Cette coproduction franco-espagnole est très réussie visuellement, avec une direction artistique originale et variée, même si quelques emprunts à Ghibli (surtout Mononoke Hime) sont perceptibles. Quel dommage que le scénario ne soit pas à la hauteur de l'engagement graphique : la narration est vraiment mal maitrisée, avec une multiplication d'idées à peine ébauchées, un univers cryptique et un script qui ne va nulle part. Alberto Vazquez se contente de régurgiter ses classiques (Full Metal Jacket, Apocalypse Now...) sans y apporter de regard nouveau, tombant dans le symbolisme grossier ou la provocation gore un peu trop immature (à quoi bon refaire Happy Tree Friends, cartoon qui avait le mérite d'être honnête quant à son absence de message).En ces contrées reculées, Oursons et Licornes sont en guerre depuis toujours. Le soldat Célestin a soif du sang des Licornes, gage d’une beauté éternelle, selon le Grand Livre Sacré. Son frère Dodu, lui, n’aime pas la guerre, il préfère les myrtilles et les câlins. Mais la bataille finale approche : une unité d’oursons inexpérimentés quitte le camp d’entraînement pour une mission commando dans la Forêt Magique. Seront-ils à la hauteur ?
Unicorn Wars mérite certes le coup d'œil pour sa réussite graphique et ses quelques fulgurances inabouties (le personnage du prêtre, l'ambiance un peu eldenringesques des licornes, la bataille), mais le film n'est clairement pas à la hauteur de ses promesses. À noter un chouette morceau metal dans le générique final, et plus critiquable, l'impasse du distributeur sur les copies VOSTFr.