Barabbas (1961) de Richard Fleischer

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comte vonkrolock
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Barabbas (1961) de Richard Fleischer

Message par comte vonkrolock » ven. déc. 02, 2016 4:32 pm

Très bon Péplum (largement supérieur au 10 commandements ou à Ben-Hur dixite B. Tavernier dans les bonus du BR :mrgreen: ) avec un Anthony Quin parfaitement tailler pour ce rôle de brute, qui sortie dans une période ou se genre était roi est passer un peu inaperçu.

Si le BR éditer par Sidonis ne lui rend pas un grand hommage (trop drôle l'accroche en haut du BR Master Haute Définition.... :lol: qu'il ni a plus sur la photo contractuel alors qu'elle est bien présente j'ai le BR en main), malheureusement je serais tenté de dire que le précédent DVD ne réussissait pas non plus cet exploit, et je me rend compte que peut-être ce Film là mériterais d'être complétement restaurer de A à Z afin d'en obtenir une copie à la hauteur.

Bon sa reste tout de même regardable, mêmes si les couleurs du procéder Technicolors sont passé. Surtout que si la copie est pas top, les bonus eux sont nombreux deux intervention l'une de Patrick Brion, l'auteur fort intéressante et poilante de Tavernier (voir plus haut), ainsi qu'un documentaire sur la carrière d'Anthony Quin (52mn) complète le tous avec la bande annonce original du film.

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bluesoul
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Re: Barabbas (1961) de Richard Fleischer

Message par bluesoul » ven. févr. 08, 2019 3:26 pm

Re-vu a l’instant via une diff’ de la NHK nationale, bouquet BS (pas de pubs).

Pas re-vu depuis le DVD paru il y a 1-2 décennie (quasi pas de souvenirs :oops: ) et toujours aussi fan.

Essentiellement produit dans l’elan d’un Ben-Hur (1959), a Cine Citta et narrant une histoire qui date de l’ere du Christ (enfin, juste “après” pour Barrabas) le film est néanmoins assez different.

Pour cet humble forumeur, Ben-Hur a toujours été assez mollement rattache au Christ, car narrant essentiellement la saga d’un homme vivant en parallèle a ce dernier une aventure au final assez reviviscente d’un Monte-…Cristo(!).

Barrabas, est également la destine d’un homme, un homme sombre et a la vie marque par le sceau de la négativité: violent, alcoholique, escroc, fricotant avec des semblables.

La ou le film commence, est le moment ou sa destine bascule.

Barrabas, au bout du rouleau et résigné a mourir, se voit accorde une deuxième chance au detriment d’un homme que certain louent comme “bon”, lui, un homme “mauvais”.

Si a l’époque du film, le public devait voir notre anti-hero comme une sorte d’homme en quête de redomption, de nos jours Barrabas pourrait être vu comme souffrant du syndrome du survivant, car se demandant “pourquoi (lui)”.

Il essaye de reprendre ses habitudes et de retrouver ses compagnons de beuveries et de rapines mais semble avoir du mal, déchiré par son interrogation; “pourquoi (lui)”.

Il essaye d’apporter une réponse a ses interrogations en démystifiant le Christ et son culte, mais se retrouve encore plus a douter tellement le culte semble tourner vers un espoir a venir, tandis que lui, ne vit ou vivote qu’au present, condamne qu’il le devient a “vivre” (eternellement) ou a ne pas mourir, sorte de “Juif Errant” en quête d’une finalité ou…d’une fin…

Barrabas essaye alors d’échapper a ce qui devient un tourment existentiel de par une quête quasi-suicidaire de crimes commis et de châtiment espere. Une sorte d’anti-these de Ben-Hur qui, condamne, cherche a échapper a son injustice, remplace par un Barrabas qui commet des injustices pour être condamne.

La réalisation de Fleischer est tres bonne, mais quelque part manque d’un je-ne-sais-quoi qui amènerait le film au rang de chef-d’oeuvre. Les moyens mis en oeuvres (i.e. la catastrophe sous-terraine ou les decors), le scenario et l’interpretation lui conférant aisément le statut de classique.

Le film est base sur un roman de l’auteur suedois(!) Pär Lagerkvist, roman qui sera adapte en 1953(!) en Suede(!).

En découvrant le lien suedois, Bibi se prend a mieux comprendre la donnee “existencialiste” du tourment de Barrabas.

A l’époque des premiers visionnages, Bibi avait plus tendance a voir une version biblique du concept de “crimes et chatiments” mâtiné de on-n’echappe-pas-a-ce-que-l’on-est un chouillat moralisateur, cette dernière donnee ayant complètement disparue suite au present visionnage qui me ferait plutôt mettre le film en parallèle a un Det sjunde Inseglet (1957) ou un homme s’interroge sur la vie, la mort, sa vie, sa mort et (ici) se retrouve face a une possibilité de redomption, de vie éternelle, bref a une échappatoire a son existence.

Le film se clot avec un final assez sombre et maussade ou Barrabas
Spoiler : :
s’ouvre enfin a l’espoir (chretien) lorsqu’il croit comprendre que le message se recoupe avec sa nature (humaine) violente, le fesant courir a sa perte
Le film est un portrait, celui d’un homme qui, dans le doute, a réfléchit trop et trop longtemps, quitte a se tourmenter, avant de se decider a agir…dans le mauvais sens.

Ceci pourrait également jouer en la défaveur du film, surtout si on le compare a l’exubérance spectaculaire d’un Ben-Hur, Barrabas étant (malgre les scenes spectaculaires et les moyens mise a disposition) un drame introspectif, donc peu hollywoodien a la base…

Un film qui se bonifie avec l’age (du spectateur) a mon sens.

Barrabas: 4.25 / 5 (un classique, hollywoodien…en apparence seulement)

AJOUT: Je remarque que le film set classe dans la section "fantastique"?? A cause de la donne religieuse? Euh, alors il faudra mettre Ben-Hur ici aussi... :?
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.

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arioch
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Re: Barabbas (1961) de Richard Fleischer

Message par arioch » lun. juin 06, 2022 10:33 am

Vu hier soir le Blu-ray français et c'est très étrange.

L'image est flou, manque de détail... Parfois, c'est comme si je regardais un DVD upscalé. Et à d'autres endroits, ça fait HD, pas exceptionnelle, mais déjà plus que sur le début, particulièrement sur la fin dans l'arène.

La veille, j'avais vu ALEXANDRE LE GRAND et la comparaison est pas à l'avantage du film de Rossen. Alors, bien sur, le parcours des deux personnages principaux n'a rien à voir. Mais le film de Fleischer est impressionnant visuellement, la figuration, les décors... La mise en scène aussi n'a rien de rigide, au contraire, il y a du mouvement et ça fait toute la différence.

Je ne me souvenais pas qu'il s'agissait d'une coproduction avec Dino De Laurentiis.

Et pour répondre tardivement sur l'aspect fantastique. Dans BARABBAS, la crucifixion et la résurrection sont présente, après l'avoir dépeint comme un miracle, de bout en bout dans la tête des personnages. Dans BEN HUR, on croise le Christ.
"Fuck The World", Rambo

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