Godzilla: King of the Monsters / Roi des Monstres (2019) - Michael Dougherty

[bluesoul]

Desole, j'ai cherche et suis tombe sur ce qui me paraissait etre des threads de films japonais. D'sle.

[Roderick Usher]

Clairement le pire blockbuster que j'ai vu depuis des années. Alors oui, contrairement au Gareth Edwards (que j'aime bien au passage), les monstres sont présents tout le temps, mais en dehors de deux ou trois plans sympa, ils sont banalisés à l'extrême, au bout d'un moment, tu n'en a rien à foutre de les voir. Mais c'est pas ça le plus gênant...

Les humains: Voila le problème de la plupart des films Godzilla. Globalement, on en avait rarement quelque chose à foutre, ils servaient souvent à meubler.... Ici, ils sont porteurs d'une idéologie dégueulasse et ont les dialogues du pire blockbuster des années 80/90. Les méchants? Des écologistes (éco-terroristes, bien sûrs!). Les gentils? Ils voient les monstres comme des divinités auxquels ils veulent se soumettre. Je développe pas plus (putain, le rôle de Vera Farmiga...) et vous laisse juger par vous-même. J'ai presque regretté de pas avoir mis un T-shirt Donald Trump pour aller le voir...
Et si vous aimez les sideckicks comiques et les vannes qui feraient passer la beauferie d'un troufion du premier Predator pour un lecteur de Proust, vous êtes au bon endroit.

Alors évidemment, on va juger le film sur ses scènes d'action et là, en résumé, c'est l'horreur. Sur les bastons, c'est un plan sur les monstres, un plan sur les humains qui font des "oooh" ou qui paraphrasent l'action.
La valeur des plans humain/monstres est d'ailleurs souvent la même dans les champs/contrechamps, on passera également sur les problèmes d'échelles quand il sont sur le même plan. Du coup, pour les effets de gigantisme, ça tombe régulièrement à plat.

Je sais pas ce qu'ils foutent chez Warner. Les années 90 à failli les conduire à la mort à force d'enchainer les blockbusters sans âme. Ils avaient retrouvé un élan au début des années 2000 en confiant des gros budgets à des des réals comme les Wachovski, les Nolan,, les Snyder, des gens qu'on aime ou pas, mais qui au moins ont une personnalité et un peu d'ambition. Et à force de courir derrière Disney/Marvel, ils font absolument n'importe quoi. Putain, Godzilla 2, c'est le Space Jam de la saga, le produit sans âme par excellence.

[Manolito]

On veut y croire au début, mais force est de constater que ce "Godzilla : King of Monsters" réussit à concilier le pire du blockbuster des années 2010 (tartine de numérique et de sfx de qualité variable à tous les étages) à ceux des années 90, avec des personnages super stéréotypés (le sidekick rigolo, le nerd scientifique toujours derrière son écran d'ordinateur... On se croirait chez Roland Emmerich... en moins bien !). On sent l'envie de faire plaisir aux fans, à coup de Marche de Godzilla, de chanson de Blue Oyster Cult (massacrée), de reprise d'éléments du premier "Godzilla" de 1954...

Spoiler : :

la bombe destructrice d'oxygène, le sacrifice du scientifique qui dépose la bombe...

Mais l'écriture est complètement aux fraises (le personnage joué par Vera Farmiga aux réactions incompréhensibles), les acteurs mal dirigés, et les scènes d'action insupportables de mauvais choix, de monotonie, et surtout, avec une bande son hurlante qui colle la migraine au spectateur très rapidement... La réalisation qui oscille entre du Spielberg très mal digéré (les scènes avec la larve de Mothra, très "Jurassic Park") ou du "Pacific Rim" en raté... Bref, deux heures dix de tortures. J'avais trouvé "Skull Island" bien mauvais, mais là c'est encore pire. Triste pour Michael Doughtery, qui n'a pas su passer le cap du blockbuster dans sa carrière...

[Superwonderscope]

apprécié pour ma part. Pour faire écho inverse à Manolito, j'ai beaucoup aimé Kong : Skull island et la direction prise par Dougherty m'a convenu. Problème étant que j'ai eu l'impression d'avoir à faire à une film de série B de 170 millions de $.Rien de répréhensible en soi, surtout si on regarde dans le rétroviseur la grande majorité des Godzilla aux scénarii effarants et aux personnages assez à l'ouest, sans parler des situations.
J'y ai trouvé un respect de l'héritage - en effet, la musique de Bear McCreary, que j'ai a-do-ré, y est pour beaucoup. Voir la session de travail de composition :

https://www.youtube.com/watch?v=YINrERKAR4A

Héritage retravaillé pour l'occasion, entre hommage et 'action x 100. Contrairement à la panouille de Gareth Edwards qui m'avait copieusement déçu, ici, pas de perte de temps : on rentre dans le vif du sujet de suite pour ne quasiment plus s'arrêter. Je voulais des monstres qui se fichent sur la tête : c'est exactement ce qu'on a! La naissance et l'attaque de Rodan m'ont littéralement scotché à l'écran, je voulais que ça ne s'arrête plus tellement j'étais enthousiasmé par ce que je voyais.
Côté scénario, on navigue dans quelque chose au bord de la parodie par moments. ça rappelle les préoccupations écolo des années 70 (genre Hedora), tout en faisant hommage aux premiers éléments de 1954, Dougherty rajoute deux ou trois dialogues pointés d'humour parfois grotesque. Une chose étonnante :

