Barbie - Greta Gerwig (2023)

[orco]

Bon je mets ça dans la rubrique fantastique puisqu'il s'agit d'un monde imaginaire... Barbie le film arrive!
Ca ne se prend pas au sérieux et ça a l'air de mettre le paquet visuellement, avec une bonne brochette d'acteurs (il y a ma chouchoute Emma Mackey ). Donc why not!

[DPG]

C'est plutôt sympa !

Le film est frais, drôle, bien écrit. Le sujet est complètement dans l'air du temps (féminisme, patriarcat, minorités) mais arrive à aborder tout ça avec beaucoup de peps, d'humour, on est loin de la leçon de bien-pensance ou du délire révisionniste. Les comédiens s'en donnent à coeur joie, tout le monde joue le jeu à fond. C'est plein de second degré, mais sans jamais virer à la blague de potes, c'est soigné sur la forme (les décors, les costumes, on y va à fond et ça marche) mais le fond garde un sens, une cohésion, un discours. J'ai ri, les numéros musicaux sont efficaces. On sent parfois un petit côté "cahier des charges Mattel", mais Greta Gerwig arrive toujours à s'en détacher habilement, avec un pas de côté à même de contenter tout le monde. Il y a pas mal de clins d'oeil, de références cinéphiliques plutôt bien senti (2001 ) mais le film peut se voir sans les connaitre. Bref, une belle réussite, un blockbuster populaire mais qui sait garder une certaine ambition. On pouvait être sceptique à l'annonce du projet, intrigué à l'annonce du choix de Great Gerwig et du cast, et bien, le produit fini tient toutes ses promesses !

On verra ce que ça donne commercialement, mais en tout cas, hier, toutes les séances étaient complètes ds mon ciné !

[Manolito]

Démarrage énorme en France, première journée à 359 000 spectateurs. Pour comparaison avec d'autres premières journées de gros succès récents : Top Gun Maverick : 320 000 entrées ; MI7 : 240 000 entrées ; Avatar 2 : 230 000 entrées ; Gardiens de la galaxie 3 : 159 000 ; Super Mario Bros : 281 000 entrées... "Oppenheimer" fait 160 000 entrées, ce qui est très loin d'être honteux (cf le démarrage équivalent de "Gardiens de la galaxie 3", film qui est maintenant à plus de 3 millions d'entrées) surtout pour un film quand même plus pointu.

Il suffit de passer dans les cinémas pour voir des choses qu'on n'a pas vu depuis longtemps : des files d'attente sur les Champs élysées devant le Gaumont Marignan (qui était supposé fermer il y a quelques semaines), le hall de l'UGC la défense qui grouille de monde...

"Barbie" a pour lui une durée raisonnable juste en dessous de deux heures permettant pas mal de séances dans la journée, mais le démarrage annonce quand même un film qui est bien parti pour être le carton de l'année.

[Teurk le Sicaire]

Barbie démarre en fanfare avec une magnifique production value qui ne lui fera jamais défaut : Barbieland est un régal visuel avec une exposition bien pensée de l'univers de cette gamme de jouets. Un vrai spot publicitaire, soyons clair, mais rondement mené, à même de raviver les souvenirs d'enfance ou de parentalité de chacun (ma fille a le chien qui crotte). Impossible de ne pas penser à Lego Adventures avec cette tyrannie de la normalité bienheureuse dans laquelle s'immisce soudain une petite anomalie, à savoir les pensées morbides et la cellulite chez Barbie Stérotypée. La thématique féministe s'annonce en miroir, avec la situation des Ken dont l'existence ne passe que par le regard des Barbie et dont les désirs et les problématiques sont invisibilisés.

