Premier Contact (Arrival) de Denis Villeneuve (2016)

[fiend41]

je n'ai pas du voir le même film ou être intéressé par les mêmes choses (dernieres 15 minutes impec, mais le reste est trop étiré)

enfin ça m'a paru assez simple pourtant .. et le pire c'est que j'ai senti venir avant que ça soit révélé.. les aliens

Spoiler : :

savaient qu'il avaient besoin d'elle parce c'est elle l'arme dont ils ont besoin, son don, sa clairvoyance qui changera le futur et la perception du chinois...

et pour sa fille.. tout le long ça insiste sur les radiations...

Spoiler : :

eux adultes, ils n'ont pas eu d'effets, mais le foetus oui ? et plus tard elle meurt à cause de ça ?

[Superfly]

Pour ton 1er Spoiler

Spoiler : :

Quel intérêt ? Si ils voient que dans le futur le général chinois veut balancer ses ogives sur eux, pourquoi ne pas savoir à l'avance comment parler avec elle ?

[fiend41]

c'est presque sûr qu'il y a un non-sens à ça ou un gros bug.. j'ai pas mal lu l'évidence même d'avis spectateurs direct.. à quoi ça sert d'être aussi avançés pour avoir des engins spatiaux pareils, et ne pas avoir prévu de kit de traduction automatique ..ou d'être venus dans une autre époque où les chinois étaient (peut-être) moins offensifs..

[Fatalis rex]

Et puis surtout c'est le colonel qui va chercher la traductrice, les ET n'ont aucun moyen de savoir qu'ils auront affaire à elle. Et ça n'est pas eux qui lui ont donné ce don elle l'avait avant. C'est juste une facilité scénaristique.

Pour la forme des ovnis, je les trouve plutôt avancés !

Spoiler : :

(anti-gravité, changement de gravité interne, atmosphères compartimentées respirables...). Quand on a des millions d'avance pas besoin d'avoir des réacteurs et des tuyaux partout comme dans Star Wars.

[bluesoul]

Spoiler : :

SW se passait dans une galaxie tres tres lointaine il y a tres tres longtemps, non? Bref, ces ploucs avaient des millions d'annees de retard. Un miracle que le faucon millenaire ne tournait pas au charbon, quoi.

[comte vonkrolock]

Un film joliment meublé, pas désagréable du tout et pas prétentieux comme son Enemy. Dennis Vileneuve mixe les genres comme le fait Jeff Nichols par exemple. Un film clairement moins froid que Sicario, après s'est pas le même sujet non plus. Avec la suite de Blade Runner il y aura peut-être la confirmation d'un véritable auteur, pour l'instant je reste sceptique, s'est tout de même trop calculé jusque là pour m'emballé. Du moins pour l'instant, je reste sur le premier que j'ai découvert de lui : Prisoners.

BD Sony correcte quoique j'ai trouvé l'image un peut sombre.

[Cosmodog]

Je suis un poil déçu. Je trouve le film bon mais pas à la hauteur de l'avis général. Non ce n'est pas 2001. Loin de la même. Non pas que le film soit creux, ce qu'il n'est pas, mais finalement il n'est pas d'une intelligence folle non plus. La mise en scene de Villeneuve tend de par son élégance et sa construction à accentuer cette interprétation du métrage. Mais qu'avons nous réellement ?

Spoiler : :

des Aliens qui nous enseignent à voir l'avenir. A le voir au travers d'un langage qui décode le futur. Car ils auront besoin de nous dans 3000 ans. Donc de nous avec cette faculté acquise, sinon pas besoin de nous l'offrir. Pourquoi ? Mystère... deuxième niveau de lecture : Louise au fur et à mesure qu'elle apprend leur langue commence à entrevoir l'avenir. Cela abouti à "la" réflexion philosophique du film: il faut vivre en acceptant la mort, vivre malgré tout. Bon. Y'a t'il besoin d'un contact extra-terrestre pour en arriver à cette conclusion franchement ?

Bref l'emballage est bien plus beau que le fond, pas dénué d'intérêt (essentiellement la partie découverte des coques et Aliens pour moi), a la portée philosophique assez réduite au final et usant de facilités scenaristiques assez frustrantes bien que justifiées par le scénario

Spoiler : :

les visions du futur, bien pratiques

Et puis ajoutons un petit côté pathos un peu trop présent.

En fait on retrouve ce qui caractérise pour moi ses films antérieurs, Incendies, Enemy et Sicario, une forme intimiste forte quand il faut au service de scénarios moins malins qu'ils n'y paraissent. Seul pour moi Prisoners echappe à ce constat, dû à une mécanique narrative imparable. Villeneuve sait avant tout être un excellent créateur d'ambiance. Sans nul doute si le scénario de Blade Runner 2049 est ambitieux le films sera fabuleux. Ce que n'est pas Premier contact. Un bon film qui se suit sans déplaisir.

