Godzilla Minus One - Takashi Yamazaki (2023)

[Superwonderscope]

Teaser du nouveau Gojira qui sot le 3 /11 au Japon et le 1/12 aux USA.

Cette fois, il arrive au lendemain de la fin de la IIe guerre mondiale dans un Japon dévasté au niveau 0 et va le faire basculer au niveau -1.

Heureux, je suis.

[Atomu]

Heureux aussi

[savoy1]

Vite vite... Pour tout savoir (ou presque) sur l'arrivée, les 7 et 8 décembre prochains, du film dans quelques salles françaises, c'est ici :
http://devildead.com/news/11590/j-moins ... la-minus-1

[Superwonderscope]

Excellent nouvelle… je trouve toutefois bizarre de garder le titre de « minus one » pour la France . Associer Godzilla et Minus en France, c’est contre-productif.
C’est comme pour Ford qui avait lancé son modèle Nova dans les pays hispanophones sous ce nom là. En espagnol, Ford Nova ne comprend « Ford qui ne fonctionne pas ». La bagnole a été un échec dans tous les pays hispanophones. Et des exemples comme ça y’en a la pelle (Universal avait compris le truc avec Les dents de la mer 2e partie!)

Ça s’adresse aux fans en premier pour cette opération exceptionnelle, mais pour le reste de son exploitation, ça ouvre la porte aux moqueries .

[Atomu]

Vu ... et c'est le meilleur blockbuster de l'année et un des meilleurs Godzilla.
Avec 15 millions de $ de budget, en gros le budget "Cantine" du dernier Marvel (ou Scorsese), Yamazaki Takashi enfonce tout.
C'est spectaculaire, toujours lisible dans l'action, touchant bien qu'un peu naïf et respectueux de l'œuvre originale. Ah ce thème musical qui revient en fin de film

Très bons points également pour les thèmes traités :

Spoiler : :

pas de nationalisme exacerbé, on reste au niveau des petites gens. Les militaires sont relégués au rang d'exécutants. Les kamikaze ne sont pas que des fanatiques. Le gouvernement ne peut rien faire faute de pouvoir (on est en 1947). Rappel : Tokyo fut rasée par les américains.

Belle idée de mettre en scène l'avion expérimental "Shinden" et de reprendre l'attaque du métro aérien.

Bref... c'est du tout tout bon

[orco]

Vu! En 4DX, j'ai bien été secoué. J'ai hâte de pouvoir le revoir plus posément chez moi .
Un film qui a ses moments spectaculaires et qui oppose aux scènes de destruction massive l'intimité d'une petite cellule familiale. Donnant un mélange de drame, de film de guerre et de kaiju eiga. On n'échappe pas à quelques poncifs sur l'honneur et l'héroïsme à la japonaise (kamijaze oblige) mais l'émotion est bien là, sans être non plus boulversifiante. On a ainsi droit à un quasi-remake du premier Godzilla (dont la musique originale est reprise) auquel on aurait greffé un drame familial et davantage de contexte sur la seconde guerre mondiale, et c'est plutôt bien vu. La puissance de destruction du lézard géant n'a jamais été aussi grande et l'on ressent vraiment le parallèle avec la bombe atomique. Reste que l'aspect dramatique du film a tendance à beaucoup plomber le rythme. Mais le film a le mérite d'apporter un traitement quelque peu nouveau. J'ai tout de même préféré Shin Godzilla.

[Teurk le Sicaire]

Que de caprices de distributeur à surmonter pour réussir à voir sur grand écran le dernier-né de la franchise nippone, mais quelle satisfaction à l'arrivée ! Le film est une franche réussite qui parvient à allier une approche cérébrale du mythe avec le sens du spectacle catastrophe. La bonne idée fondatrice de cet opus est de placer l'action au sortir direct de la seconde guerre mondiale, dans un Tokyo en ruine où les survivants n'ont que des bidonvilles à habiter et la défaite humiliante à ruminer. Le protagoniste principal, Shikishima, est traversé de toutes les tensions de l'époque : aviateur kamikaze qui a abandonné sa mission suicide, honte de sa société et de lui-même, porteur de l'incurable culpabilité des morts causées par un jeune Godzilla dérangé par l'agitation humaine, il incarne la lutte sans fin entre les pulsions de vie et de mort, jamais certain d'être bien revenu au pays et de ne pas être un cadavre sur le front qui rêve une autre existence.

