Ready Player One (2018) Steven Spielberg

[MadXav]

Spielberg revient avec un métrage adapté d'un roman à succès de 2011. L'histoire tourne autour de l'usage ultra répandu des casques virtuels, et par extension d'un univers virtuel permettant de fuir une réalité peu glorieuse.

Le film semble clairement lorgner du côté d'un AVALON grand public / enfantin, avec une grosse louche de LES MONDES DE RALPH. En effet, Warner et Amblin Ent. lâchent toutes les licences dans cet univers où tout est possible. Une Doloréan, Freddy Krueger, le géant de fer, Deathstroke et autres apparaissent dans un premier Teaser un peu bordélique et (à mon sens) peu engageant.

Ca sent une nouvelle fois le "tout numérique" sans âme, avec de la destruction massive dépersonnalisée. On notera d'ailleurs que dans cette optique, Marvel nous balançait des combats contre des robots / Extra-terrestres, SUICIDE SQUAD des méchant avec de la boue sur la gueule, mais la nouvelle mode semble être le pilotage à distance. Cette idée utilisée dans LES GARDIENS DE LA GALAXY Vol.2 fait ici son comeback, où comment détruire des centaines de voitures sans provoquer un seul mort. C'est politiquement correct, c'est tout public, c'est numérique et gentil, vive les Etats Unis d'Amérique !

Bref, malgré son côté nostalgico-ludico-référentiel, j'attends ce nouveau Spielberg comme une verrue sur mon cul.

[bluesoul]

Euh, pour ce que ca vaut de parler d'un trailer...pas mieux que MaxXav.
(pas vu Freddy ou Deathstroke, mais entr'appercu ce que me parait etre soit la Plymouth Fury de Christine ou la Ford Torino de Starsky & Hutch )

Pas sur de a quoi sert au fond ce mash-up. Est-ce que ca marque la fin des "remake" via des titres super-connus (meme si on n'a jamais vu le film original) pour les remplacer par des cameos visuels a go-go.

Ensuite on sent venir le message faux-c.l selon lequel la VR c'est "pas bien" mais mis en scene et image avec des SFX qui sont une vraie tuerie qui fait que la VR c'est quand meme UBER-COOL!

Et puis bon, Spielberg, hein...Il y plus rien fait de bon depuis Munich/Minority Report, hein.

Ca sera en loc' pour bibi...

[Machet]

[Mercador]

Déçu également du choix du tout CGI pour la représentation du monde virtuel. Dommage, j'attendais beaucoup de l'aspect "références geeks aux années 80" mais voir une Delorean en CGI me rend plus triste qu'autre chose.

Pour le reste, je pense que Spielberg a encore suffisamment de talent pour pouvoir nous surprendre donc j'attends de voir.

En fait, j'aurais préféré un univers virtuel traité comme Matrix avec des acteurs de chair et d'os. Freddy Krueger aurait été beaucoup plus cool avec le vrai Robert Englund avec le maquillage et les griffes qui vont bien...

[Mercador]

Curieux, j'ai lu le bouquin qui est sympathique sans être exceptionnel. Mais c'est une véritable gageure pour l'adapter vu le nombre de référence aux années 80 (jeu vidéo, films, bd, musique) essentiel à l'intrigue.

Je suppose donc qu'il va y avoir pas mal de changements par rapport au livre.

[Mercador]

Nouveau trailer plus réussi - et rassurant - visuellement. Au niveau des référence geeks, ça a l'air aussi fourni que le bouquin et différent

Spoiler : :

(de King Kong à Tracer d'Overwatch ! )

[Machet]

La petite note finale me fait dire que... mais oui ! il s´agit bien d’Alan Silvestri à la musique ! A mon sens le compositeur le plus évident (avec Giacchino) pour remplacer Williams.

Sinon oui, ce trailer me rassure un peu.

[bluesoul]

Trailer un chouillat plus..."interessant"?

