Emballé en 10 jours, selon Dick Miller, et pour 70 000 dollars pour rebondir sur le lancement de Sputnik qui eut lieu trois mois avant la sortie du film. (et qui a motivé Corman pour faire le film et le vendre à Allied Artsts)
66 minutes, dont un bon 10% de morceaux d'autres films (j'ai cru reconnaitre Tumak le fils de la jungle pour le tremblement de terre). Susan Cabot porte les mêmes fringues que dans Wasp Woman.
Ce qu'il est étonnant : les effets spéciaux, bien que bricolés, sont assez fun et osés quant on connait le délai hyper court entre la décision de tournage et la livraison des copies (8 semaines) . certains de ces SFX seront repris par Irwin Allen pour Lost in Space. C'est d'ailleurs à se demander pourquoi le directeur photo Floyd Crosby, qui bossa pour Le Train sifflera trois fois, travailla alors avec Corman. Nul doute que la bonne tenue technique lui doit beaucoup.
L'histoire relativement complexe navigue entre clones humains, menace extraterrestre (on est encore en pleine guerre froide). Le film repique l'idée centrale du jour ou la Terre s'arrêta, saupoudre de Planète interdite, de paranoïa à la Invasion of the Body Snatchers.
C'est évidement risible, avec de longs moments de marche dans des couloirs du satellite pour meubler le tout. Miller indiqua que les deux fauteuils allongés furent empruntés à un bar. (cela sert notamment à l'équipage pour décoller, avec ceinture de sécurité intégrée
). S'y ajoutent des aberrations scientifiques, au milieu de vraies (comme le côté asymétrique présent chez tous les humains). Dick Miller possède un jeu plus sérieux que d'habitude, opposé à un Richard Devon dupliqué qui pointe vers du Michael Rennie. Susan Cabot n'a que peu à faire et semble robotisée. Colman a un petit rôle de technicien radar. Beaucoup d'habitués de l'écurie Colman sont d'ailleurs présents devant et derrière la caméra.
Pas un grand film, plutôt modeste, mais à la facture globale supérieure à la moyenne des films de SF Bis des années 50. qui a le mérite de ne durer que 66 minutes. est c'est bien assez.
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