Le retour de Godzilla est ainsi le retour d'un trauma jamais résilié, spectre de la guerre venu raser le peu de Tokyo que les raids aériens avaient épargné, à l'image des ébauches de vie que Shikishima avait reconstruites. Après une introduction du roi des monstres dans un design juvénile (en fait, sa forme fossile godzillasaurus) un peu trop vivace à mon goût, Big G retrouve son style habituel, plus massif, l'œil perçant mais pourtant jamais véritablement dirigé vers les humains qui ne sont qu'insectes agaçants pour lui, et il assure des scènes de destruction nucléaire impressionnantes qu'il contemple impassiblement, accompagné de son thème musical intemporel. Mais cette irruption du refoulé est aussi l'occasion pour le Japon de ne pas répéter ses erreurs et de corriger son histoire, non dans le révisionnisme, mais au contraire dans une critique assez rare de sa stratégie mortifère qui s'appuyait sur la mort de ses enfants. Le film ne va pas jusqu'à remettre en cause l'impérialisme nippon mais cette approche est tout de même couillue.

De nombreuses autres thématiques sont présentes, dont le rapport toujours ambivalent du Japon à la mer, peuplée de mines et d'horreur venue des tréfonds, mais aussi base d'un plan génialement claqué pour se débarrasser de Godzilla. Minus One profite d'une écriture vraiment riche qui ne fait que sublimer le souvenir qu'il laisse à distance de son visionnage. Parmi les quelques défauts, retenons un jeu d'acteur parfois excessif, un léger abus d'iconisation de l'imagerie militaire (même si cela prend sens pour les personnages vétérans) et une conclusion certes cohérente mais un peu téléphonée sur certains points. Rien qui entache la réussite d'un film qui se hisse dans le haut du panier de la franchise, excellent film sur la guerre et ses ravages.

[Superwonderscope]

je suis ressorti du final assez époustouflé en me disant: ça est, je le tiens le meilleur film que j'ai vu cette année. (et tout à fait d'accord avec le commentaire ci-dessus)

curieusement, je n'ai aucun souvenir de Shin Godzilla. c'est le seul de la saga, alors que j'avais été agréablement surpris malgré des dialogues interminables.

Ici, le scénario s'avère beaucoup plus riche en thématiques, tout en restant très proche du film originel: le nucléaire, l'impact d'une guerre, la dévastation, le trauma persistant. (avec quelques scènes miroir en mode hommage). Curieux, aussi, cette coincidence de le voir arriver la même année qu'Oppenheimer.

Godzilla est littéralement effrayant, une sorte de Dieu de colère inextinguible. Il éteint quelque peu la vision américaine basée sur du spectaculaire, en lui rendant son enveloppe dévastatrice, ténébreuse. le souffle de force de son premier rayon atomique est stupéfiant, le raz de marée provoqué... cette version rappelle le pouvoir simple de dévastation dont il est doté.

