Joker - Todd Phillips (2019)

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leWalrus
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Re: Joker - Todd Philipps (2019)

Message par leWalrus » ven. avr. 24, 2020 2:37 pm

Je m'interroge de plus en plus sur ce film qu'est Joker.
Un coup, j'aime, un coup j'aime pas. Alors, je cherche à comprendre forcément.
MadXav a écrit :
ven. avr. 03, 2020 3:14 pm
Je me suis fait la même remarque sur les Gilets Jaunes mais la vérité quand tu regardes l'actualité internationale, c'est que ce soulèvement des classes populaires se fait un peu partout en occident, qu'il y a un ras-le-bol global et que le sujet parle autant aux américains qu'aux Belges, aux anglais qu'aux français. Partout le même constat d'impunité chez les riches et les classes dirigeantes, et partout une classe dite populaire qui ne fait que grossir à force d'écraser aussi les classes moyennes.
Je pense que la sortie de V POUR VENDETTA s'est faite un peu trop tôt à l'échelle de la politique occidentale, même s'il a fait écho dans le monde et si son imagerie a été largement reprise et détournée. JOKER arrive pour sa part à point nommé, à un moment où la plupart des pays occidentaux font le même constat, et hurle à la même injustice.
Cette analyse est très pertinente je trouve, car j'ai vraiment la même impression (je peux ajouter les pays d'Amérique latine à la liste). Et ce constat explique bien le succès du film.

Après, je ne pense pas que le film ait été construit dans cette optique. Cela ressemble plus à un heureux accident. Vu des USA un soulèvement populaire américain n'a pas eu lieu au moment où le film Joker a été fait (parce qu'il n'y a rien qui indique cela puisque avant la crise Covid-19, le pays était en pleine euphorie économique à peine secouée par les problèmes des opiacés - ce dont le film ne parle pas vraiment à mon sens, à l'exception d'une scène très intéressante à regarder sous cet angle). Par contre, il est évident qu'il y a un malaise dans nos sociétés modernes occidentales.
MadXav a écrit :
ven. avr. 03, 2020 3:14 pm
Rappelons qu'au États-Unis, les premiers mois de présidence de Trumps ont été consacrés à la destruction des moyens sociaux mis en place par Obama, portant une attaque directe à toutes les (très nombreuses) personnes démunies aux US.
Les moyens sociaux d'Obama (Obama Care) n'ont pas été détruit par Donald malgré tout ce qu'on lit et dit en France. Il y a eu de nombreuses tentatives, mais heureusement largement infructueuses ( voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Patient_P ... e_Care_Act pour le détail de ce texte de loi et les débats qui ont eu lieu, c'est plutôt intéressant & en complément https://en.wikipedia.org/wiki/Economic_ ... nald_Trump - si on juge wikipedia comme étant une source fiable évidemment :roll: ). C'est même son cheval de bataille pour la nouvelle campagne électorale (qui fait assez peur et laisse penser que le premier round de Trump est une partie de plaisir à côté de ce qui peut arriver).

Mais la peur est bien présente, c'est vrai que c'est évident et il y a sérieusement de quoi s'inquiéter quand on est américain.

Ce qui est intéressant dans cette remarque et dans le cadre du film Joker, c'est que le prisme du discours des élites déforme la réalité des faits.
Aujourd'hui, on s'en fiche de savoir qui fait quoi. Si quelqu'un dit quelque chose c'est que c'est vrai. Je ne sais pas pourquoi c'est ainsi, mais la vérité n'intéresse plus personne, les faits, les lois et ce qu'on peut voir avec ces yeux (Saint Thomas sort de mon corps )8 :mrgreen: ) n'a plus d'importance.

Cela fait écho à ma première impression à la fin du film : a-t-on vu quelque chose qui s'est réellement passé ou les simples élucubrations et divagations d'un homme qui a perdu pied ? Quand les faits et ce qu'on nous en dit se confondent et que l'information a plus de valeurs que les faits, comment ne pas devenir fou ?

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