Spoiler : :

la famille se voit disloquée en début et en fin de métrage

, comme une manière de cycle. Bizarre de constater

Spoiler : :

la mort de la figure maternelle

, assez rare dans le cinéma US. Mais Dougherty et ses deux autres scénaristes ont trop mis d'oeufs dans leur panier, si bien que certains rebondissements font totalement plaqués, limite ridicule (la gamine qui sort seule du bunker??).. mais je me demande à quel point ce n'était pas voulu ainsi? Disons que j'avais l'impression que Dougherty faisait le gamin qui fait nawak avec les jouets qu'on lui a donné. Débile, mais fun.
Côté VFX, je n'ai pas été géré par la qualité, bien au contraire. Guidorah est sublime, l'animation réussit et les combats ne m'ont pas paru spécifiquement mal générés. (peut être que les conditions de projections y sont pour quelque chose?).

La musique a indubitablement élevé le niveau juste OK du film, lui donnant un lustre grandiose, spectaculaire. Et quel final!
Donc pour moi : pas le Kaiju de la décade, supérieur à son précédent opus, moins bien que Kong: Skull island- je m'y suis beaucoup amusé à défaut d'avoir assisté à un grand film. Achat obligatoire du Blu ray à sa sortie.

Le gros moins : vu au Pathé Evreux, salle 1, dans une projection absolument lamentable: charbonneuse, noirâtre, à vous dégouter d'aller au cinéma.

NB : j'ai du hélas partir pendant le générique. Y'-t'il une scène post générique comme Kong Skull island? Ou les coupures de journaux pendant le générique de fin (et qui annonces Kong contre G.) font office de?

[Manolito]

Spoiler : :

Il y a une scène post-générique où on nous montre Charles Dance qui découvre une des têtes coupées de King Ghidora... ce qui implique le come back de ce dernier à plus ou moins long terme...

[Superwonderscope]

Merci!

[Drac]

Le gros moins : vu au Pathé Evreux, salle 1, dans une projection absolument lamentable: charbonneuse, noirâtre, à vous dégouter d'aller au cinéma.

Je l'ai vu dans la même salle, j'avais une grosse appréhension sur la qualité de la projection, la salle 1 étant la plus grand salle mais aussi la plus touchée par les couacs. J'ai eu du bol, c'était nickel. Je pensais que c'était du aux lampes fatiguées du projecteur, mais non, en fait tout est automatisé, y'a personne pour vérifier la qualité de la projection et souvent le projectionniste est absent, il tout seul et ne peut évidemment pas être là tout le temps. J'ai de moins en moins envie d'aller au ciné à cause de leur négligence. Ce cinéma n'a pas de véritable concurrence, et ils ne font donc aucun effort, je n'ai jamais eu ce genre de désagréments dans les pathé/gaumont parisiens.

[Lord Taki]

Mauvais, mauvais, mauvais.
Bon quand même cette fois ça bastonne, comparé au premier on progresse.
Mais les choix de la scientifique sont incompréhensibles et surtout les humains on ne s'y attache jamais.
Vivement que les titans prennent le dessus car le cinéma est mort.

[orco]

Bon j'ai pas vu le film, mais je me pose une question : pourquoi on nous ressert toujours les mêmes monstres? Encore du Ghidorah et du Rodan pour la énième fois. Alors qu'il y a tellement de possibilités dans la création de nouveaux monstres, surtout avec les CGI maintenant, tout est possible. On peut faire des trucs complètement dingues mais non, on s'attache à refaire des vieux monstres qui avaient un design par essence restraint par les contingences du costume. Est-ce Toho qui impose un tel conservatisme?

[Manolito]

On retrouve le monstre du premier "Godzilla" de Gareth Edwards (qui ne vient pas du bestiaire japonais) et il y a aussi un nouveau qu'on entrevoit qui à ma connaissance n'existe pas dans les films japonais (un mammouth géant assez raté). 2 petits nouveaux sur 8 par rapport au bestiaire classique, c'est pas si mal... Même si les 3 seuls à être vraiment actifs sont Godzilla, Rodan et Gidorah.

Honnêtement, le bestiaire n'est pas le problème principal du film.

[leWalrus]

Oui un gros film à problème mais quand même bien divertissant avec les combats titanesque sympthiques.
Moi qui me suis tapé les 3 Rebirth of Mothra, je peux vous dire que ce Godzilla II est pas si mal en fait. Car, à part quelques films du genre assez sérieux se déroulant au Japon, cela reste quand même des films pour ado (voir enfants)...

Bref, ça sert à rien de trop en dire puisque le film ne s'embarrasse pas d'une histoire cohérente et de personnages auxquels on peut s'identifier (certains ayant des comportements assez incompréhensibles).