J'ai aussi été scotché par la beauté des VFX, le côté monstre en sommeil dans la mer, avec sa crête qui navigue en surface pour mieux surgir, une menace sourde: c'est très bien mis en images. le tout en parallèle avec le drame humain qui doit aussi faire face à la menace sourde de l'anéantissement, de la faim, d'un péril qui plane en permanence/ Ce sont de vrais personnages en 3 dimensions (contrairement aux versions hollywoodiennes), tentant de deux faire cerner le désastre humain post-atomique. (le point de départ rappelle aussi quelque peu Une Affaire de famille de Hirokazu Kore-eda, soit dit en passant)

Les aspects nucléaires sont tempérés par le focus sur la crise identitaire traversée par la société et les personnages, plus particulièrement le héros. Comme dans Shin, la créature apparait quelque peu secondaire, après tout. Mais dès que Big G apparait, il emporte absolument tout sur son passage. Les aspects dramatiques populaires du cinéma japonais des années 50 sont bien présents, aussi. Mais leur simplicité renforce l'impact des scènes de destruction. J'ai beaucoup aimé cette ambivalence. Une très belle scène, aussi, avec l'arrivée des bateaux à la rescousse vers la fin, qui donne un air de Dunkirk au ton du film.

A noter aussi la superbe partition de Naoki Satô, reprenant au moment opportun le score original d'Akira Ifukube pour mieux la déployer.

Très, très bon.


Vu au cinéma ATltantida d'Arrecife, et pour une première: en version japonaise avec sous-titres castillans. Ils ont changé enfin la lampe du Barco 2K, j'ai ou vit de vraies couleurs. Ca change au bout de 3 ans.

[gnome]

Reste plus qu'à attendre 2035 pour qu'un hypothétique Blu Ray sorte chez nous à 100€...

Trève de plaisanterie, on sait si il y a une édition Blu ray de prévue dans nos contrées ?

[Atomu]

Pas besoin d'attendre, Godzilla Minus One ressort en salle du 17 au 31 janvier

[gnome]

Le problème est que je suis en Belgique et qu'actuellement, les seules séances sont à plus de 100 bornes de chez moi et à 22h30.

[Lord Taki]

Je rejoins le parti des conquis.
Une leçon de cinéma populaire pour Hollywood.
Chaque apparition de Godzilla fait naître une vraie tension chez le spectateur. Je retiens surtout la 2e avec cette poursuite marine captivante de bout en bout. L'action est toujours lisible, immersive (l'attaque du Shinden pour attirer Godzilla à la fin... on est vraiment avec le pilote à ressentir les évitements et le danger au dernier moment).
Le tout est sublimé par un score magnifique et parfois très subtile.

Et pour la blague... quand même... la première victime s'appelle Taki

[dario carpenter]

C'est clair que visuellement c'est spectaculaire et bluffant les scènes avec Godzilla, encore plus quand on connait le budget et si on compare avec le rendu FX de certains blockbusters US pourtant bien plus coûteux. Quelques petits bémols avec quelques longueurs, une musique trop présente et quelques passages mélodramatiques variablement efficaces mais ça reste un spectacle solide, à voir au cinéma!

[Machet]

Plutôt un bon film, assez surprenant, à tous points de vue. Le début m'a semblé un peu faible (sur la plage) puis le récit humain prend le dessus. De manière classique, posée, avec un côté grande messe aussi, mais ça fonctionne bien, indéniablement. J'ai été touché par cette histoire de famille à (re)construire à partir de rien, au trauma de ce kamikaze plein de remord. La fin secoue et envoie valdinguer les codes d'honneurs à la noix. Effets spéciaux impressionnants et parfois un peu rétro (juste ce qu’il faut). Le souffle nucléaire de Godzilla est vraiment impressionnant. Waooh ! Un film purement japonais qui ne cherche jamais à séduire le public occidental et qui, mine de rien, propose une nouvelle approche du blockbuster : intime, confiante, humble et tout en sobriété (seulement 15 millions de dollars... Rappelez-moi combien a coûté Astérix en Chine déjà ?). Une leçon !

[Machet]

Une question pour les Godzi-aficionados : on aura tous remarqué que Godzilla peut tenir debout dans l’eau, avec une bonne partie du corps en dehors de l’eau (avec 1500 mètres de profondeur - sans avoir pied donc). On sait comment ? Son gros ventre fait office de bouée, comme les oiseaux ? Sa longue queue turbine pour le maintenir en partie hors de l’eau ? Ses grosses pattes de canard peut-être ?