Brumes de chaleur - 1981 - Seijun Suzuki

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Manolito
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Brumes de chaleur - 1981 - Seijun Suzuki

Message par Manolito » sam. oct. 29, 2022 8:13 am

Titre japonais phonétique : Kagerō-za

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Un écrivain de théâtre devient l'amant d'une femme rencontrée par hasard, dont il découvre qu'elle est l'épouse de son mécène, un homme riche et étrange, qui a déjà été mariée à une femme morte mystérieusement...

Ne perdons pas pas trop de temps à essaye de résumer l'argument de ce "Brumes de chaleur", second volet de la trilogie Taisho de Seijun Suzuki après "Mélodie Tzigane", car ce métrage délibérément surréaliste propose un déroulé très méandreux, voire parfois limite incompréhensible. J'avais été un peu sceptique devant "Mélodie Tzigane" que j'avais trouvé quand même long et assez ennuyeux.

Avec "Brumes de chaleur", c'est un peu plus compliqué.

Le début est vraiment intrigant, et puis après, j'ai trouvé toute la partie centrale du métrage assez opaque et ennuyeuse... Mais, le dernier tiers du film, à partir du moment où les personnages assistent à un spectacle de théâtre fait par des enfants, nous retrouvons le Suzuki de "La barrière de la chair" à mon sens. Certes, nous restons dans un cinéma surréaliste et expérimental dans la veine de "Mélodie Tzigane", mais il s'épanouit dans un spectacle plus clair, développant de manière plus explicite son ton provocateur, son propos iconoclaste, dans la veine d'un Jean Genet et aussi dans l'esprit de titres comme "La bête aveugle" et autres "L'empire des sens", chantant la louange ambigue et macabre du dysfonctionnement passionnel, du crime d'amour ou du suicide sentimental, dans une suite de scénettes au romantisme macabre hors du commun.

"Brumes de chaleur" n'est donc pas un film qui se livre facilement, il est une rencontre insolite entre Bunuel et Mishima, avec ses moments d'ennui, mais aussi ses éclairs de génie indéniables.

Vu sur le bluray anglais Arrow.

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