Les points communs entre le livre original et le film :
-Des hommes débarquent sur une planète pour y découvrir une société de singes où l'être humain est considéré comme un animal.
-Le personnage de Nova est présent. La relation entre elle et le héros est bien plus poussée dans le livre.
-Les castes des singes formant la société de primates : chimpanzé, gorille et orang-outans. Le film respecte d'ailleurs l'échelle sociale et les personnalités de chacune des factions de singes.
-Les noms des singes principaux sont conservés (je crois car je ne l'ai pas lu hier).
Après des différences, il y en a à la pelle...
-Le héros ne s'appelle pas Taylor et n'est pas Américain. Dans mon souvenir, il est Français et son nom est Mérou. Il est accompagné d'un singe si mes souvenirs sont exacts et il n'a pas d'autres compagnons (en l'écrivant, ça me fout un doute
).
-Comme le dit Jérôme, les singes ont une civilisation très avancées, voire quelque peu futuriste par rapport à l'époque. Ils vivent dans des grattes ciels, se déplacent en hélicoptère, etc...
-Le déroulement de l'histoire passé la mise en place (atterrissage forcé, vol des vêtements, capture par les singes...) est très différent. Sans compter que le héros reste bien plus longtemps sur la planète.
-La fin n'a strictement rien à voir. Mais à vrai dire, le prologue n'a rien à voir non plus. En fait, le prologue dans le livre, ce sont deux voyageurs de l'espace qui font, si mes souvenirs sont bons, un voyage tranquille avec un voilier stellaire. Et puis il repère un étrange objet. Il le récupère et il s'agit d'une bouteille jetée à la mer. En soit, c'est donc le message d'un naufragé. Ils le lisent et c'est donc l'histoire de Mérou et de son voyage sur la planète des singes. Ce prologue est intimement lié à l'épilogue. Le souci, c'est qu'il est absolument impossible de filmer ce prologue et cette fin car cela utilise une astuce littéraire qui ne peut pas être reproduit sur un écran ou en tout cas très difficilement. Il aurait été possible de ruser mais cela n'aurait pas été logique. La version de Tim Burton, désolé de spoiler, propose une fin qui se rapproche de celle du livre. Mais ça ne fonctionne pas. Car l'ironie du livre à ce niveau est excellente. Dans le film de Tim Burton, cela fait pied de nez final, limite, je ne sais pas comment terminer mon histoire. Dans le livre, cela remet en cause le lecteur lui-même avec une excellente ironie. Ironie qui est au centre d'un bouquin s'amusant à critiquer la société humaine en utilisant pour cela une société animale. Dans le genre, il peut d'ailleurs être intéressant de lire LA PLANETE DES SINGES et après, ou avant, LA FERME DES ANIMAUX de George Orwell. L'approche est différente mais ce sont deux excellents bouquins qui croquent l'être humain et nos sociétés en utilisant un amusant substitut animalier (Orwell est plus porté sur une critique politique alors que Boulle fait plutôt dans le comportemental). Je m'égare. Donc, la fin originale du bouquin, il est impossible de la filmer à mon sens de toutes façons. Par contre, si vous êtes curieux, résistez à la tentation et lisez le bouquin entièrement plutôt que foncer sur les dernières pages pour voir la différence. Cela perdrait tout son sel !
Le truc amusant c'est que suite à la sortie du film, le livre a souvent été commercialisé avec une photo extraite de LA PLANETE DES SINGES. Les lecteurs qui s'attendaient a y trouver une novelisation ont surement du être surpris. Comme moi, à vrai dire, puisque j'ai découvert les films lors des nombreuses diffusions sur FR3 avant de lire le bouquin (avec donc une photo où l'on voit Taylor dans la cage en plein air avec Zaius, Zira et Cornelius).
Les quatre films qui ont suivis LA PLANETE DES SINGES sont des prolongements de l'univers mis en place dans le premier métrage. Cela n'a plus rien à voir avec le livre original. Cela dit, les 4 suites réussissent tout de même à proposer un univers cohérent et une chronologie paradoxale qui se tient même si la qualité des films est très inégale. Et au cinéma, à mon sens, ce n'est pas banal du tout dans le cas d'une franchise qui se construit au fur et à mesure que les films sont tournées !
Je n'aime pas trop le Burton, il faudra quand même que je lui redonne sa chance un de ces quatre. Mais ce film est curieux car il est un croisement entre une adaptation du livre et une adaptation du film original. Le résultat s'avère bancal surtout lorsque l'on connait les deux oeuvres originales. Mais c'est intéressant de voir les éléments utilisées ici ou là et les choix d'adaptation. En fait, le film de Burton donne à l'arrivée l'impression d'un film qui se cherche entre peur de choquer les fans de la série de film (probablement plus nombreux que ceux qui ont vu le livre), revenir à l'ouvrage d'origine ou encore faire autre chose. Forcément, à l'arrivée, c'est très curieux (et pas vraiment réussi) !
, c'est que sur le coffret Zone B (il est soit dit en passant A, B, C) :
et c'est pas non plus très clair Oups 
peut-être bientôt dans les futurs pages de Mad.
