The Innocents - Eskil Vogt (2022)

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Drac
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The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par Drac » lun. févr. 07, 2022 11:27 am

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Un été, quatre enfants se découvrent d’étonnants pouvoirs et jouent à tester leurs limites, loin du regard des adultes. Mais ce qui semblait être un jeu d’enfants, prend peu à peu une tournure inquiétante...
Prix de la critique et Prix du public au Festival du film fantastique de Gérardmer 2022.

Sortie le 9 février 2022 dans les salles françaises


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Drac
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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par Drac » lun. févr. 07, 2022 5:19 pm

Interview du réalisateur

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Lord Taki
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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par Lord Taki » mer. févr. 09, 2022 12:18 pm

Aucune séance dans les Alpes-Maritimes.
Nice est la 5e ville de France.

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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par Manolito » mer. févr. 09, 2022 12:31 pm

Je crois qu il a quarante salles sur toute la France. C'est vraiment une petite sortie...

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Stilleben
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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par Stilleben » mer. févr. 09, 2022 7:11 pm

Excellent film norvégien vu au FEFFS en septembre dernier - il y a remporté l'octopus d'or et le prix du public (et c'était mérité). Une gamine et sa grande sœur autiste emménagent avec leurs parents dans l'appartement d'un bloc d'une banlieue paisible d'Oslo. Cet été-là sera celui d'une découverte. La petite se lie bientôt d'amitié avec un gamin, puis une autre fillette. Le gamin lui fait la démonstration qu'il peut dévier par sa volonté la chute d'un objet (télékinésie). L'autre fillette a le pouvoir de communiquer sans un son (télépathie). Et la bande découvre bientôt qu'au contact les uns des autres, chacun peut déployer son don, et l'amplifier... Le film avance lentement, progressivement, vers le drame qu'on sent inéluctable.

Après Thelma (2017) de Joachim Trier, et une ribambelle de films fantastiques venus du Nord - dont le récent Lamb de l'islandais Valdimar Jóhannsson - depuis l'amorce lancée par Morse (2007) de Tomas Alfredson, il semble qu'après la vague espagnole qu'on avait mentionnée ici (viewtopic.php?f=1&t=33299&p=414746&hili ... le#p414746), c'est depuis quelques années au tour des pays nordiques de donner un nouveau souffle (froid) et quelques perles glacées au genre que nous affectionnons.

Pour ma part, j'ai été conquis.

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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par savoy1 » ven. févr. 11, 2022 9:19 pm

Drac a écrit :
lun. févr. 07, 2022 11:27 am
Prix de la critique et Prix du public au Festival du film fantastique de Gérardmer 2022.
Stilleben a écrit :
mer. févr. 09, 2022 7:11 pm
[...] au FEFFS en septembre dernier - il y a remporté l'octopus d'or et le prix du public [...]
Et ne pas oublier que The Innocents est également le Grand Prix de l’Étrange Festival 2021...

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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par Drac » ven. févr. 11, 2022 10:20 pm

Eskil Vogt est aussi co scénariste de l'excellent Thelma

japi
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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par japi » mar. févr. 15, 2022 4:48 pm

Le film ne semble pas très bien distribué.
A Bordeaux, il est diffusé dans un cinéma d'art et d'essai, c'est curieux.
Le titre du film évoque Les innocents (de Jack Clayton), c'est un peu maladroit et ça dessert un peu le film aussi.

Eskil Voght arrive à rendre prenante une histoire limitée à des cités, une aire de jeu, des bois et un plan d'eau.
Sa mise en scène est convaincante, il utilise bien les espaces. La musique participe à une ambiance réussie de sourde angoisse.
La grande qualité réside surtout aussi dans l'interprétation des enfants. Ils ont sans doute été bien dirigés.
Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est l'évolution très intéressante de leurs relations.
Mais le film n'est pas peut-êtres totalement abouti car un peu lent et manquant un peu de rythme.
C'est cependant, dans l'ensemble, une belle réussite.

