
D'après une idée de Bryan Edgar Wallace (fils d'Edgar), une production de Krimi au-dessus de la moyenne. Belle ambiance noir et blanc londonienne (enfin... avec deux ou trois plans de coupe de Londres tournés à l'arrache et on y est!)., Scope pas trop mal utilisé.
L'intrigue se noue autour de cette cour de justiciers qui ont accès à des informations au-delà de la police. Le défilé de suspects va bon train et il y a une ambiance gothique plutôt bien vue. Des scènes nocturnes nimbées de brouillard, des pendaisons macabres et glauques, tintées d'humour noir. D'ailleurs, la première a été visiblement repiquée par Dick Maas pour Amsterdamned.
En fait, le film développe des scènes en miroir l'inspecteur qui assiste à un de ces simulacres, tandis que le médecin légiste assiste en secret à une reconstitution d'un jugement par un juge vieillissant. Il y a quelques fulgurances narratives comme cela.
Et subitement, le film change de braquet car deux histoires se suivent, et les auteurs se focalisent sur une histoire WTF d'un chirurgien qui veut séparer la tete du corps pour glorifier le pouvoir de l'esprit sur un corps artificiel



Comme pour son film suivant, le réalisateur et scénariste adjoint un pendant de comédie (comme pour les personnages joués par Eddi Arent dans les adaptations d'EdgarWallace). Ici avec un personnage de journaliste spécialiste du déguisement qui apporte des pistes. Bon, il y a une explication à son comportement au final.Mais point trop envahissant - sauf qu'on se tape une chanson entière dans un cabaret par ses soins et, que, bon, la chanson bavaroise avec accordéon fait pas trop londonienne.

La jolie Maria Perschy y donne de son charme, elle est plutôt bien dirigée. Elle aura par la suite une petite carrière internationale (man's favorite Sport? d'Howard Hawks ou encore en Espagne avec le Bossu de la Morgue, entre autres).
93 mn plaisantes, avec un petit creux au milieu, mais un bon final avec La révélation finale bien amenée (et logique, pour le coup). Sur fond de réflexion autour de l'auto-justice vs moyens de Scotland Yard. On nage en plein délire avec extravagances scénaristiques et incohérences parfois grotesques... mais ça fait définitivement le charme du film.
Sort en France en 1965, 244 752 amateurs se sont glissés en salles, ou il fut exploité jusqu'en 1971.
A noter l'affiche belge trompeuse. Il est sorti aux USA sous le titre de The Mad executionners.