En avant / Onward - 2020 - Don Scalon

[Manolito]

Dans un monde semblable au nôtre, mais peuplé d'elfes, gobelins... et autres créatures de l'heroic fantasy, deux frères pensent pouvoir trouver un moyen magique de ramener leur père décédé à la vie pour une journée...

Film d'animation Pixar sorti dans une relative indifférence (en pleine explosion du Covid 19), "En avant" m'avait paru sympa sans plus. Il transpire de partout la nostalgie de quarantenaire "Donjons et Dragons", avec ce monde où les elfes jouent à des jeux de rôles où ils incarnent des êtres humains - de mémoire. C'est ce genre d'humour, ce genre de gags. Qui ne font pas toujours mouche...

Visuellement, j'ai trouvé ça assez bateau, on est loin d'être aussi ébahi par des trouvailles ou accomplissements techniques du niveau de ce qu'on a vu dans "Soul" par exemple. L'histoire est une quête initiatique, comme on en a déjà beaucoup vues (surtout chez Pixar...), elle ne renouvelle vraiment pas le genre. Seule la fin est spectaculaire. Mais curieusement, c'est aussi sa modestie qui fait une part du charme de "En avant", film un peu curieux, mais pas antipathique.

[DPG]

Un peu pareil.... C'était mon dernier film en salles avant le premier confinement... Ca me semble si loin...

Un Pixar moyen, rien de honteux, rien de marquant... Une facture visuelle assez anonyme, un petit côté "déjà vu", mais le savoir faire est toujours là et assure qd même le minimum. On passe un bon moment, mais pas spécialement envie de s'y replonger non plus...

[Teurk le Sicaire]

C'est en effet un Pixar plus modeste qui cherche moins l'effet wahou que d'autres de leurs productions. Le pitch pourrait meme s'apparenter à du Dreamworks. Et pourtant j'ai bien accroché, comme en témoigne mon avis en sortie de salle :

Pixar tient bon la barre en ces temps de surabondance de films d'animation : même quand le studio nous sort un pitch plus classique qu'à l'accoutumée, le résultat reste chiadé nickel, avec toujours ce petit supplément d'âme qui manque bien souvent à la concurrence. Beaucoup de bonnes idées pour habiller cet univers post-fantasy (les licornes vermines, le gang de fées motards, la mascotte manticore...), un bel hommage à l'univers rôlistique et la grande réussite technique d'En avant : l'animation du père, enfin de ses jambes surmontées d'un patachon, dont la gesticulation doit à elle seule assumer tout le ressort humoristique et émotionnel du personnage.

Le scénario pourrait sembler convenu avec cette quête du père qui va rapprocher les 2 frangins et aider le cadet à grandir et à prendre confiance en lui, mais elle est menée avec une réelle finesse qui fait mouche, confirmant toute l'importance que Pixar accorde encore à la justesse de l'écriture. Précisant que je suis de par mon histoire très sensible à cette thématique, le dénouement final a remarquablement su me prendre à contrepied et m'a ainsi bouleversé, effet fontaine total (bien pire que l'intro de Là-haut). Merci.

[Superfly]

Beaucoup aimé moi aussi. C'est un peu du déjà vu mais ça marche totalement. C'est fun, touchant et la fin est très belle ...