Dilili, une métisse mélanésienne exposée dans une exposition coloniale à Paris en 1900, part visiter la ville avec un ami. Elle rencontre toutes sortes de célébrités intéressantes et enrichissantes. Mais un complot malfaisant plane sur la ville comme des petites filles sont kidnappées par une secte étrange...
"Dilili à Paris" est un projet d'animation très ambitieux de Michel Ocelot, le réalisateur de "Kirikou et la sorcière" et d'"Azur et Asmar", cherchant à redonner vie au Paris de la Belle Epoque.
Il n'en cache pas les aspects sombres, tendant un miroir à notre époque contemporaine et à ses fléaux plus que jemais d'actualité (pauvreté, racisme, sexisme).
Mais hélas, la formule esthétique pour les décors (mélange de photo et de 3D), qui a dû demander bien du travail, s'avère très moche à mon goût - et pourtant, je suis assez amateur du cinéma de Michel Ocelot à la base. La première partie du métrage s'avère hélas fastidieuse et scolaire, avec ses rencontres de toutes les célébrités du Paris d'alors (peintres, scientifiques, etc...). La seconde partie part dans une histoire piochant chez Gaston Leroux et Jules Verne, avec en particulier une secte d'allumés prônant la soumission totale de la femme aux hommes et en révolte contre les prémices féministes du temps. C'est la partie la plus amusante du métrage dans son délire absurde, même si à l'arrivée "Dilili à Paris" s'avère une petite déception de la part d'un Michel Ocelot qu'on a connu plus inspiré.
Vu sur Mycanal/Ciné +.