Une introduction intéressante et plutôt marrante dans son délire kitsch assumé. C'est d'autant plus dommage que le film s'effondre en bonne partie après l'arrivée de nos 2 figurines dans le monde réel, la faute à une écriture catastrophique qui ne sait déjà plus où elle va. Le décalage entre Barbieland et notre société devient rapidement inexistant car cette dernière, contrairement à Last Action Hero, apparait tout aussi fantasque et non-sensique (Will Ferrel et la team Mattel), ce qui fait planter tout l'humour ! Et dans le même temps, le film commence à tartiner à la truelle des grumeaux de pseudo-réflexion sur le patricarcat, cité à tour de bras comme un complot masculin conscientisé, ce qui lui ôte toute la puissance qu'il tire en vrai de son caractère diffus et intériorisé.

Dans un fracas d'indécision entre être une pantalonnade bouffonne qui balance des gags sans souci de construction humoristique (avec rupture du 4ème mur et pubs extradiégétiques), au risque de ne plus faire rire, ou un pensum d'intelligence et d'émotions qui se prend les pieds dans tous ses concepts, au risque de parvenir à un discours contre-opérant, Barbie navigue à vue et s'étire laborieusement vers une interminable conclusion. J'étais vraiment désolé de ne pas m'amuser devant les scènes de Ken qui, sur le papier, sont très fun, mais tellement mal amenés, et surtout bien trop tardivement, avec un côté presque forceur dans l'humour. Quant au récit, de par sa volonté de traitement en miroir, il passe par une forte mise en avant de l'émancipation des hommes (c'est pas du manspreading, ça ?), semble valoriser l'emploi par les femmes de techniques de manipulation sexistes et attend la dernière minute pour tenter de s'extraire de l'impasse de la dualité patriarcat/matriarcat (et encore, avec le message suivant : contentez-vous du peu de pouvoir qu'on vous autorise, les filles, c'est déjà mieux que rien). De plus, notons l'évacuation par le script de la sexualité et de ses enjeux au motif que les poupées ne sont pas génitalisées.

L'écriture des personnages est tout aussi nulle que le reste. La mère et sa fille se résument à être des fonctions, celle de la fille se vaporisant d'ailleurs en quelques minutes (ainsi périt la critique du capitalisme). J'aurais aimé en savoir plus sur cette femme qui semble traverser des épreuves dans sa vie, mais non, on est là pour le fun et le féminisme instagram. Barbie Etrange et Allan auraient également pu être intéressants si le film avait su quoi en faire. Quant au boss de Mattel, il disparait en cours de route avant de réapparaitre dans la dernière bobine, sans apporter grand chose de plus. Un échec de cinéma, donc, bien loin de l'éclatante réussite de Lego Adventures qui réussissait à lier un récit grand public cohérent et respectueux de son univers de jouets (Barbie est plus inconstant dans ses propres règles) à une réflexion sous-jacente dont la puissance émotionnelle égalait la finesse d'écriture... ce qui n'empêche pas le film de cartonner. Comme quoi, j'ai p'têt bien des goûts de merde.

[Manolito]

Dans Barbieland, tout le monde est heureux, en particulier toutes les Barbie qui exercent des professions passionnantes et vivent des vies excitantes. Tandis que les Ken, désespérés d'attirer l'attention des Barbie, les attendent à la plage pour les encourager dans les matchs de volleyentre filles, comme des pom pom boys Pourtant, Barbie stéréotypée commence à remarquer des anomalies, comme des pensées morbides qui lui traversent l'esprit. Elle apprend qu'il existe une autre réalité hors de Barbieland où des petites filles jouent aux poupées Barbie... Barbie Stéréotypée doit s'y rendre pour rétablir la situation...

Effectivement, difficile de ne pas penser au film "Lego" avec cet énorme métrage placement de produits, qui contient à son tour d'autres énormes placements de produits en son sein (Chanel, Birkenstock) - jusqu'à l'indigestion.

"Barbie" est co-écrit par Greta Gerwig et Noah Baumbach, un tandem au pédigré cinéma d'auteurs indépendants américains plus que solide.

