En Australie, des jeunes fêtards se livrent à des séances de spiritisme au moyen du moulage de la main d'un médium défunt. Quiconque tient cette main et prononce la formule nécessaire rentre en contact avec des défunts et peut même être temporairement possédés par eux. Mais gare à celui qui ne lâche pas la main maudite au bout de 90 secondes...
Premier long métrage des frères australiens Danny et Michael Philippou, "La main" part du sujet classique du personnage qui convoque des morts et trouve sa vie bousculée par l'irruption de spectres dans sa vie (typiquement "Ouija" et sa suite). "La main" a donc tout d'un film de fantômes très conventionnel comme on en voit des paquets en ce moment, mais il se distingue quand même par quelques audaces : cadre d'une famille mixte et recomposée aux relations compliquées, interprétation naturelle et crédible, mise en scène fluide et efficace...
Pourtant, après une premier acte qui culimne dans une séance de spiritisme choc malmenant très fortement un jeune ado fragile, "La main" perd pied, la faute à trop de personnages, trop d'intrigues et de règles confuses, tout cela élimant assez vite l'intérêt du spectateur, jusqu'à une fin qui laisse dubitatif. Cela nous rappelle de mauvais souvenirs de la fin de la vague des films de fantômes asiatiques des années 2000. Malgré des atouts, un petit film d'horreur d'été bien passable, vite vu et vite oublié.
Vu à l'UGC Ciné Cité Velizy.
