La Belle et la Bête - Christophe Gans (2014)

[Lord Taki]

Je ne connaissais pas l'histoire.

L'actrice doit remercier son père pour lui avoir donner son nom. Elle n'a aucune grâce.
Je n'ai pas compris comment elle tombe amoureuse, ha si les flashbacks ?!

Sinon artisitquement c'est très beau.

Dommage.

[Machet]

L'actrice doit remercier son père pour lui avoir donner son nom. Elle n'a aucune grâce.
Je n'ai pas compris comment elle tombe amoureuse.

Elle est assez sexy dans Grand Central (elle est tout le temps à poil). Je n'ai pas vu le kechiche, mais elle semble assez tentatrice d'après la bande-annonce. Je pense que le problème vient surtout de Gans et de sa direction d'acteurs.

[Machet]

grâce au printemps du cinéma, je me suis décidé à aller voir La belle et la bête.
C'est pas mal du tout, un joli livre d'image qui nous masse les yeux et les oreilles. Je trouve le rendu des extensions numériques superbe, meilleur que celui d'Alice de Burton ou Oz de Raimi pour rester dans la même cours. Je retire ce que j'ai dit sur la direction d'acteur, je l'ai trouvé plutôt sobre et juste, comme quoi la bande-annonce est trompeuse (et assez ratée en fin de compte, là où au contaire celle du Pacte des loups survendait le film). Certes l'émotion manque un peu à l'appel, mais pas tant que ça, c'est attendrissant à plusieurs reprises. La première demi-heure est sans faute pour moi, ensuite ça endort gentiment entre les couloirs du chateau et les flash back, puis on arrive sur un final bien enlevé et ambitieux. Globalement, c'est très bien raconté, on assiste à un vrai blockbuster français, qui assume pleinement son postulat.

Le truc qui me plait moyennement, c'est que personne ne s'étonne de rien. Un lion, des géants de pierre, des lianes qui bougent, des chiens-manga, tout ça semble banal aux yeux des personnages... à croire qu'ils vivent en Terre du milieu où qu'ils ont regardé les films de Peter Jackson en boucle en se disant qu'après tout, c'est comme ça la vie. Le postulat de départ est réaliste me semble-t-il. Ok, c'est un conte féerique mais quand-même, il a un peu trop bon dos je trouve.

mise à part ça donc, et quelques effets moins bien réussis (la biche), on tient là un beau film, très agréable.

[dario carpenter]

Christophe Gans interviewé par l'ami Kill Bill :

http://www.fnac.com/Cinema/Entretien-av ... igin=FB_EC

[bluesoul]

Toujours un plaisir de lire Gans, car detaille, pertinent et passionne.

Ca change des interview pouet-pouet et des featurettes cire-pompes.

[comte vonkrolock]

Découvert sur le BR sortie dernièrement, trouvé d'occase. J'y allais presque a reculons non pas que j'aime pas le cinéma de Chrisophe Gans bien au contraire, Crying Freeman et le Pacte des Loups sont pour moi de vrai réussite d'un cinéaste qui a toujours voulu faire vivre sa passion à la manière d'un Tarantino. Puisque son premier vrai long métrage (Le Freeman) ma irrémédiablement fait franchir le cap d'essayer de découvrir les films de Argento.

Mais avec ce sujet de cette Belle et cette Bête, ne me passionnais guère. D'autant que l'affiche et cette profusion d'image numérique étais plutôt repoussante.... Ce qui a peut-être joué finalement s'est le fait de ne pas avoir vu le film original en N&B avec Jean Marais. Et surtout toujours cette même griffe qui caractérise le cinéma de ce réalisateur. J'ai beau n'avoir pas apprécier Silent Hill en salle, à la seconde vision sur le support HD, il en reste quand mêmes des choses encore et toujours aussi fascinantes. Finalement cette profusion d'image de synthèse donne a cette Belle et la Bête et patine a la hauteur du sujet. Gans manie cela de main de maitre.
Au final se sont plus ces acteurs principaux qui pourraient paraitre un peut fadasse. La Bête est fantastiquement croquer et mise en valeurs par Patrick Tatopoulos, avec le choix de ne la montré que sur certains angles, dans l'ombre et d'y allez cresendo. Et lorsque la grosse artillerie de personnage numérique apparait sur la fin avec ces géants s'est bien plus réussit que sur n'importe quel film Hollywoodien comme par exemple un sur Jack le Chasseur de Géant.