La tâche contradictoire est d'abord de vendre Barbie comme un jouet féministe, créé pour l'épanouissement des petites filles, ce qu'il n'est en fait pas du tout au départ - mais bon. Comme remarqué par l'ami Teurk plus haut, la critique du consumérisme proné à travers Barbie (à la fois en tant que produit manufacturé et comme promotion d'un mode de vie) est très vite évacuée avec le personnage de la fille, qui est invitée à fermer sa gueule.

Certes, "Barbie" tourne en dérision le féminisme de la ligne actuelle des Barbie, avec ses Barbie présidentes et Prix Nobel, et c'est d'ailleurs ce qui fait le charme de la première partie assez délirante dans Barbieland, avec ses douches sans eau, sa mer en carton, son monde à l'envers qui illustre l'absurdité du patriarcat par le contre-exemple...

Le second acte dans la réalité contient des choses amusantes, mais effectivement s'effondre assez vite avec la visite des bureaux Mattel où on sent un projet qui ne sait pas trop sur quel pied danser et donne dans la lourdeur confuse. La satire du patriarcat à coup de SUV et de salle de sports est grossière.

Quant à la dernière partie, elle est toujours hésitante, entre bonnes idées et discours surexplicatif qui essaient de donner un sens clair à un film pétri de contradictions. Le rapport entre Barbie et sa "mère" par exemple. Barbie, incarnée par la méga-canon Margot Robbie, icone féministe en devenir, oui, non ? Greta Gerwig ne semble même plus elle-même trop savoir où elle veut en venir. Dommage.

Cela dit, oui, c'est un film amusant et divertissant, ponctué de gags qui font parfois mouche, de traits d'esprit qui tapent parfois juste, Ryan Gosling est drôle et attachant, certaines scènes musicales font mouche. Confus et inégal, mais distrayant et pas trop ennuyeux.

Vu à l'UGC Ciné Cité Vélizy.

[arioch]

Quelqu'un l'a déjà dit, ça commence comme LA GRANDE AVENTURE LEGO mais franchement en beaucoup moins bien ! Et après, ça se plante parce qu'on ne sait pas trop où ça veut en venir. Will Ferrell n'est pas drôle comme presque dans tous les films où je l'ai vu.
On remarquera que lorsque les femmes reprennent le pouvoir, elles veulent bien lâcher un peu de lest aux hommes... mais pas trop ! Bon, en gros, le vivre ensemble en harmonie vaguement prôné auparavant ne risque pas d'arriver de si tôt !

[Manolito]

Bon, en gros, le vivre ensemble en harmonie vaguement prôné auparavant ne risque pas d'arriver de si tôt !

Là encore une fois, j'ai vu ça comme le "monde à l'envers".

Les hommes lâchent un peu de lest petit à petit, et les femmes sont priées d'être contentes et de moins râler même si l'égalité est encore très loin d'être atteinte.

Là on est dans le monde inverse...

Heureusement, "Barbie" est un film fantastique et une fois qu'on sort de la salle tout rentre dans l'ordre...

[Dragonball]

Ah tiens, vu qu'il y a des pères de familles ici, j'aurai iamé que soit ici tranché un débat de la plus haute importance :

Ken est il, dans l'univers Barbie hein, pas le film, le petit amie de Barbie ou juste un bon copain ?

[Cosmodog]

Un bon copain. Qui la ken.

[arioch]

Les hommes lâchent un peu de lest petit à petit, et les femmes sont priées d'être contentes et de moins râler même si l'égalité est encore très loin d'être atteinte.

