The Devil's ballad / Rhyme of vengeance / Akuma no Temari-Uta - Kon Ichikawa (1977)

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The Devil's ballad / Rhyme of vengeance / Akuma no Temari-Uta - Kon Ichikawa (1977)

Message par Superwonderscope » mer. nov. 23, 2022 11:22 am

Kosuke Kindaichi, un détective privé en 1950 dans la région de Kobe, est engagé pour résoudre un cas irrésolu vieux de 20 ans. Son arrivée coincide avec une vague de meurtres violents, le tout rythmé par une étrange chanson qui contiendrait la solution - moins qu'un mort ne soit revenu à la vie.

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Je ne savais pas dans quoi je mettais les yeux, le film étant inédit en France (et quasiment partout hors du japon).
Il s'agit de la seconde adaptation d'une série de romans de détective par Seishi Yokomizo (il y en a près de 80!), sorte d'Agatha Christie local, pour faire court.

le héros est Kosuke Kindaichi, avec la particularité d'avoir un sévère souci de pellicules (!), qui enquête sur des séries de meurtres autour de Kobe après la seconde guerre mondiale.

Ici, c'est assez déroutant. Histoire très complexe, abondance de personnages qui rend la première demie-heure difficile à suivre. Pas le whodunit de base , loin s'en faut. Force est de reconnaitre que le mystère s'épaissit et le suspense tient vraiment bien la route.

Les similitudes avec la dame anglaise du suspense vont bon train (avec réunion des suspects au final pour révéler le meurtrier) mais cela s'arrête là. Ancré dans l'histoire du japon, avec critique sociale à la clé. Clans familiaux, bourgeoisie de province, tiraillements financiers, survie post-guerre... avec une caméra sage, aux plans savamment étudiés.

Un montage là aussi très expérimental par instants, oscillant entre la narration d'une bande dessinée et du film d'épouvante. (ce qui se confirmera par la suite dans les autres adaptations). Egalement, le role des vieilles jumelles est indiqué tenu par une seule actrice et je me demande franchement comment il a été techniquement possible de réaliser les plans où elles sont toutes deux à l'écran. Les effets visuels ne se distinguent pas!

Un ton parfois badin se mêle à des moments d'horreur pure: crânes défoncés, corps brulé... Les moments sont très brefs mais graphiques.

Le film met aussi en lumière un métier oublié, les "narrateurs" de films muets dans les salles de cinémas, qui étaient des artistes à part entière au japon avant l'avènement du film parlant.

A savoir aussi que ce film est la seconde adaptation cinématographique du roman, et qu'il s'agit d'une "suite", le premier étant The Inogami Family (1976) qui eut un énorme succès à sa sortie, avec polémique à la clé, ce qui démarra la série de films.

En tous cas, cela m'a donné envie de découvrir d'autres Ichikawa de la même veine


1.33:1
2H24
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

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