Christophe Gans réussit a la fois une fable, certes classieuse. Mais offre un conte visuellement surprenant. Le Pacte des Loups se voulait aventurier, ici on nage en plein dans un Legend a la sauce frenchy, avec ce coté d'être dans un rêve, qui serait enfermer dans un autre rêve. Seul vrai regret, encore une fois se choix de casting qui n'a rien d'original ou de surprenant. Mais bon on peut le comprendre pour essayer de vendre son film a l'international il n'avait pas bien le choix pour que cela soit bankball....

[Machet]

L'édition définitive méga collector sort le 1er octobre pour ceux qui ont encore le courage de regarder les suppléments. J'avoue que Gans fait parti de ces réalisateurs que je préfère écouter parler de cinéma que de voir leurs films (comme Godard). Sa passion déborde avec un sens de la clarté et de la pédagogie, on sent l'homme de lettre si j'ose dire, il n'a pas été journaliste de cinoche pour rien.

[dario carpenter]

Pour les fans de Christophe Gans, diffusion de son remake ce soir à 20H55 sur TF1...

[bluesoul]

Vu a l'instant grace a une diffusion sur la NTV ( version avec encart-pubs ).

Mitige, je suis.

Visuellement, c'est a tomber, rien a dire . Tres inventif, tres feerique, meme si dans un sens un peu "adulte" d'apres moi.

Cote acteurs et ambiance, la ca commence a coincer mechamment.

Le film de Cocteau commencait par un encart sur les contes pour les enfants, les petits et les grands.

Le film de Gans semble plutot destine aux adultes.

En fait, c'est simple, le concept sur papier me fait penser a Mariage / Divorce a l'Italienne dans son sens: "Je t'aime! Moi non plus!" Envoyez-vous la vaisselle a la figure maintenant! " avec deux differences:
- la romance ne passe JAMAIS
- le jeu des acteurs est plutot mediocre (ou la direction d'acteurs?)

Cote romance, on a presque l'impression que la Bete va violer la Belle sur le lac gele

Meme si la version que j'ai vue a pu "zapper" quelques scenes, elle ne melangera pas le deroulement du film et on a un peu l'impression que la "relation" entre la Belle et la Bete fait des allers-venues entre insultes et sentiments...plus chaleureux?

Cote design, Kassel (sans CGs) fait plus peur que la Bete Sans compter que Marais etait "classe", Kassel fait "rustaud" (limite "plouc").

A noter aussi, le design de la Bete qui est assez foire (le visage quand meme! ).
Le final en mode "King Kong" est loin d'etre convainquant lui aussi

Un autre probleme est que loin d'un "conte" pour enfants, on a plus l'impression d'une histoire sombre et triste. M'enfin, c'est peut-etre plus en phase avec l'oeuvre de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, je ne sais pas...?

Bref, je range ca dans les adaptations visuellement reussies (voir Mirror-Mirro/Snow-White (2012) ), mais creuse. Bel ecrin, mais boite vide, en somme.

La Belle et la Bete: 3.25 / 5 (Cocteau rulez! Mais bon, une nouvelle adaptation etait une idee saugrenue a la base... )

[dario carpenter]

Entretien avec le réalisateur de "La belle et la bête" actuellement membre du jury au festival de Gérardmer:

http://www.allocine.fr/article/ficheart ... 87475.html

[Machet]

Un peu anecdotique pour une fois. On apprend tout de même qu'il travaille à la suite de Silent Hill. De là à le faire... (cf. tous ses projets abandonnés).