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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par Dragonball » sam. févr. 26, 2022 12:43 pm

Découvert il y a quelques jours.

La genèse des Xmen vu depuis une petite cité suédoise ! 🙂

Intéressant et assez réussi ! 🙂

Attention spoilers.
Ce qui est intéressant avec ce film, c'est son caneva scénaristiques extrêmement classique, vraiment fait comme une origine story qu'on pourrait trouver dans une Marvel, avec ces enfants prenant peu à peu conscience de leur pouvoir, la naissance d'un antagonisme entre les bons et les méchants, un gamin qui est quand même très rapidement présenté comme un psychopathe, et l'affrontement final qu'on devine dès le début.
Mais évidemment, traité via un prisme autorisant, avec des donc des personnages plus complexe (L’ambiguïté de la gamine dont on se demande durant un certains temps si elle aussi va pas vriller, très bien géré) ou qu'on a pas l'habitude de voir au cinéma comme sa soeur autiste, et une économie dans le spectaculaire elle aussi assez bienvenue.
Outre son côté très Xmen, le film m'a aussi beaucoup fait pensera l'excellent "Chronicles", l'un des meilleurs films de super héros des dernières années, voir un des meilleurs films de super héros tout cour, qui a énormément de point commun avec "The innocents", jusque dans les pouvoirs des gamins, mais traité dans ce film de manière beaucoup plus grand publique, et donc démonstrative !

C'est en tout cas une très bonne idée d'avoir intégré au film un personnage autiste. (D'ailleurs c'est une vrai autiste ?)
Même si le fait d'être autiste n'est pas directement lié dans le film au fait d'avoir des pouvoirs hors du commun, l'idée que ceux ci constitue une sorte de catalyseurs de ceux ci est très intéressante, car on sait que certains type d'autisme donne à ceux qui en sont atteint des capacité parfois assez hors du commun. (Même si tout les autistes sont loin d'être comme dans Rain Man hein ! 😃)

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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par Teurk le Sicaire » sam. mai 21, 2022 4:30 pm

Totalement happé par le film dès ses premiers instants, la maitrise du cadre rejoignant la puissance du jeu d'acteur des enfants. Eskil Vogt enferme ses personnages autant que le spectateur dans cette cité résidentielle, pourtant pas désagréable sur le plan architectural ; même le bois à proximité s'avère rapidement étouffant. Cette concentration des espaces donne tout son enjeu au bouillon de culture social et relationnel dans lequel naviguent ces 4 mômes, unis par leur décalage avec le milieu environnant (les 2 sœurs viennent d'emménager tandis que les 2 autres ont des origines ethniques non scandinaves). Évoluant dans une autonomie proche de la négligence parentale (les adultes sont rarement présents dans les moments importants et n'apparaissent pas comme des personnes ressources, pris par leurs propres soucis), leurs interactions les amènent à expérimenter la difficile régulation des conflits et de la jalousie... Surtout quand on ajoute à cet équilibre délicat des pouvoirs psychiques à même de maximiser les résolutions par la violence.

Et c'est là où, contrairement au cinéma de genre français, The Innocents tape juste : le fantastique épouse parfaitement le propos psycho-social et sert de révélateur à des enjeux réalistes, sans pour autant être relégué au second plan. Les séquences cauchemardesques sont maitrisées et parfaitement angoissantes (ah, la puissance évocatrice d'une ombre), et le film parvient à éviter la dérive vers un Akira bis (on pourrait également citer Domo, du même Otomo) pour mieux se recentrer sur des confrontations discrètes, presque intimes. La séquence finale est en ce sens une pure réussite de minimalisme d'effets spéciaux pour un impact émotionnel frappant.

