The Black Demon - Adrian Grunberg (2023)

[Lord Taki]

Dédicace à Romain évidemment avec un gros requin.

[Romain]

Il a l'air très très gros celui-ci... le trailer donne envie.

[bluesoul]

Ce trailer me parle plus que Meg 2: The Trench.

[Lord Taki]

Il a l'air très très gros celui-ci... le trailer donne envie.

That's what she said.

[Superwonderscope]

[Superwonderscope]

Aussi improbable que cela puisse paraitre, le film sort en Espagne au cinéma sous le titre de Tiburon Negro (Requin Noir). Tiburon étant le titre de sortie de Jaws, CQFD.
ET pour encore plus de bonheur bis, ce film passe chez moi dans l'unique séance VO de la semaine autant dire que j'y file fisse.

[Superwonderscope]

Curieusement, c'est pas si mal que ça.

Ca m'a fait penser à la méthode Coan des 70's. Reprendre un thème porteur, saupoudrer le tout de préoccupations écologiques qui lui tenaient à coeur (Piranhas, Avalanche) dans un budget au 10e des grosses prod.

Tourné en République dominicaine, c'est exactement ce qu'il y a à l'écran. Mais bizarrement, le film de mégalodon géant noir, étant visiblement la manifestation du dieu aztèque Tlatloc du à la surexploitation pétrolière, n'est pas le sujet du film. Le "démon noir"

Spoiler : :

est plus le pétrole, sujet phare du film

, si bien que d'attaques de requin, il y en a très peu. Le film annonce est assez trompeur au final.

je dois dire que j'ai été surpris par le ton du film. Ca n'est pas du tout un nième Shark Attack ou une connerie à la Meg. C'est beaucoup plus sérieux, avec un clair message. Une vraie série B comme je les aime (Comme Body Snatchers de Ferrara, une des dernières vraies bien gaulées), avec des moments où on sent que ça va déraper. la scène d'attaque de la mère, on sent vraiment qu'elle va y passer. le scénario ne donne aucune piste de schéma prédigéré, même si le sujet aussi reste l'éclatement de la bulle familiale

Spoiler : :

et qui éclate vraiment

, à ma grande surprise.

Le choc Société pétrolifère américaine / locaux en proie à la désolation résonne avec justesse si on voit les derniers développements de Total en Afrique, entre autres. Le fait d'avoir créé une famille bi-raciale donne un clair plus à la dimension dramatique.
On reste en territoire très judéo-chrétien, avec la faute, le pardon, la rédemption, le sacrifice, gnagnagna mais sous couvert de religion aztèque. Curieux choix.

Les VFX sont discrets, mais on se situe à de franches coudées au dessus des prods Nu Image. Asylum et j'en passe. Sur grand écran, ça passe plutot bien.
Peu de gore, mais des scènes assez curieuses, comme l'adolescente qui tombe dans une fosse avec des morceaux humains . Il y a un bateau qui se fait renverser et dévorer par le streumon et c'est pas mal du tout.(La majeure partie des VFX restent quand même médiocres, il ne faut pas se leurrer. Mais, curieusement, ça passe bien. la première d'attaque avec le plongeur qui voit des poissons translucides et autres méduses lui arriver dessus donne l'idée de rêve éveillé, assez surréaliste.)

Certes, c'est pas très fin, joué avec une massue. Josh Lucas en mode énervé, ça ne passe pas très bien et franchement risible par instants.

On passera aussi les sempiternelles erreurs sur les plongeurs bouteille (ici on en a un qui remonte de plus dizaines de mètres de fond à vitesse grand V, mais qui n'est affecté par absolument aucun souci de surpression pulmonaire ) Mais c'est laaargment moins pure que les saloperies genre 47 down.

Un film un poil plus ambitieux que la moyenne des bisseries avec des requins, assez honnête dans son déroulé, avec des scènes parfois documentaires qui frisent le bizarre, notamment à l'arrivée dans le village déserté).

Ca m'a fait plaisir de voir cette série B sur grand écran (le futur de la série B en salles, serait-ce cela?) qui essaye de contourner le genre et injecte un peu d'originalité.