Bizarrement, j'ai tendance un cote "reboot" contemporain de l'univers de Tron, avec un univers virtuel qui visiblement "regi" notre mo(n)de de vie, a l'instar de ce que le Master Control voulait faire a son niveau a son epoque dans le film de 1982.

Pour le reste, je dois avouer a ce stade rester plutot hermetique au film, tellement ce dernier semble viser le public "gamer" (ce que je ne suis pas)...?

En aparte, je me pose une question: quand on voit les problemes de droits pour des BO de films/series TV (p.ex. Miami Vice) qui font que les morceaux sont remplaces ou les scenes carrement coupees, comment ils comptent faire avec un film comme RPO?? Tant que les persos/visuels/morceaux restent la propriete de la Warner ca va, mais en cas de ventes/acquisition/cessation, ca va etre le b.rdel total...!

[leWalrus]

J'ai pas lu l’œuvre originale, mais c'est un peu "Snow crash" non ? (Le samurai virtuel en Français).
En tout cas je suis curieux.

[fiend41]

qq part le fond de ce film ou du roman m'a choqué. ok c'est un gloubiboulga pour plein de cultures rassemblées donc tout le monde y trouvera son compte. je suis curieusement fan du groupe Rush, Black tiger est mon jeu d'arcade préféré et j'ai aussi un overthruster de buckaroo banzai comme Ernest Cline .

mais ça fait penser.. y'a pas un vrai défi dingue dans la "vraie" vie qui nous attend à compléter quand on pense à ces choses ?

j'ai pas lu le bouquin, mais en filigrane il est dit que le fond de l'énigme serait basée sur les musiques de l'album 2112 de Rush, 2112 ça ne s'invente pas, c'est le symbolisme du nouveau paradigme et d'une certaine totalitarisation qui s'annonce si on ne se réveille pas,

Rush a aussi bossé des albums sur d'autres concepts ; la chance, le destin, le nouveau rivage ("alien shore" ptet la chanson que je préfère avec "roll the bones" bien sûr..)

[Manolito]

La maestria de Spielberg est toujours là et, ayant rôdé les nouvelles technologies dans "Tintin", il réussit haut la main ce projet hybride, mi motion capture, mi 35mm réaliste.

C'est bien simple, arrivé aux deux tiers du métrage, j'étais convaincu d'avoir devant les yeux le meilleur film de l'année 2018 !

Pourtant, "Ready Player One" m'a laissé sur une impression mélangée à l'arrivée.

"Ready Player One" trace le portrait d'un personnage ambigu (Halliday), semi-autiste, se tenant de plus en plus à l'écart des autres et de la réalité, incapable de quitter sa chambre d'enfant tout au long de sa vie, chambre qu'il s'échine à reconstituer dans son monde virtuel avec les mêmes références populaires de sa jeunesse qu'il s'entête à ressasser morbidement. C'est cette partie là qui a le plus intéressé Spielberg, et c'est le seul élément du métrage que je trouve relativement abouti dans le dénouement

Spoiler : :

avec une scène sur la mort et la transmission - assez abstraite d'ailleurs, avec l'oeuf, scène qui semble celle qui a le plus retenu l'attention de Spielberg

Cependant, pour ce qui concerne les dangers de la réalité virtuelle, le côté glauque de l'immersion permanente dans l'irréel, les limites d'un gloubiboulga culturel cantonné à une génération qui refuse de vieillir et l'impose aux générations suivantes, le créateur qui refuse d'assumer les responsabilités de la création qu'il lâche sur le monde... Sur tous ces sujets, "Ready Player One" ne se mouille pas et se contente d'une conclusion d'une pauvreté incroyable

Spoiler : :

les enfants, pensez à éteindre votre console de temps en temps !

A force de ne vouloir fâcher personne, "Ready Playerf One" n'arrive pratiquement nulle part...

