La prochaine fois je viserai le coeur - Cedric Anger (2014)

[Superwonderscope]

Un serial killer à la française sur nos écrans avec Guillaume Canet

La critique est sur le site:

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9309

[Renfield]

Chronique enthousiaste qui donne vraiment envie...

...mais ça spoile un peu beaucoup ?

[Cosmodog]

...mais ça spoile un peu beaucoup ?

C'est ce que je me suis dit aussi.

J'ai vu le film et je confirme tout le bien écrit a son sujet. Froid, sobre, dans la veine des bons polars français des seventies. Un portrait glaçant d'un type a la dérive, porte par un Guillaume Canet tout en retenue, étonnamment juste.

[comte vonkrolock]

Pas mieux que le Cosmodog, un tueur froid implacable, impeccablement interprété par un Guillaume Canet transcendé par son rôle, c'est simple une performance qui donne un polar tendu et prenant de bout en bout.

[Plisken]

Froid, glaçant et heureusement on ne ressent aucune empathie pour ce personnage.
Canet est très bon et la reconstitution de l'époque donne le ton : dépressif, ennui, racisme ordinaire, grisaille et France profonde.

[Lord Taki]

Pas aussi enthousiaste que vous.
Un tueur en série qui sort un peu de l'ordinaire par la nature de son métier.
Le film ne le lâche jamais mais cela reste très fait divers français.

[Machet]

Un serial killer à la française sur nos écrans avec Guillaume Canet

La critique est sur le site:

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9309

Sophie Schweitzer dit qu'il manque le procès en guise de conclusion. Et pour cause, il n'y aura pas de procès dans l'histoire réelle puisqu'il a été déclaré malade mental. Même sa démission forcée ne sera pas reconnue, puisque fou. Il est donc toujours gendarme(-retraité) à l'heure actuelle et touche sa pension de retraite. Je vous recommande de regarder le "Faites entrer l'accusé" à ce sujet, qui m'avait glacé le sang à l'époque. Il est disponible sur la chaine youtube officielle de l'émission.

Quant au film lui-même, je l'ai trouvé très maitrisé, froid, noir. La reconstitution de la fin des années 70 est réussie. L'interprétation est solide. La mise en scène est fluide et invisible, avec son lot de moments audacieux (notamment le début avec les deux filles en mobylette ; et aussi la séquence de traque). Un bon polar français qui assume sa nationalité. Voila qui fait plaisir.

L'interview de Cédric Anger (proposée sur le BR) est convaincante. Il a abordé son film avec finesse et cinéphilie.

[japi]

C'est vrai que c'est une erreur de la chroniqueuse.
Une issue qui arrangeait bien la gendarmerie à l'époque : déclaré irresponsable, il est interné.
Yvan Stefanovitch a consacré un livre sur l'affaire, il intervient aussi dans le Faites entrer l'accusé.
Au sujet de la pension, il y a une forte incertitude, la gendarmerie a démenti.

Dans l'Oise, l'affaire Marcel Barbeault, antérieure, est pour moi plus intéressante.

Je n'ai pas vu le film.

[DPG]

Un peu déçu pour ma part par ce film. J'en avais entendu pas mal de bien, et bon, j'ai trouvé ça un peu plan-plan. OK, c'est sérieux, appliqué, et Canet est plutôt bon, mais bon, j'ai trouvé ça vraiment oubliable, au delà de l'aspect un peu insolite de la profession du tueur... Pas mal, honorable, mais pas non plus un truc sur lequel j'aurais envie de revenir...

[Manolito]

Dans les années soixante-dix, dans l'OIse, un jeune gendarme tue des jeunes femmes et devient un serial killer recherché. Par des courriers et des mises en scène, il nargue ses collègues et les détourne de sa piste...



"La prochaine fois, je viserai le coeur" est effectivement une belle réussite du Film Noir à la française. On est assez loin du film d'horreur façon "Henry, portrait d'un Serial Killer" ou "Maniac", ne serait-ce que parce que la description des meurtres est plus sobre, presque jamais sanglante. Même si toujours angoissantes et stressantes.

Plus que les séquences de meurtres ou la folie homicide, c'est tout le contexte de l'existence de l'assassin qui fascine Cédric Anger, qui livre une peinture froide et précise d'une vie plongée dans l'ennui, la banalité. Le "Série noire" de Corneau n'est pas loin. Certes, au début, on peut se méfier de cette reconstitution un peu mécanique à coup de 4L et de deux chevaux. Pourtant, plus le film avance, plus il prend, plus on marche, avec ce puzzle reconstituant pièce par pièce un mal extraordinaire s'épanouissant dans un cadre trop ordinaire.

Vu sur Mycanal/Ciné +.