The Hunger - Tony Scott (1983)

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Art Core
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The Hunger - Tony Scott (1983)

Message par Art Core » ven. déc. 03, 2004 8:35 pm

Je viens de découvrir le premier film de Tony Scott et je dois dire que c'est plutôt une bonne surprise. Le film raconte l'histoire de deux vampires(Catherine Deneuve et David Bowie) dont l'un d'eux (Bowie) commence à vieillir alors qu'il est censé être immortel. Il s'interesse alors de prêt à un médecin (Susan Sarandon) qui travaille sur le concept d'"horloge interne" et qui essaie de renverser le processus de vieillissement.
Le film est tout à fait dans l'esthétique années 80 mais il a quelque chose en plus. On sent dans cette première oeuvre une vraie ambition filmique. Scènes oniriques, montages parallèles fort judicieux, art du raccord (on mord une jugulaire, cut sur un bifteak) et même expérimentation visuelle avec plan de figures abstraites. On sent une sophistication (un peu trop prononcé peut-être) dans chaque plan et attitude, Deneuve qui fume sa cigarette, les regards perdus de Bowie, utilisation de la musique classique... Le jeune Tony Scott essaie des choses et livre un film bien moins consensuel qu'il n'y paraît et très surprenant. Je n'aurais effectivement jamais soupçonné une scène lesbienne entre Deneuve et Sarandon (même si tout les plans hors visage de Denueve semblent provenir d'une doublure). On est quand même en 1983 et c'est un film de studio !
Le tout est en plus assez sanglant.
Maintenant ça n'empêche pas de retrouver des ralentis ultra moches, des effets sonores au synthé bien pourraves et surtout Susan Sarandon (m'en veuillez pas je peux pas l'encadrer, c'est physique :P )

Donc c'est intéressant de voir comment un jeune cinéaste plein d'ambitions et d'idées va se retrouver à réaliser le prototype même du film le plus mainstream, consensuel et impersonnel (malgrè tout le sous-texte gay) qui soit : Top Gun.

Donc pour moi The Hunger c'est franchement pas mal et c'est dommage de voir que le cinéaste s'est un peu perdu aprés ça (même si il semble plus ou moins revenir à ça ces derniers temps)...
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Haribo
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Message par Haribo » sam. déc. 04, 2004 2:19 am

J'adore. Tout simplement un must 80's.
XXXX

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tomfincher
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Message par tomfincher » sam. déc. 04, 2004 2:22 am

Haribo a écrit :J'adore. Tout simplement un must 80's.
XXXX
+1/2
Ben oui, j'en ai vu que la moitié avant de m'endormir, terrassé par la fatigue. Sinon, j'aimais beaucoup ! :roll:

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ennemi
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Message par ennemi » sam. déc. 04, 2004 10:57 am

tiens faudrait que je le revoie en entier
j'ai raté disons les 40 premières minuts....
mais j'ai été relativement déçu je m'attendais à un truc bien plus sombre...
mais enfin bon c'est pas si mal que ça
ne me remerciez pas, remerciez plutôt la science

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Message par eric draven » sam. déc. 04, 2004 1:02 pm

Un excellent film sur le theme du vampire, un peu clipé et froid, dans la mouvance d'alors, mais une trés agréable surprise ds la lignée des films qui tentaient de renouveller le mythe du vampire en l'actualisant.
Une intro parfaite, glaciale, un film à l'esthetique froide interpreté par un trio d'acteurs superbe: Deneuve, sarandon et Bowie.
DE bons F/X et une fin cataclismique... C'est parfois plus un film sur les relations desespérée de ses personnages qu'un veritable film d'horreur, il faut dc se laisser bercer par cette atmosphère.. UN régal pour moi qui aujourd'hui passe tjs aussi bien.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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Message par Kerozene » sam. déc. 04, 2004 1:18 pm

Hmpf.... que d'enthousiasme pour un long vidéo clip pompeux qui mérite le coup d'oeil pour son esthétisme daté et pour ses scènes érotiques... Mais sinon, je trouve ça ennuyeux, prétentieux et surtout très ringard, mais ça ne regarde que moi... Une ringardise qui pourrait très bien passer avec un peu de recul, ce dont manque cruellement Scott.
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Message par phibes » sam. déc. 04, 2004 6:05 pm

très bon film , enfin quelque chose de différent des films habituels de vampires .