[Manolito]

J'ai trouvé ça ignoble ! Quand je lis ici que certains ont trouvé ça beau, je suis très étonné, j'ai trouvé ça d'une mocheté à toute épreuve, d'un mauvais goût déplorable, un espèce de "Maléfique" européen noyé sous des couches et des couches de numérique... La France veut concurrencer Disney sur la piste de ces adaptations live de légendes classiques, et ça donne un projet mégalo, boursouflé de partout, noyé dans une imagerie numérique ultra-envahissante. Déjà, Léa Seydoux en Belle, l'erreur de casting totale, aucune grâce, aucune ingénuité, rien ne passe : le mur ! Et ses frères, et Noriega post-synchronisé à la tronçonneuse... Seul Dussolier et dans une certaine mesure Cassel assurent un peu de professionnalisme, mais ça ne suffit pas . En même temps, il faut voir les dialogues ("-Qu'est-ce que tu es, un gros chat ? - Et je vais de vider de ton sang !"... ), c'est vraiment pitoyable... Et puis qu'est-ce que c'est long, ça n'en finit pas...

Incapable de raconter une histoire aussi belle et simple que "La belle et la Bête", Gans s'égare dans des sous-intrigues dont on se cogne (Noriéga et sa copine ) ; incapable de créer un style fluide, il nous bassine à coup de ralentis pompeux et d'une accumulation de mouvements de grue supérfétatoires et prétentieux. Au début, on veut croire que Pathé et Christophe Gans veulent amener un spectacle grand public franchouillard dans la tradition sympathique des Angélique et autres films de André Hunebelle. Mais non, on essaie de recycler ce qu'il y a pire dans le blockbuster fantasy Hollywoodien, à savoir le gâtisme (les chiots ), la banalité, les poncifs, l'emphase, une histoire et des personnages qu'on oublie, noyés dans une agitation creuse et un étalage de pognon gavant. Parfois, très rarement, un petit quelque chose passe, comme dans la scène de la danse, et puis s'envole aussitôt, emporté par la lourdeur et la froideur de ce film hyper vaniteux et raté pour moi.

Vu sur mycanal/OCS.

[tomfincher]

Je n'irai pas aussi loin que Manolito, mais c'est vrai que c'est très décevant. C'est trop factice, trop désincarné, et du coup, les émotions ne passent pas.
Quel dommage, quand on voit tous les projets alléchants passés entre les mains de Gans (Némo, Patlabor, Bob Morane, Rahan, Corto Maltese, etc.), que ce soit encore une réinterprétation d'une histoire qui a déjà connu de grandes adaptations, entre le Cocteau et le Disney (animé). Ca sent le gâchis...

[Manolito]

Rétrospectivement, je pense que Gans a du mal à raconter des histoires. "La belle et la bête" a le même souci que "Le pacte des loups" (en moins prononcé quand même), à savoir que Gans essaie de caser plusieurs films dans un même métrage, sans trop se demander si cela est pertinent, si cela ne pose pas des soucis d'homogénéité et fluidité. Là c'est pareil, on a un début aventures cape et épée, les aventures de Belle, les flashback (qui sont ce qu'il y a de plus réussis), et puis la fin avec se revisitation du Thanos de "Jason et les Argonautes", complètement hors propos.. Cela déssert beaucoup le métrage et qui fait tout semble inachevé, trop long... Encore une fois, l'écriture fait défaut dans le cinéma de genre français. Au moins, chez les Américains, ils ne prennent pas de risque, mais quand il raconte la Belle et la Bête, ils restent sur les rails du récit... Le cinéma de Gans se repose beaucoup sur la technique, mais il manque de structure.

[dario carpenter]

Rétrospectivement, je pense que Gans a du mal à raconter des histoires. "La belle et la bête" a le même souci que "Le pacte des loups" (en moins prononcé quand même), à savoir que Gans essaie de caser plusieurs films dans un même métrage, sans trop se demander si cela est pertinent, si cela ne pose pas des soucis d'homogénéité et fluidité. Le cinéma de Gans se repose beaucoup sur la technique, mais il manque de structure.

Il me semble que Gans avait dit que la dernière partie de "la belle et la bête" était sous influence/hommage à Miyazaki et que c'est ce qui a plu au public asiatique...mais au cinéma j'avais trouvé (entre autres) cette dernière partie incongrue, déplacée...possible que Gans soit dévoré par sa cinéphilie "généreuse" qu'il se sent obligé de caser dans ses films, et ça donne des récits bancals, hétérogènes, parfois bordéliques...