En fait, j'ai trouvé le film déséquilibré car se focalisant beaucoup sur le monde virtuel, mais ne décrivant que très peu les personnages réels et le contexte dans lequel ils évoluent (à part les méchants très méchants et très caricaturaux). On est très loin de la cohérence d'un "Tron" pour moi.

Alors que reste-t-il de "Ready Player One" à l'arrivée ? Un film cinématographiquement grisant, époustouflant sur grand écran, avec quelques fautes de goût (la boîte de nuit avec les Bee Gees par exemple, vraiment facile) mais aussi de nombreux morceaux de bravoure, dont la course au début, décoiffante ! Spielberg le cinéaste est toujours le boss, mais bizarrement ce sujet semble ne l'avoir qu'à moitié inspiré...

[dario carpenter]

Charlie visiblement pas fan du film...:

Spoiler : :

[Machet]

Haha Charlie Hebdo !

[Machet]

Spielberg en fout plein la vue, c'est indéniable (la scène de la course automobile est un délire visuel hallucinant. C'est LE morceau de bravoure du film).

L'intrigue est intéressante, on a envie d'en savoir plus, etc. Ok. Mais je trouve que les personnages n'existent pas vraiment, ils ne sont pas suffisamment incarnés pour qu'on ait de l'empathie. Qui sont-ils vraiment ? Cette favela est-elle globalement représentative du pays entier ? Le héros vit avec sa tante. Très bien, mais pourquoi ? Est-il attachée à elle ? On ne sait pas. Travaille-t-il ? On ne sait pas. Idem pour la romance que j'ai trouvé assez faiblarde ("je suis amoureux de toi" Ha...).

Le film nous est raconté par le héros. Je n'aime pas bien le procédé. On se demande à qui il s'adresse. Aux spectateurs dans la salle ? Etrange tout cela... Si il écrivait à quelqu'un au moins. Mais non.

La partie réelle est bien sentie, mais la partie réalité virtuelle ne m'a pas vraiment emballé. A vrai dire, c'est un monde que j'aurai plutôt envie de fuir, avec un look faisant penser aux images de synthèse de Besson.

Tout semble se passer en Amérique, et même dans une seule ville. Les gens qui se battent dans le jeu sont pour une bonne partie des gens se battant dans ladite ville. Le jeu est mondial normalement. Idem, hasard énorme, les amis virtuels du héros habitent tous dans le coin.

Politiquement, le film ne prend pas trop de risque en effet. L'ennemi est la société IOI qui cherche à faire de l'argent avec le jeu. Soit. Par contre, réveiller les gens alienés par les écrans, drogués au virtuel et à la pop culture 80's ? Non. Pas besoin. "Satisfaites-vous de votre condition" semble nous dire le film. Tout cet aspect du film a l'air de botter en touche, trop séduit par le désir et la promesse du virtuel.

Oui le film se suit très bien et on passe un bon moment "pop" comme dans les années 80 auxquelles il ne cesse de se référer. Mais humainement je ne m'y retrouve pas. Je ne me sens pas suffisamment impliqué, la faute à des personnages trop désincarnés.

Je ne sais pas si j'ai été influencé par la musique et la performance capture, mais c'est un film que j'aurai plutôt vu réalisé par Zemeckis.

Je suis peut-être passé à côté… J'en sais rien. Vu en IMAX 3D pourtant, autant dire que je me suis pris le film en pleine face. Sympa, voila, sans plus pour ma part. 12/20 quoi. Pour la course-poursuite avec le gros singe.

[fiend41]

visuellement à revoir pour certains détails. mais quel navet ce scénar

juste content pour certains visuels : le lawgiver judge dredd 1995, le pulse rifle aliens, et la mention 2x de Buckaroo banzai (limite si Cline n'a pas du insister on dirait, un "Wherever you go, there you are", aurait été plus classe. et sinon hors ça..

et bonjour l'arnaque côté choix de musiques.. où est passé "Rush" ? même pas surpris par le titre de "Tears for fears" pourtant