Facilement l'un des meilleurs films vus cette année. Avec des effets spéciaux là aussi parmi les plus réussis, à faire pâlir les merdasses ricaines pétries de thunes vues ça et là.
Pas d'une originalité folle sur la forme - là aussi un travers du cinéma de Uthaug qui reprend des recettes qui marchent et qui adapte au marché scandinave- et les personnages, le film se distingue avec sa légende locale et les racines de la christianisation de la Norvège, dont les ravages occasionés sur les croyances nordiques et le devenir de ses légendes. Le dernier tiers offre une direction appréciable en terme d'originalité , notamment sur les racines profondes (au sens figuré et propre du terme) de cette légende des trolls.
Déjà dans l'excellent TROLL HUNTER on avait eu une idée (les trolls sentent le sang des chrétiens et les tuent - donc en gros, il faut être athée pour s'en sortir. j'adore), ici la direction est différente.
Uthaug ( COLD PREY, THE WAVE) n'est pas dupe du sujet mais n'en fait pas une parodie pour autant. Mélange de mythologie nordique et de film catastrophe via un troll. ca peut prêter à sourire, mais clairement, non. Dommage que les elements collatéraux (commentaire politique, militaire) soit aussi envoyés par dessus la jambe.Il faudra passer sur cela - même si la jouissance de voir un politicien se prendre une belle sandale en pleine gueule fait la différence.
Le film possède le sens du chaos d'un GODZILLA. les scènes de destruction à Lillehammer ou le final à Oslo valent clairement le déplacement.
Il ajoute le coeur d'un KING KONG, avec l'empathie réelle pour la créature et surtout, la raison de son trajet vers Oslo. Un joli parallèle aussi, entre le père de l'héroïne et la créature, personnages oubliés et rejetés par l'histoire contemporaine - semblants être liés par le destin.
Le dernier quart est apocalyptique et on se prend vraiment de sympathie pour le géant destructeur. J'ai eu un vrai pincement au coeur au final (comme le
Avec une musique épique de Johannes Ringer (et hop, mienne dans la foulée), les 102 mn se passent avec les yeux rivés sur l'écran.
Une HONTE que ce film file sur Netflcqse, il était fait et pensé pour le grand écran.
Teaser:
https://www.youtube.com/watch?v=u8XFIfjkm1s&t=54s