Le film reste quand même sincère dans sa démarche en ré-imaginant des kaijus mythiques du bestiaire japonais. On devine aussi des coupes et un montage problématique

Spoiler : :

Mothra : son traitement est assez insatisfaisant

.

Mais, dans l'ensemble, c'est divertissant. Je le met au même niveau que le précédent et en dessous de Skull Island.

[farlane]

Ce qui est chouette avec ce film, c'est qu'on va peut être enfin reconnaître que le film de Emmerich était plutôt sympa.
En tout cas, les scènes avec la créature étaient de très loin bien plus impressionnantes !

[comte vonkrolock]

Bien apprécier après l'introduction de Gareth Evans ont plonge droit dans le sujet, et j'avoue que j'ai apprécier se coté qui dépote quasi directement.

Que se soit le petit et tout mimi Motara, ou le bigboss Gidora, certes l'histoire vole très bas au ras des pâquerettes, mais bon dieu tous se que je demandais s'est un bon gros spectacle, et là pour le coup ont peut dire que j'ai été servi, bien plus que le précédent.

L'arrivé de Rodhan j'ai trouvé ça génial, s'est complétement con bien sûr d'avoir situer cela sur le haut d'un volcan. Pourtant sa fonctionne, sa ma fait immédiatement penser à toutes ces vieilles vidéos du Godzilla original de la TV NIppone. Encore une fois les humains ne sont rien dans cette énorme maelstrom ou ont l'impression de se voir une partie de King of Monsters tiré du jeux de la NEO-GEO. Encore une fois je trouve que le réalisateur de Krampus et Trick'r Treat sans sort plutôt bien.
Surtout avec se genre de sujet tout aussi standardisé que les derniers productions Marvel et clairement comme le dis LeWarus dédier a un public de jeune. Et puis se coté mass destruction que subisse les différents protagoniste, l'humanité balloté, avec se message pro-écolo est plutôt bien vendu.

Je me demande finalement qu'est se qui peuvent faire d'aussi intense dans le suivant avec Kong ?!... Mais je serais clairement preneur et uniquement chez moi tranquillement à la maison
J'ai toute confiance dans le réalisateur de You're Next

[MadXav]

Après une introduction que j'avais beaucoup aimé malgré ses personnages humains insignifiants, j'avais beaucoup apprécié KONG SKULL ISLAND qui offrait (enfin) quelque chose de neuf, de fun et de décomplexé pour le roi singe.
Ce KING OF THE MONSTERS est la suite logique, généreuse, et j'ai beaucoup aimé.

Alors oui, encore une fois, les acteurs sont en retrait et ne font pas le poids face aux monstres. Mais ça, c'est une constante depuis le tout premier GODZILLA japonais. Ca fait 20 films que c'est comme ça donc je me vois mal pointer ça du doigt aujourd'hui ! Reste que cependant que Kyle Chandler montre ici ce que j'ai toujours défendu (aux côtés de Farlane) : Il a une gueule de héros, et le reléguer au second plan dans KING KONG (2005) au profit de la nouille Adrien Bordy, c'était une connerie monumentale ! A ses côtés, Aisha Hinds est assez impressionnante en femme forte, même si sous-exploitée, et c'est un bonheur de retrouver Zhang Ziyi super mignonne avec ses cheveux courts. Et Ken Watanabe. Trés bon. Impérial. Au final, putain de casting quand même.

Après je lis à gauche à droite que les CGI sont inégaux. C'est sérieux ? CAPTAIN MARVEL, AVENGER ENDGAME. Ca c'est des films où les CGI dégueulasses méritent d'être pointés du doigt. HELLBOY 2019 mérite à la limite qu'on fasse la fine bouche avec quelques scènes clairement ratées. Mais ce GODZILLA est carrément impressionnant et même parfois d'une beauté à couper le souffle !

Bref, je ne comprends pas qu'on tire sur l'ambulance. On nous livre ici un GOZILLA généreux, splendide, rythmé... et ça semble ne pas aller ! J'aime beaucoup la Saga GODZILLA mais elle n'a jamais réuni tous ces éléments à l'écran. Les films étaient soit chiants, soit cons, soit laids. Y'avait toujours quelque chose qui n'allait pas. Ici, on trouve un espèce d'équilibre qui certe n'est pas parfait, mais qui donne à GODZILLA et sa coterie une ampleur incroyable. Et bon Dieu à 1h35, lorsque GOZDILLA refait surface et que la musique emblématique fait vibrer les murs !!!!! J'en avait la colonne vertébrale nourrie de radiations ! Un vrai bonheur !

Je déplorerai toutefois le personnage joué par Millie Bobby Brown qui, grosso modo, ne sert à rien. Enfin bon, ça ramène les fans de STRANGER THINGS mais c'est décevant. Très décevant...

Bref, un film imparfait, mais hautement jouissif et clairement une coudée au dessus de merdes comme PACIFIC RIM.

[farlane]

Reste que cependant que Kyle Chandler montre ici ce que j'ai toujours défendu (aux côtés de Farlane) : Il a une gueule de héros, et le reléguer au second plan dans KING KONG (2005) au profit de la nouille Adrien Bordy, c'était une connerie monumentale !

Dans mes bras Xav !