Oui mais dans le film, on ne nous montre pas au final une utopie où tout le monde est content. On nous montre que le patriarcat, c'est mauvais (et c'est mauvais) mais quand les mecs reprennent leurs place, on leur propose des miettes. Ce qui est effectivement l'inverse de la réalité mais la fin heureuse dans le film n'est au final que le reflet de notre réalité inversée. Le souci, c'est que perdu au milieu de tout ça, quand tu sors de la salle, tu ne peux que t'interroger de ce que tout ce que tu viens de voir sous-entend. Les hommes doivent ils garder leur pouvoir ? Les femmes doivent elles prendre le pouvoir et donc simplement inverser la situation ? Le vivre ensemble n'existe pas au final alors qu'on nous présente ça comme un happy-end ! Du coup, c'est curieux ! Bien sûr, on peut le voir comme une critique, une façon d'amener à réfléchir mais je ne suis pas certain que ce sera le cas perdu au milieu de tout le reste. Et pourtant, la happy end nous dit qu'en gros, on va tous vivre ensemble mais ce n'est pas ce qui arrive.

Vu au Pathé Carré Sénart avec un caisson de grave qui claque pendant toute la séance. Horrible ! Et quand on a averti, on nous a dit "Oui, on est courant depuis ce matin !". Donc ils continuent à projeter le film dans des conditions "space". CRRRRRrrrr. CRRRRRrrrr. CRRRRRrrrr.

[Manolito]

Attention on spoile !

Il faut aussi dire que les Ken de Barbieland ne se sont pas très bien comportés par rapport aux Barbies ! Ils sont un peu punis et on ne leur donne pas trop de responsabilité. C'est normal que les Barbies ne leur fassent pas très confiance.

[Manolito]

Ah tiens, vu qu'il y a des pères de familles ici, j'aurai iamé que soit ici tranché un débat de la plus haute importance :

Ken est il, dans l'univers Barbie hein, pas le film, le petit amie de Barbie ou juste un bon copain ?

Je crois que tu as posté sur le pire endroit sur internet pour avoir des infos sur Barbie et comment les fillettes de 8 à 10 ans jouent avec...

[arioch]

Pour moi, les jouets poupées, les enfants en font ce qu'ils veulent avec leur imagination. C'est d'ailleurs un peu ce qui est dit dans le film puisque la Barbie commence à avoir des idées noires et c'est ce qui est transmis par celle qui utilisait sa Barbie. Donc, en fonction des personnes qui utilisent une poupée Barbie, Ken sera son pote, son petit copain, celui avec lequel elle va se marier... Chacun invente l'histoire qu'il veut, la Barbie n'est que l'outil d'un jeu dont l'enfant est celui qui forge l'univers.

[Dragonball]

Ah tiens, vu qu'il y a des pères de familles ici, j'aurai iamé que soit ici tranché un débat de la plus haute importance :

Ken est il, dans l'univers Barbie hein, pas le film, le petit amie de Barbie ou juste un bon copain ?

Je crois que tu as posté sur le pire endroit sur internet pour avoir des infos sur Barbie et comment les fillettes de 8 à 10 ans jouent avec...

Je pourrais aller poser la question à des gamines sur Tok tpk mais bon, ça ferait quand même un peu bizarre !

Mais bon, je pense qu'Arioch à raison même si les souvenirs que j'ai des pubs pour Barbie à la télé me laisse penser que c'était quand même son petit copain !

[fiend41]

à gerber bon ok c'est rose fallait s'y attendre, mais entre le côté figé et ce rose, et toute la morale au final qui se révèle monstrueusement faux-cul, bref beurk

que de blabla et pourtant par moments tiens elle se réveille mais ne comprend rien ou si ? quand elle sort aux ouvriers qu'elle n'a pas de vagin, était t'elle au fait de sa non-sexualité ou pas ? bref y'a pléthore de trucs foireux...

et pourtant j'ai pensé à autre chose vu la présidence et leur blabla tellement blablateur voire débile... "IDIOCRACY" !!
sans compter que les avis entendus de personnes croisées.. sont quasi au niveau idiocracy déjà... alors la philo derrière ce film, WAHOUUUU

voire aux délires de la terre plate, là on a mieux, il suffit d'aller à gauche ou droite en 2D pour aller dans un autre monde...