Godzilla: King of the Monsters / Roi des Monstres (2019) - Michael Dougherty

[Teurk le Sicaire]

Après le sérieux constipé du précédent opus, l'approche plus série B de cette suite fait du bien. Pas le temps de niaiser, on est venu pour du monstre et on a directement du Mothra : King of Monsters a ainsi le bon goût de la générosité avec 4 titans à l'affiche et de belles séquences de bagarre. Ghidorah est particulièrement bien rendu, avec ses têtes qui se chamaillent et une bonne impression de puissance électrocyclonique. Le spectaculaire fonctionne mieux, même lorsqu'on suit des fourmis humaines qui tentent de survivre au milieu du chaos. Godzilla garde son look trapu (un peu gonflette comme il est dit par le dirlo de Monarch) mais il retrouve aussi son célèbre cri et son thème musical, ça fait plaisir.

Sur le fond, le scénario demeure concon mais assume ses délires simili-SF avec des bases partout dans le monde, des technos de ouf (Monarch a plus de budget que tous les Etats du monde), des péones qui vont vaillamment à la mort pour la cause (ce pilote qui s'éjecte directement dans la gueule de Rodan) et même un lieu de repos inattendu pour Godzilla (c'est débile mais je valide). On ajoute le sympathique Charles Dance (même s'il n'a rien à jouer), un deuil en moteur dramatique (classique mais éprouvé), un soupçon de men's right sur la garde de la gosse, des considérations écologiques toujours aussi bas du front (ce plan de libération des titans pour sauver l'humanité en la ramenant à l'état de rongeurs !) et un générique qui consacre la régénération de la nature par nos gloumoutes. Emballez et c'est pesé pour un honnête divertissement.

[Superwonderscope]

Revu sur le Blu Ray (de très bonne facture soit dit au passage), du même avis que lorsque je l’ai vu en salle.
J’adore. Avec ses faiblesses et ses forces. Les attaques sont spectaculaires (Rodan est juste wow - le combat final qui me scotche à l’écran)., la bande son de Bear McCreary est juste parfaite pour ce type de spectacle. Je suis toujours surpris de cette destruction de la cellule familiale, d’épouser la destruction pour mieux reconstruire. C’est rare dans le cinéma US de major.
Je valide les VFX, qui impactent bien.
Autant le premier m’avait fait chier grave, autant celui-ci me donne exactement ce que je voulais voir: des monstres (moi j’aime bien le mammouth, volonté de Dougherty de créer un nouveau streumon car il aime les mammouths ), de la destruction massive et des humains perdus.

Je valide.