Reste quand même un gros probleme scenaristique qu'a priori personne n'a relevé :

Spoiler : :

lorsque Louise se voit dans l'avenir rencontrer le général chinois qui lui révèle son appel téléphonique, elle même face à lui dans le futur reste interdite, ne comprenant pas ses remerciement "je vous ai appelé ?" dit elle. "Je j'ai pas votre numéro personnel" précise t'elle. Ce qu'elle a pourtant fait (puisqu'il lui donne le numéro et la phrase de sa femme mourante). Comment a t'elle pu l'oublier ??!

[Algor]

Je l'ai déjà écrit ailleurs: adapter une histoire sur le déplacement dans le temps ou la perception de ce déplacement, est assez casse-gueule.
Le concept de la rencontre extra-terrestre et le déchiffrage de son langage n'est pas non plus nouveau. Le début fonctionne très bien...c'est la fin où on ne peut y croire. En tous cas moi, je n'achète pas cette philosophie finale "maso" en me disant: tout ça pour ça! Et surtout je ne crois pas à ce retournement de situation DEUS EX MACHINA, comme l'a précisé un autre forummeur.
Et pire, certaines invraisemblances concernant la méga-sécurité qu'on est supposé appliquer avec une rigueur de fer, pour un événement d'une ampleur jamais vue dans l'histoire de l'humanité, mais que peut facilement contourner certains individus (pour ne pas spoiler) Ou alors le représentant gouvernemental (CIA???) est con comme ses pieds; ce qui laisse entendre que les fonctionnaires de ces agences sont engagés par pistonnage, et non par compétence.

Donc, première partie engageante qu'on suit avec un fort intérêt. Et seconde partie pour amener une conclusion un peu bidon avec quelques artifices scénaristiques. Bin, n'est pas Arthur C. Clark qui veut. Ni Stanley Kubrick...ni même Christopher Nolan avec Interstellar.

Enfin, bon...je crois que Denis Villeneuve a tout ce qu'il faut pour être un réalisateur d'envergure dans le futur...(je l'ai vu) Encore faut-il avoir un p'tit peu plus de rigueur de la part de ses scénaristes. Et peut-être aussi lâcher un tantinet les étalonnages en quasi-monochrome si à la mode depuis quelques années.
Vu sur blu ray Paramount Zone A.

[Manolito]

A sa sortie, j'ai trouvé "Premier contact" intéressant, mais limité. Cette variante du "Jour où la Terre s'arrêta" bénéficie d'une mise en place réussie, d'un style fort (bien qu'assez froid comme souvent chez Villeneuve), d'images de SF puissantes. Mais c'est vrai aussi que plus on arrive vers la fin, plus la logique d'effiloche, plus les explications deviennent fumeuses. Dommage... Mais ambitieux quand même, avec une vraie envie de SF qui fait plaisir...

[Algor]

Dommage... Mais ambitieux quand même, avec une vraie envie de SF qui fait plaisir...

Tout à fait d'accord, il y a une histoire qui nous parle là-dedans. La froideur vient peut-être du choix disons "esthétique" par le traitement des couleurs (et la lenteur de certains passages quasi contemplatifs). Même la scène au début avec la mère lorsqu'elle joue avec son enfant devrait nous faire ressentir le bonheur de ces deux êtres. Hors il y a encore cette sensation de froideur. Est-ce voulu par le réalisateur pour nous faire comprendre que ces souvenirs sont lointains comme perdus dans son esprit?
Sinon c'est le développement final qui m'a déçu.

[bluesoul]

Decouvert en loc’ physique et adore.

De Villeneuve, bibi a vu Enemy (2013) (beaucoup beaucoup aime aussi, meme si TRES ardu sans compter que bibi est

Spoiler : :

arachnophobe

!) et Blade Runner 2049 (2017) (decu—mais comment pouvait-il en être autrement quand on voue un culte au film de ’82—meme si résolument très interessant au final).

Villeneuve s’essaye donc encore une fois a la SF intelligente et réussit sans problème sur—de nouveau—un sujet ardu: la communication.

La communication est traite largement sous sa forme écrite pendant la plus grande partie du film, meme si elle est également abordée en debut de film par d’autres moyens et au detour de scenes apparemment anodines: communication sonore

Spoiler : :

une fausse piste en debut de film et qui lance ce dernier

, visuelle

Spoiler : :

le coeur du film

, mais aussi tactile, sensorielle via

Spoiler : :

les impressions que genere les creature/mecha-designs

, allusion au langage des signes

Spoiler : :

le design des aliens, sortes de gigantesques mains

, les logogrammes/ideogrammes, ou encore la communication via des concepts scientifiques, ceux-ci étant universels ou dans le final via

Spoiler : :

de s courbes/voyages dans le temps

Interessant aussi de voir aussi que la crise qui s’annonce se matérialise par une “coupure” des communications

Spoiler : :

entre les pays/peuples

et que la resolution de celle-ci ne peut que venir

Spoiler : :

d’une reprise/continuation de celles-ci

.

