Possession (Andrzej Zulawski) - 1981

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Adam Sandler
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Message par Adam Sandler » ven. nov. 26, 2004 3:15 pm

C'est vrai que l'on sent que le père Zula avait trouvé laformule pour faire parler de lui avec l'Amour Braque. Mais j'aime ce film. Surtout Christiane Jean à poil.
Chamanka est vraiment un beau petit film ou il retrouve sa simplicité. Celle du corps et des sens. D'ailleurs c'est le genre de film que je cherche toujours du côté du Japon pour voir si il existe.
Faudrait queje m'achète L'Important c'est D'Aimer ...vu il y'a trop longtemps.
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Haribo
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Message par Haribo » ven. nov. 26, 2004 3:19 pm

meltingman a écrit :
Alors oui je pense que le Neill nouveau est pur. Je pense qu'Adjani l'a voulu à l'image de celui qu'elle a un jour aimé. Il est le reflet de son amour pour un homme dont la carcasse déshumanisée git désormais au pied des escaliers.
Les escaliers du final... la musique, le grand angle, le symbolisme. Clairement un des moments de cinéma qui m'ait le plus marqué de ma vie, d'une force d'impact hallucinante !

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Adam Sandler
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Message par Adam Sandler » ven. nov. 26, 2004 3:23 pm

putain meltingman tu viens de me clouer le bec... Putain j'ai envie de revoir le film avec ta vision. Tu fais chier !!!! Je l'avais pas vu sous ce côté là ... et ben ... tu me troues le cul :D :D :D
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meltingman
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Message par meltingman » ven. nov. 26, 2004 3:38 pm

:wink:

Tiens je vais en rajouter une couche. Parce que j'ai oublié de parler d'une idée. Seule Adjani dans le film est "en vie". Les autres sont tous morts (intellectuellement parlant).

Sam Neill, effectivement, passe son temps à regretter, à rouler des yeux, à se balancer dans son rocking chair en attendant... quoi ? Que rien ne change, que tout redevienne comme avant, mais il ne fait jamais rien pour (à part engager un détective... autre preuve de son incapacité à réagir personnellement).

Idem pour le gosse. Jusqu'ou est-ce un suicide, ou juste une non-réactivité aux choses. On le met dans un bain... il coule... il ne cherche pas a surnager. Il est lui aussi victime de sa jeune démission.

Adjani, par contre, s'auto-mutile pour se prouver qu'elle existe encore. Elle offre son corps, son esprit aux émotions les plus extrèmes dans un seul but... renaitre. La scène du couteau electrique est un choc total. Elle se taillade le bras méthodiquement, sous le regard (toujours aussi vide) de Neill qui ne fait évidemment rien pour l'en empécher. Elle regarde son mari, lui tend le couteau et dans un dernier espoir pour le ramener à la vie lui demande de faire la même chose. "Tu verras ça ne fait pas mal"... Ben non ça ne fait pas mal de vivre, c'est parfois difficile, parfois intolérable mais c'est ça la vie.... Neill n'aspirant qu'à la routine... aux émotions mortes.

Mais la vraie force du film c'est de placer Neill en pseudo-héro, celui vers qui le spectateur va s'identifier. Ce qui permet d'éviter au spectateur de réfléchir sur la raison de la passivité du personnage. On se met à sa place face à une femme qu'il ne comprend plus, qui s'enfuie sans raison apparente, on fini par le prendre en pitié et amené à se demander "Mais qu'est ce qu'il peut bien faire ?" Ben oui dilemne. D'ou le malaise encore plus grand lorsque tombe la sentence finale. C'est elle qui est libre et lui qui est mort.