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Art Core
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Message par Art Core » sam. déc. 04, 2004 6:07 pm

Kerozene a écrit :Hmpf.... que d'enthousiasme pour un long vidéo clip pompeux qui mérite le coup d'oeil pour son esthétisme daté et pour ses scènes érotiques... Mais sinon, je trouve ça ennuyeux, prétentieux et surtout très ringard, mais ça ne regarde que moi... Une ringardise qui pourrait très bien passer avec un peu de recul, ce dont manque cruellement Scott.
Je comprends tout à fait ton point de vue. Même pour moi qui ai bien aimé j'ai trouvé que le film flirtait dangeuresement avec la ringardise, mais pour moi il n'y tombe jamais vraiment donc j'ai plutôt apprécié...
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Jean Seby
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Re: The Hunger - Tony Scott (1983)

Message par Jean Seby » mar. mars 11, 2008 7:12 pm

Après l'avoir vu, j'ai trouvé le film à la fois assez rapide passionant même si un peu froid. Il s'agit d'un film avec des problèmes mais après tout il s'agit d'un premier film, ce qui le rend assez remarquable.

La fin mérite d'être discutée et bon, je la vois très proche de la fin de Performance. Un film un peu ringard car marqué 80s mais assez intemporel dans son thème.

David Bowie est superbe dans ce film. Catherine Deneuve aurait pu se montrer plus dans l'émotion et Sarandon donne une bonne performance.

Je suis étonné de la ressemblance qu'à la victime de Deneuve lorque Sarandon est fiévreuse avec l'acteur Bill Paxton. Je sais que ce n'est pas lui mais c'est assez étonnant.

Shinji
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Re: The Hunger - Tony Scott (1983)

Message par Shinji » lun. mars 31, 2008 9:07 am

Quelle bonne surprise, depuis le temps que je voulais voir ce film ! :P

Le mythe du vampire est très bien transposé dans le NYC de l'époque. C'est le soin très esthétique qui épargne selon moi le film encore aujourd'hui d'une ringardise 80's. On a en fait l'impression de voir un film fantastique réalisé par Ridley Scott (la musique peut même parfois faire penser à du Carpenter, au côté de bons choix comme Bauhaus, Iggy Pop ou le classique). Jusqu'à la "froideur" de Deneuve qui colle très bien au personnage principal.

Les scènes du passé avec le thème de l'immortalité précède un peu Highlander, tout comme on retrouvera la transition sur la viande dans le Dracula de Coppola.

A noter enfin une apparition de quelques secondes de Willem Dafoe. 8)

Triox Von weasel
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Re: The Hunger - Tony Scott (1983)

Message par Triox Von weasel » mar. avr. 01, 2008 9:07 am

Ce film est magnifique, et superbement filmé comme toujours chez Tony Scott qu'au final bien qeue Ridley ai pondu "Alien" et Blade Runne" a pondu moins de bon films que son frêre. Tony a certe pondu des merdes, mais par contre il a un tas de putains de films, "the Hunger" en fait partie... :)

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Re: The Hunger - Tony Scott (1983)

Message par Manolito » mar. avr. 01, 2008 9:47 pm

Un bon film, qui en dépit du passage des ans, subit fort bien les nouvelles vision, en particulier grâce aux charisme sexy et classe de son trio de vedette. Ce que j'avais écrit à soin sujet chez mes amis de tentacules.net il y a quelques années...

"Miriam et John Blaylock sont un couple de vampires vivant à New York dans les années 1980. John se met subitement à voir son corps, en principe immortel, se couvrir de rides. Il décide de consulter une spécialiste des maladies liées au vieillissement accéléré...


Les prédateurs (1983) est la première réalisation du britannique Tony Scott (frère de Ridley Scott (Alien (1979)...). Après ce succès, il s'empressa de se compromettre à Hollywood, avec le fameux Top gun (1986), où il poursuit, aujourd'hui encore, sa carrière inégale consacrée essentiellement aux thrillers (True romance (1993), Ennemi d'état (1998)...). Ce film a la chance de rassembler un casting de rêve: Catherine Deneuve (Répulsion (1965) de Roman Polanski, Dancer in the dark (2000) de Lars Von Trier...), David Bowie (L'homme qui venait d'ailleurs (1976) de Nicolas Roeg...) et Susan Sarandon (Thelma et Louise (1989) de Ridley Scott, The Rocky Horror Picture Show (1975)...). C'est l'excellent groupe de new wave Bauhaus qui interprète au générique sa chanson Bela Lugosi's dead.
Adapté d'un roman de Whitley Strieber, Les prédateurs porte un regard nouveau sur la mythologie des vampires et l'adapte à l'atmosphère des années 1980. Ici, les buveurs de sang interprétés par Deneuve et Bowie sont présentés comme deux riches et élégants bourgeois vivant oisivement à New York, tels des aristocrates modernes. Certains traits traditionnellement caractéristiques de leur espèce ont été abandonnés : ils peuvent ainsi se promener tranquillement en plein jour, et ne dorment pas dans des cercueils. Une distinction forte est faite entre les vampires de naissance (Miriam) et les vampires "convertis" (John) : en effet, après quelques centaines d'années de vie vampirique, les corps de ces derniers vieillissent et pourrissent très rapidement, condamnant leurs âmes immortelles à rester prisonnières de leurs maccabés décomposés. La description minutieuse de cette nouvelle génération de créatures de la nuit, ainsi que les trouvailles ingénieuses apportées à cette mythologie, font de ce film un des précurseurs du jeu de rôle Vampire la mascarade et de la culture Gothique des années 1990 (mais il ne faut pas oublier, évidemment, l'influence déterminante des roman d'Ann Rice, parmi lesquels Entretien avec un vampire est publié dès 1976).