Aussi très interessant non seulement le parallèle entre communication et cognition (normal), mais de pousser cette cognition jusqu’a la perception

Spoiler : :

du temps

, rappellant des films comme

Spoiler : :

Somewhere in Time (1980), voire peut-etre Je t'aime, je t'aime (1968) ou le voyage se fait "dans la tete"

.

A ce titre, bibi se doit de faire un coming-out quand a son intérêt dans les langues et la communication. Des jeux dans les magazines de mot-croises ou il fallait “decoder” des mots/phrases derrieres des symboles, aux langues françaises (langue maternelle), allemandes (ecole primaire), anglaises (secondaires), japonaises (cours du soir), espagnoles (cherchez la femme , j'ai abandonne aussi sec quand elle m'a lourde ), et une intention très prononcée de rajouter d’autres langues a mon palmares. Ajoutons aussi une curiosité certaine envers la science et ses formules, les ideogrammes, le language des signes, les langues mortes. Bref, un film ou il m’est sans doute difficile de rester objectif au final.

Le film en lui-meme rappelle Monsters (2010), mais sans la prétention (irritante) de l’”auteur” ou Ex Machina (2015), peut-être sans ce petit cote “bis”.

Interessant aussi qu’en 2017, les japonais se sont fendu d’un Seikatsu suru Kado (a.k.a. Kado: The Right Answer) TV (2017), une série animée sur l’apparition de Kado, une entite/vaisseau(?) a Tokyo et sur la “negotiation” entre le négociateur du gouvernment japonais et l’emissaire/representant/entite du vaisseau, Yaha-kui zaShunina. Très interessant, mais ponctue de “fautes de gout” (i.e. traitement par-dessus la jambe des protagonistes feminins et CGs pas toujours au top). Mais un tentative honnête de faire de la SF plus intellectuelle neanmoins.

Pour en revenir a Arrival et cote casting, Amy Adams est nickel, Renner, plus en retrait est un soutien de premier ordre et Whitaker sobre a souhait dans un genre de (bon) film (intelligent) ou on aimerait le voir plus souvent. Dommage que son role ne soit que celui d’une troisieme couteau.

Bibi a jete un oeil a son commentaire sur le thread de Ex Machina et y avait note un parallèle avec un film de Kubrik d’il y a 50 ans. Juste un parallèle. Avec Arrival, bibi a tendance a penser qu’on a plus cette fois-ci: un film de SF majeur. Mais bon, c’est juste moi…

Arrival: 4.75 / 5 (pas de 5, juste pour chipoter, juste pour ca. Reste un film qui me donne serieusement envie de ressortir mon dictionnaires des Kanjis, les ideogrammes japonais )

[Superwonderscope]

Je sors assez conquis de la vision du film. Une SF ambitieuse, qui ne prend pas le spectateur pour un benêt et qui offre un sujet fort, humaniste et couvrant à la fois de la communication avec l'autre et son devenir. En se focalisant sur l'échange, l'image plutôt que la force des effets spéciaux et les scènes d'action à n'en plus finir. Plus sur la force de l'écriture des scènes et leur impact sur le sujet. J'aime beaucoup cette approche, le mélange narratif entre passé présent et futur pour perdre le spectateur, l'amener à réfléchir tout en provoquant et aiguisant son sens de la perception.
Amy adams se torve en droite ligne de son travail dans Nocturnal Animals, Whittaker se contient un peu. Je trouve par contre que Renner n'a pas trop sa place ici, au jeu restreint et manquant singulièrement d'épaisseur.
Je me disais que les scénaristes ont du quand même sacrement se creuser la tête pour donner la création d'un nouveau langage à décrypter, qui puisse se baser sur autre chose de ce que connaissons. Je dis bravo pour ne serait-ce qu'avoir l'idée de cela... ça m'impressionne. Et la mise en images de Vlleneuve, posée, intériorisée nette, ample... magnifie cela.
Il n'y a guère que la précipitation chinoise et les éléments de guerre qui pointe qui m'ont fait tiquer, une sorte de concession d'actions au genre qui troublent l'ordre visuel et narratif.
Visuellement, c'est une splendeur (alors oui en effet, on pense à 2001 ou Le Jour où la terre s'arrêta, entre autres influences) mais c'est une belle digestion du genre et l'offre d'une ouverture vers de la SF plus intelligente.

Vu sur le Blu ray espagnol, avec une piste DTS HD MA 7.1 absolument ébouriffante de profondeur et de diversité sonores. renversant!

[Algor]

Le magazine Rolling Stone place le film de Villeneuve au 14e rang de tous les meilleurs films de SF.
Devant:
16-Terminator 2: Judgment Day (Terminator 2: le jugement dernier)
19-La planète des singes (Planet of the Apes)
22-L’Empire contre-attaque (The Empire Strikes Back)
39-Wall-E
42-Retour vers le futur (Back to the Future)
45-Le voyage dans la Lune
58-RoboCop
60-E.T. l’extraterrestre (E.T. the Extra-Terrestrial)....et d'autres.

De fait, trois films de Villeneuve se classe dans les 90 premiers.
Sur ce, Bonne Année, les amis!