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Message par Hrundi V. Bakshi » ven. nov. 26, 2004 3:52 pm

C'est malin, meltingman, tu fais tout pour me frustrer de ne pas avoir vu le film... :D :wink:

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Dark Rod
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Message par Dark Rod » ven. nov. 26, 2004 4:11 pm

meltingman a écrit :C'est vrai que l'on peut aussi le voir comme ça.
Par contre je le ressens autrement. Pour moi, le "dieu" de Zulawski est une interprétation chrétienne poussée à l'extrème. En retournant l'idée du film, on peut considéré que Zulawski place d'emblé ses personnages en enfer. Dès lors, l'arrivée de l'"amant" s'offre comme une révélation pour Adjani. En s'abandonnant à lui, en sacrifiant jusqu'à son enfant, elle s'extirpe progressivement de son enfer pour accéder au paradis. Elle expie.
C'est vrai qu'on peut aussi le voir comme cela :wink: Mais mon côté obscur me rallie fatalement à mon opinion...
Juste une précision : quand tu dis en "sacrifiant son enfant"... je reste convaincu que lors du flashback dans le métro, elle accouche du Mal...ou du Bien (selon ta thèse). Ravi d'avoir cet échange.
meltingman a écrit : Parce que j'ai oublié de parler d'une idée. Seule Adjani dans le film est "en vie". Les autres sont tous morts (intellectuellement parlant).
Concept très interessant, je te l'accorde...
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rusty james
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Message par rusty james » ven. nov. 26, 2004 4:25 pm

Vue une seule fois y'a bien longtemps mais j'en garde un sentiment, une atmosphère plus que des scènes précises...
Froid, austère le film vaut pour son ambiance glauque, la mort, le vide qui raude... et l'interprétation d'Adjani qui comme Kidman dans les autres par exemples (je sais la comparaison est osée :oops: ) est capable de portée le film a elle toute seule en exécutant une sorte de one man show désarmant.
Un film qui laisse des traces, comme lors d'un deuil, au lendemain de la perte d'un être chèr, on frôle la dépression caractérisé après ce film :? :? même si c'est très beau et touchant...
Maintenant faut que je le revois aussi parce que c'est pas très précis tout çà... :oops:

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meltingman
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Message par meltingman » ven. nov. 26, 2004 4:42 pm

Dark Rod a écrit :Juste une précision : quand tu dis en "sacrifiant son enfant"... je reste convaincu que lors du flashback dans le métro, elle accouche du Mal...ou du Bien (selon ta thèse).
Quand je parle de son enfant, je parle du gamin qu'elle a eu avec Neill. Elle le sacrifie par un rejet total (il représente ce qu'elle cherche à fuir, sa relation avec Neill). Le laissant aux mains d'une institutrice qui est son double, qui représente ce qu'elle était peut-être avant... (d'ou le rapprochement amoureux entre l'instit et Neill). Scénaristiquement c'est très fort je trouve car (en mettant en parrallèle ce que je disais sur le pseudo-héro) à partir de là, son personnage nous apparait inhumain, alors qu'elle est la seule a encore vibrer d'une étincelle d'humanité.

Quant au métro, au dela de l'accouchement (on ne voit absolument aucune forme sortir d'elle), elle est surtout en train de se vider. Elle se vide de substances immondes, de liquides corporels noiratres, elle se nettoie de l'intérieur. Ses hurlements, ses convulsions, son hytérie ramènent en fait la scène plus à un exorcisme qu'à un accouchement. D'ailleurs, après cette scène, elle est totalement (ou définitivement en fait) transformée, l'hystérie cède à la conscience d'une femme qui maintenant "sait" ce qu'elle est, une femme déterminée à s'extraire du calvaire.
Dark Rod a écrit :Ravi d'avoir cet échange
Pareil !!!!! :wink:
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Tubbytoast
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Message par Tubbytoast » ven. nov. 26, 2004 6:13 pm

meltingman a écrit :Quant au métro, au dela de l'accouchement (on ne voit absolument aucune forme sortir d'elle), elle est surtout en train de se vider. Elle se vide de substances immondes, de liquides corporels noiratres, elle se nettoie de l'intérieur. Ses hurlements, ses convulsions, son hytérie ramènent en fait la scène plus à un exorcisme qu'à un accouchement.

