Resolution (2012) - Justin Benson & Aaron Moorhead

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bluesoul
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Resolution (2012) - Justin Benson & Aaron Moorhead

Message par bluesoul » dim. déc. 02, 2018 5:39 pm

Un homme emprisonne son ami drogue en fin de parcours dans la planque de ce dernier pour essayer de le desintoxiquer l'espace d'une semaine, mais des evenements de plus en plus etranges semblent arriver autour d'eux...

Premiere realisation de Benson et deuxieme pour Moorhead (Spring (2014), The Endlesss (2017) ), Resolution montre deja un interet tres marque pour le fantastique, un fantastique qui sort des chemins battus et traite d'une facon toute aussi peu courue. En effet, autant Spring etait traite comme une romance, autant Resolution est un film dramatique au coeur duquel est l'amitie entre deux amis, amitie sincere, mais mise a rude epreuve par l'addiction de l'un deux.

Autant l'histoire (fantastique), son traitement (dramatique) et son cadre (une Amerique pauvre, paumee et plutot estampille "white trash") donnent un cachet original a l'ensemble, autant et tout comme Spring, le film peut fasciner autant qu'irriter.

Fasciner d'abord par l'approche, mais aussi irriter de par le cote depouillement extreme, pour ne pas dire fauche tourne camera HD a l'epaule, resultant en un mix assez incertain, oscillant entre les films de types "Dogma" de Van Trier, un cote "impro" dans le jeu des acteurs--et une cinematographie, ou son absence--qui font penser au Found Footage, le tout matine d'une louche de bizarrerie aux accents lyncheens.

Si l'on parle de David Lynch et considere le jeu de piste du film, on pense assez a Lost Highway (1997). Indirectement d'ailleurs, l'un des personnages y fait allusion en suggerant que
Spoiler : :
l'ami bsi bien intentionne etait peut-etre schizophrene...
. Ajoutons l'effet visuel revenant regulierement pendant le metrage et semblant suggerer que
Spoiler : :
les evenements qui se deroulent a l'ecran et le cachet en fin du film sont un film, potentiellement un film...trouve
Comme dit, il y a un amour du genre, un univers tres personnel ( a vrai dire, le cote decale de l'ensemble donne parfois l'impression que cela se passe dans le meme "univers" que Spring (2014) ), apparemment aussi des influences.

Pour les detracteurs, il y a aussi un cote "auteur" qui peut irriter par certains details (i.e. nos deux lascars qui semblent franchement chercher des excuses pour ne pas se debiner et sauver leur peau ou le film qui tourne quand meme pas mal en rond vers la fin, repetant la serie d'indices en employant juste differents moyens jusqu'a culminer en un final naviguant entre le WTF, tendance foutage de g.eule et le--excusez le peu--paresseux je-m'en-foutisme).

Un film assez etrange, plus une sorte de premier et ou exercide de style qui sortirait de la route dans le dernier virage. Pas ininteressant mais inaboutis. Pour curieux ou bissards "avertis".

Resolution: 3.75 / 5 (en me forcant un cran et pour le film dans son entierete, parce que la fin est franchement ratee, mais un film sincere et interessant donnant envie de suivre la carriere des deux realisateurs)
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.

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