Le pharaon, le sauvage et la princesse - 2022 - Michel Ocelot

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Manolito
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Le pharaon, le sauvage et la princesse - 2022 - Michel Ocelot

Message par Manolito » sam. oct. 22, 2022 10:09 am

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Une conteuse narre trois contes à un auditoire : l'histoire d'un jeune guerrier qui conquiert l'Egypte pharaonique par amour d'une princesse ; le conte d'un jeune garçon qui se lie d'amitié avec un prisonnier au moyen âge ; l'aventure d'un jeune prince turc qui, spolié de son royaume, se reconvertit dans la patisserie...

Avec "Le pharaon, le sauvage et la princesse", Michel Ocelot nous refait le coup de l'anthologie de contes, comme dans "Les contes de la nuit". Nous avons donc trois histoires séparées que nous narre notre griot de l'animation française.

Le premier épisode, qui se déroule au temps des pharaons, m'a paru assez plat, il tente des effets d'échelle et de gigantisme qui ne passent pas très bien avec les visuels épurés d'Ocelot. La tentative de retranscrire en animation les oeuvres d'art antiques d'Egypte est intéressante, mais l'histoire n'est pas marquante.

Le second épisode nous emmène dans le moyen-âge, en Auvergne. Un petit garçon vivant avec son père dans un château se lie d'amitié avec un prisonnier enfermé dans le cachot. Ocelot revient à la tradition des ombres chinoises et propose un épisode à la tonalité plus sombre, plus cruel, histoire d'une révolte contre l'injustice et l'arbitraire. Un bon conte, le plus réussi de cette anthologie.

Le troisième épisode nous emmene dans la Turquie du XVIIIème siècle, à Istanbul où un prince déclassé devient un patissier renommé et va ainsi rencontré la fille du Sultan. Ici, Ocelot renoue avec le faste décoratif d'"Azur et Asmar", avec en particulier un travail sur les décors et les costumes riche. Le conte est sympathique, mais c'est surtout pour le visuel et l'ambiance qu'on est séduit.

Somme toute une bonne anthologie où le moyen côtoie le bon et le séduisant. Nous sommes loin de l'ambition d'un "Azur et Asmar", le chef d'oeuvre magique de Michel Ocelot, mais néanmoins un moment d'évasion féérique agréable, avec en fil rouge l'appel de la liberté et la révolte contre l'arbitraire.

Vu au MK2 Odéon/Saint-Michel.

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