Baron vampire (1972) - Mario Bava

[japi]

Peter Von Kleist, un étudiant américain, se rend en Autriche. Installé chez son cousin Karl, il découvre le château, où l'un de ses lointains ancêtres, le baron Otto von Kleist, faisait régner la terreur à son époque. A son arrivée, il rencontre Eva, une étudiante en architecture, qui s'occupe de la restauration.
S'intéressant à ce sinistre baron, ils vont, une nuit, lire sur un parchemin, une incantation. Ils n'ignorent pas qu'elle est censée ramener le sinistre baron à la vie, mais ils jouent à se faire peur et n'y croit pas vraiment. Mais ils commettent une grave erreur...

Vu Baron vampire (Baron blood le titre américain est plus approprié) sur le blu ray de ESC.
Côté image, j'ai eu un peur, au début, d'un grain envahissant, mais c'est plutôt bien géré ensuite. La définition est satisfaisante, les couleurs vives. Par contre, des points blancs sont disséminés tout le long du film et il y a quelques rayures.
Côté son, j'ai mis un peu de temps pour choisir, avant de me décider pour l'anglais.
Ce n'est pas très clair, dans le menu l'anglais est indiqué sous-titré, pas l'italien. Il y a quatre sous titres, cela manque de clarté.
L'anglais est techniquement meilleur que l'italien.
Il y aussi un commentaire audio de Tim Lucas, sous-titré, ce qui est relativement rare et très bien.

Côté supplément un entretien avec Nicolas Stanzick. Une bonne analyse, mais aucun esprit critique, à tel point que ça frôle presque une forme de malhonnêteté.
Il y a aussi un petit livret.

On est en présence d'un film gothique, accolé à des aspects plus contemporains, d'où, par exemple, la présence assez incongrue d'un distributeur de Coca, au château. Bava apporte ainsi une certaine ironie.
Il a tourné dans un vrai château, c'est un plus. Mais il change aussi de cadre, et cela se révèle judicieux (la scène de la poursuite dans la brume est très réussie). Les décors, les éclairages, la réalisation, tout est satisfaisant, on voit tout le soin qu'apportait le réalisateur à ses films.
Mais Baron vampire est desservi par un scénario moyen et usant de facilités, qu'il ne parvient pas à masquer.
Quant aux acteurs, ils sont convenables, mais c'est, à mon avis, Joseph Cotten, qui s'en sort le mieux.
Au final, je dirai que c'est un assez bon film film de Mario Bava, mais qu'il a fait beaucoup mieux.

[Manolito]

Un Bava très divertissant, avec son casting improbable mais si savoureux, mêlant des légendes du cinéma classique comme Massimo Girotti et Joseph Cotten, des vedettes d'alors comme le blonde Elke Sommers, ou des figures du bis comme Umberto Raho, Nicoletta Olmi ou Luciano Pigozzi (alias le Peter Lorre italien !)... Le récit est classique, et il n'a pas la profondeur inquiétante d'autres titres gothiques de Bava comme "Le masque du démon" ou "le corps et le fouet"... Mais on ne s'ennuie pas, les décors autrichiens sont bien exploités, la technique est assurée, l'emploi de la couleur est soigné. Bref, une réussite mineure, mais toujours sympathique à revoir de la part de Mario Bava...