Impossible de ne pas évoquer le jeu d'acteur bluffant des enfants. Aussi flippants qu'attachants, ils sont d'un naturel saisissant, jamais à côté de la plaque ; j'ai même douté durant un bon moment que la grande sœur soit authentiquement autiste, tant elle a une gestuelle et un regard typiques. Cette particularité est d'ailleurs bien traitée par le scénario, tant dans ce qu'il montre de l'épuisement des proches (la sœur qui porte le poids de la responsabilité et de l'invisibilisation) ou du désir parental de normalisation. Il semble que le réalisateur a passé 1 an avec ses acteurs en amont du film pour leur adapter la caractérisation des personnages et le résultat est là.

Très belle découverte et gros coup de cœur de l'année.

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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par Superfly » lun. mai 23, 2022 9:45 am

J'ai beaucoup aimé ce film vu à Cannes l'année dernière même si c'est encore du genre à la sauce auteur de mes couilles... par contre je l'ai trouvé un chouilla raciste quand même. Le seul méchant est basané qui doit se battre contre des blondes limites aux yeux bleus :-)

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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par Teurk le Sicaire » mar. mai 24, 2022 9:16 pm

Superfly a écrit :
lun. mai 23, 2022 9:45 am
J'ai beaucoup aimé ce film vu à Cannes l'année dernière même si c'est encore du genre à la sauce auteur de mes couilles... par contre je l'ai trouvé un chouilla raciste quand même. Le seul méchant est basané qui doit se battre contre des blondes limites aux yeux bleus :-)
J'ai justement trouvé que le film évitait l'écueil de l'auteurisation méprisante et qu'il mariait très bien ses thématiques avec ses éléments fantastiques (contrairement à plusieurs essais français récents).

Je serais également plus nuancé sur la perception raciste des conflits entre protagoniste : la fillette blonde est initialement très ambiguë, avec un visage très inquiétant, et elle semble prête à vriller vers le côté obscur. Le gamin est effectivement issu d'une minorité ethnique en Norvège mais cela m'est plus apparu comme un poids social à porter, une certaine forme d'altérité que ces 4 enfants incarnent à leur manière. L'autre petite fille est également basanée, en plus de souffrir d'un problème de vitiligo (double motif d'exclusion) et d'une mère déprimée (triple motif, she's on fire !), mais elle n'est pas un protagoniste négatif.

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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par Superfly » mer. mai 25, 2022 9:27 am

Auteurisation n'est pas toujours méprisante. La Nuée est pour moi un film social d'auteur mâtiné d'un peu de violence mais je ne l'ai pas trouvé méprisant. Pas très bon c'est plus sur :-)
Pour le racisme ...il est vrai que l'autre gamine est aussi basanée mais elle comprend les blancs. La sœur handicapée. Et elle a problème de vvitiligo comme tu dis qui ne lui cause aucun soucis dans le film mais lui permet de voir le blanc apparaitre en elle. Elle est insérée, elle devient blanche.

Attention, j'ai trouvé le film pas mal du tout mais là j'ai trouvé ce problème assez visible ...

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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par Drac » lun. sept. 19, 2022 9:12 am

Le film est sorti en Blu-ray la semaine dernière, j'ai enfin pu le voir et je regrette d'autant plus de ne pas avoir pu le découvrir au ciné. Le mélange drame/fantastique est ici parfait, les enfants du films sont vraiment excellents et ils finissent vraiment par faire peur, une réussite totale.
5/6

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Re: The Innocents - Eskil Vogt (2022)

Message par Stilleben » lun. sept. 19, 2022 2:31 pm

Et en plus, une édition plutôt fournie en bonus :

Commentaire audio de Eskil Vogt et Sturla Brandth Grøvlen
Masterclass d’Eskil Vogt à la Fémis (58’)
Scènes coupées
Dans les coulisses du casting
Conception de la bande originale avec Pessi Levanto (9’)
Bande-annonce

Inespéré, quand on le compare avec bien des sorties vidéo de films récents.

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