Pour les personnages de Les prédateurs, l'enjeu principal est l'accession à un amour éternel, rendu possible par l'immortalité inhérente au statut de non-mort des vampires. En effet, une éternité de solitude n'aurait aucun sens, et Miriam doit trouver des compagnons, hommes et femmes, à travers les siècles de l'histoire humaine. C'est pourquoi elle convertit des mortels au vampirisme en leur faisant miroiter une vie de passion éternelle, alors même qu'elle sait bien que leur "immortalité" dégénérera tragiquement au bout de quelques siècles. John (impeccablement interprété par Bowie) est un de ceux-là : on assiste ainsi à sa décrépitude physique accélérée (grâce aux extraordinaires maquillages de Dick Smith (Little big man (1970), L'exorciste (1973) de William Friedkin...)), tandis que l'angoisse de mourir l'étreint profondément. Miriam tente alors de conquérir une jeune scientifique interprétée par Susan Sarandon, ce qui nous vaut d'ailleurs une séance de saphisme très raffinée.

Mais, malgré toutes ses qualités, Les prédateurs souffre d'une narration parfois bien lente, particulièrement vers la fin. Quant à la réalisation de Tony Scott, si elle est la plupart du temps d'une élégance au diapason de ses vampires séduisants et cultivés, elle tombe aussi parfois dans des excès de préciosité agaçants : ainsi, les envols de colombes, les éclairages diffus à travers une atmosphère légèrement trouble, et les rideaux agités par le vent sont autant d'effets qui peuvent lasser. Certaines séquences (comme ce ballet en roller sur la chanson Funtime d'Iggy Pop) paraissent même à la fois très gratuites et complètement démodées.

Pourtant, grâce à son excellent casting, à ses étonnants effets spéciaux et à sa démarche originale et ambitieuse, Les prédateurs reste un film à part et une œuvre importante dans l'histoire de la mythologie des vampires au cinéma. "

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Jeremie
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Re: The Hunger - Tony Scott (1983)

Message par Jeremie » ven. juin 27, 2008 12:13 am

Après Bram Stoker's Dracula, Suspiria ou Cruising, encore une affaire de changement de visuel...à moins que je suis en retard :mrgreen:

Je viens de tomber sur la scène finale sur TCM, copie nickel (dvd, plus qu'évident) mais avec des couleurs plus froides : éclairages bleus/obscures, alors que j'ai bien le souvenir d'un film qui tapait dans des couleurs plutôt chaudes.
Vérification sur le dvd zone 2 de Warner : la copie est tout aussi bonne, mais le rendu visuel n'a donc strictement rien à voir, puisque orienté vers l'orange et le rouge.

Reste à savoir d'ou débarque ce "nouveau visuel"...

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mercredi
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Re: The Hunger - Tony Scott (1983)

Message par mercredi » lun. févr. 09, 2009 10:53 am

Jeremie a écrit : Reste à savoir d'ou débarque ce "nouveau visuel"...
Aucune idée puisque l'excellente copie (neuve) projetée en ce moment dans quelques salles parisiennes permet surtout d'apprécier un ingénieux contraste des tonalités "chaudes" / "froides". Une redécouverte du film sur grand écran qui mérite donc le déplacement pour peu que l'on adhère au maniérisme - parfois horripilant - qui définit (entre autres) les oeuvres de Tony Scott.
(le métrage est projeté au Latina et au Champo).

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Re: The Hunger - Tony Scott (1983)

Message par Shinji » lun. févr. 09, 2009 11:26 am

Cette nouvelle copie coïncide avec une nouvelle édiiton du film ?

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