Clair que cette scène hystérico-historique est sans doute celle que je préfère.
Possession est l'un des rares films que j'ai eu plaisir à revoir récemment. Pour moi aussi c'était l'époque du grand Zulawski que beaucoup de gens dénigrent à tour de bras (pas sur ce forum ? :shock: )

Comme adam sentdelair, je connais un peu Berlin, j'y ai passé mes vacances cet été :lol:

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meltingman
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Message par meltingman » ven. nov. 26, 2004 6:51 pm

Dark Rod a écrit :Juste une précision : quand tu dis en "sacrifiant son enfant"... je reste convaincu que lors du flashback dans le métro, elle accouche du Mal...ou du Bien (selon ta thèse)....
Désolé Dark Rod mais j'avais zappé ce petit mot dans ta phrase... La scène du métro n'est pas un flashback... c'est dans la continuité chronologique du film... Je pense que ça change pas mal le sens de la scène. :wink:
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Message par Dark Rod » ven. nov. 26, 2004 8:38 pm

meltingman a écrit :
Dark Rod a écrit :Juste une précision : quand tu dis en "sacrifiant son enfant"... je reste convaincu que lors du flashback dans le métro, elle accouche du Mal...ou du Bien (selon ta thèse)....
Désolé Dark Rod mais j'avais zappé ce petit mot dans ta phrase... La scène du métro n'est pas un flashback... c'est dans la continuité chronologique du film... Je pense que ça change pas mal le sens de la scène. :wink:
Si mes souvenirs sont bons, une scène commence vers les 3/4 du film où Adjani retrouve Neill dans leur appartement. Ils s'installent sur le canapé et elle débute un monologue...qui sera suivit de la scène du métro...puis retour à ce même canapé avec les mêmes personnages portant les mêmes habits avec un Sam Neill completement "lost". Selon ma thèse elle nous raconte la naissance de son amant via ce flashback.
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Message par Battosai » ven. nov. 26, 2004 9:08 pm

8 $ sur dvdpacific !
Du coup il rentre direct dans ma prochaine commande z1.
Par contre l'absence de sous-titre ca risque d'être un peu emmerdant (mais bon, si il n'y a pas de vostf intégrale...).

Jamais vu encore, par contre j'aime beaucoup "l'infidélité", et surtout "l'important c'est d'aimer" (que j'adore finalement pour les mêmes raisons que pola x : un film bourré de souffrance, malsain, fulgurant....et puis delerue, quoi !).

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Adam Sandler
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Message par Adam Sandler » dim. nov. 28, 2004 7:34 pm

Image
Categories: Drama, Erotica
Directed by: Andrzej Zulawski
Actors: Boguslaw Linda, Agnieszka Wagner
Format: Widescreen Version
Menu Languages: Russian
Languages: DD 5.1 French, DD 5.1 Russian
Subtitles: Russian
Year: 1996
Length: 110 minutes
Country: Poland / France / Switzerland
Studio: Premier Digital
System: PAL
Region: 5
Additional Information: Please make sure your DVD player supports PAL format (Europe, Australia, Asia) and is able to read the Region corresponding to the DVD.
Packaging: Keep case

http://www.alldvd.ca/productDisplay.do?itemId=2640
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Message par primagoo » dim. nov. 28, 2004 7:37 pm

Il a l'air bien ce site :wink:
ce film sent aussi bon qu'une bonne chiasse
(C)Superfly

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meltingman
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Message par meltingman » dim. nov. 28, 2004 8:05 pm

Dark Rod a écrit :Si mes souvenirs sont bons, une scène commence vers les 3/4 du film où Adjani retrouve Neill dans leur appartement. Ils s'installent sur le canapé et elle débute un monologue...qui sera suivit de la scène du métro...puis retour à ce même canapé avec les mêmes personnages portant les mêmes habits avec un Sam Neill completement "lost". Selon ma thèse elle nous raconte la naissance de son amant via ce flashback.
Ah tiens c'est marrant.... Je n'ai pas souvenir d'un montage comme ça...
Etonnant... Ben écoute je vais resortir ma VHS et le revoir.
Déja, d'en parler avec toi m'a bien fait plaisir car finalement ça m'a obligé à analyser des sensations que j'avais en moi depuis sa vision sans jamais avoir vraiment cherché à les comprendre.

Je reviens après visionnage. :wink:
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