaires. Sympa, le rôle …

[mallox]

Je fais partie de ceux qui ont passé deux moments délassants devant les deux Ritchie Holmes. Pourtant dieu sait si j'aime pas ce réalisateur. Quelques outrances visuelles plus gavantes qu'inspirées cependant, notamment un combat complètement illisible pour ma part dans le premier segment.

Sinon il n'y a personne d'autre que moi que le thème musical du film interpelle ? ça fait deux fois que je me fais la même réflexion qu'il s'agit d'un des thèmes de "Il était une fois la révolution" rythmé et orchestré façon Bernstein période "Les arnaqueurs" de Frears. Il passe plutôt bien d'ailleurs...

[manuma]

De mon côté, connaissant mal la partition d'Il était une fois la révolution, je ne saurai dire s'il y a filiation particulière (ou plagiat) avec celle-ci. Néanmoins, il est clair que l'ombre de Morricone plane sur le thème principal de Zimmer. Par ailleurs, tu as certainement relevé que Ritchie emprunte carrément le morceau titre de Two mules for Sister Sierra du maestro pour le passage où Downey Jr se ballade à dos de mulet.

[mallox]

tu as certainement relevé que Ritchie emprunte carrément le morceau titre de Two mules for Sister Sierra du maestro pour le passage où Downey Jr se ballade à dos de mulet.

Absolument. Je chercherais le thème exact de la b.o de la révolution. Je voulais les déposer côte à côte tout à l'heure mais j'ai ramé sur youtube.
En tout cas la présence du thème de Sierra Torride n'a fait que me renforcer dans l'idée que la reprise déguisée ou réadaptée n'était pas fortuite.

[comte vonkrolock]

Sans conteste meilleur que le premier opus, si j'avais pu émettre quelques doutes sur cette première aventure du mythe revisitée de Sherlock Holmes, le duo formé par Downey Jr et Jude Law semble cette fois-ci encore plus à l'aise.

N'en déplaise à tous ceux qui ont pu taxer Guy Ritchie de plagier, copier, des séquences entière de Matrix, faut être clair et qu'ils se revoye Snatch et Crime, Arnaque et Botanique pour constater que cet homme utilisait déjà ces techniques depuis belle lurette. D'ailleurs dans celui-ci pour rendre un peu de ce qui est à chacun et qu'il a autant de de maitrise que Zack Snyder ou John Gaetta. Guy Ritchie se permet une séquence mémorable lors d'une course en forêt sous le tir des mortiers, tout simplement magistral.

Musique, photo, décor, casting, costume toute l'équipe technique du premier a répondu présent. On retrouve donc cette photo hyper travaillée, avec ce ton sombre qui marque le début de la pré-ère industrielle.
Le directeur photo Philippe Rousselot a cette fois-ci privilégié les salles de cinéma en adoptant le format scope.


Le film est volontairement aussi anti-spectaculaire en dehors d'une très bonne séquence en train, ainsi que de ce passage dans l'usine, et la canonnade qui s'ensuit. Encore une fois les critiques concernant la fin trop exubérante du précédent on dut jouer sur la fin a prendre pour cette suite.
Le début brille par sa volonté de ne rien expliquer et de prendre le risque de décrocher son audience dés son introduction, pourtant tout devient limpide à mesure que cette course-poursuite à travers l'Europe se développe, captivant.
Énormément de passage comique bien plus que sur le précédent, offre de beau moment de détente, le passage en poney mon tiré les larmes aux yeux, tout comme l'enterrement de vie de garçon de Watson.

Bref du très bon Guy Ritchie, qu'il sera difficile d'égaler dans une suite.

Par ailleurs, tu as certainement relevé que Ritchie emprunte carrément le morceau titre de Two mules for Sister Sierra du maestro pour le passage où Downey Jr se ballade à dos de mulet.

Enorme me disait que j'avais déjà entendu ça dans un Sergio Leone, et non s'était du Don Siegel, merci Manuma pour cette précision.