"FRANKENSTEIN" de James Whale ( 1931 )

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Rob-Zombie
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"FRANKENSTEIN" de James Whale ( 1931 )

Message par Rob-Zombie » sam. janv. 01, 2005 2:58 pm

Excusez-moi si un thread identique existe bel et bien, et ce malgré que ce soit au sujet d'un monstre ( mais quel monstre ! ), mais mes recherches avec l'option qui va bien ne m'ont donné que des références, de courtes citations à ce titre dans d'autres threads mais aucun ne s'intéressant véritablement à ce film là, alors je me propose avec ma sale habitude de venir poser mon caca par ici :? :roll: :arrow:

Puisque j'aurais re-vu il y a quelques jours de ce mois de décembre 2004 en profitant d'un ordinateur portable et de plus d'une heure de transports en commun à 06:00 du mat' :arrow:

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Ce "FRANKENSTEIN" de James Whale ( 1931 ) :twisted: :twisted: :twisted:

Fort de la passion d'un Carl Laemmle Jr., nommé directeur de production pour ses 21 ans par son père de fondateur d'Universal, et le succès allant d'un "DRACULA" de Tod Browning sorti la même année, les studios Universal ( qui ne sont pas encore la firme des films de monstres qu'elle est aujourd'hui dans l'inconscient cinépilique ) mettent en chantier pour 262 000 dollars et 30 jours de tournage cette adaptation de John L. Balderston de la pièce de théatgre de Peggy Webling que du roman original de Mary Shelley.

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Un brin excentrique pour ne pas dire fou, le Dr. Henry Frankenstein a décidé de créer lui-même la vie à partir de divers morceaux de cadavres.
Mais nul ne peut oser défier Dieu s'en affronter les conséquences !!!


Engageant James Whale ( "L'HOMME AU MASQUE DE FER", "L'HOMME INVISIBLE" et bien sûr "LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN" en 1935 ), auréolé du succès de son "WATERLOO BRIDGE" cette même année de 1931, Carl laemmle Jr. espère réitéré le succès de son premier film d'horreur "DRACULA" de Tod Browning.
Ce qui avec une distribution de qualité, des effets spéciaux tout bonnement réussis ( pour l'époque et même encore aujourd'hui ) et une histoire qui tient en haleine le spectateur, même aussi peu fidèle au roman, sera chose réussie.
Loin des artifices promotionnels d'ambulances devant les salles de cinéma et autres infirmières dans les halls des mêmes salles, Laemmle Jr. et Whale ont réussi à céer un monstre mythique du cinéma d'horreur et fantastique en gravant dans la mémoire collective des spectateurs de toutes générations et époques et dans les visuels de toutes les adaptations visuelles suivantes le visage maquillé et simplet d'un monstre de Frankenstein définitivement kult, qu'il en surpasse son créateur en se voyant plus que de raisons appelé Frankenstein ( à tort ) :twisted: :twisted: :twisted:

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Ayant toujours remercié ce personnage du panthéon des monstres cinématographique et de sa filmographie, l'acteur britannique William Henry Pratt mondialement connu sous le pseudonyme de Boris Karloff, à cette époque où des Bela Lugosi voyait leur nom étaler sur toutes les affiches en gros caractères,aura donc connu le succès en devenant ce monstre de Frankenstein, qu'il re-interprétera trois fois dans ce "FRANKENSTEIN ( 1931 )", "LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN" ( 1935 ) ET "LE FILS DE FRANKENSTEIN ( 1939 )" avant de deven,ir un scientifique dans "LA MAISON DE FRANKENSTEIN ( 1944 )" et même le Baron Frankenstein lui-même dans "FRANKENSTEIN - 1970" en 1958.
Mais Boris Karloff ce sera aussi Imhotep dans "LA MOMIE" ( 1932 ), Edmond Bateman dans "LE CORBEAU" ( 1935 ), Jeckyll et Hyde dans le "ABBOT AND COSTELLO MEET DR. JECKYLL AND MR. HYDE" ( 1953 ) et le rôle récurrent de Mr. Wong dans la série des "MR. WONG" de 1938 et 1939.
Et pourtant on s'en souvient plus dans son rôle de monstre à la démarche gauche découvrant la vie et pourchasser pour un crime qu'il n'a pas commis : celui de re-naître des cendres de cadavres et de l'esprit d'un dément. La mort de la petite fermière de Maria étant plus l'accident d'un enfant un brin autiste que le crime d'un assassin à mes yeux :( :( :(

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Entrant donc à reculons ( voir sa première apparition en mouvement, ma-gni-fi-que !!! ) au panthéon des monstres sacrés du cinéma imités mais jamais égalés, ce monstre - qui devait plus ressembler au golem du film de 1915 avant de devenir ce qu'il est après quatre heures de maquillage quotidien, éloignant Boris Karloff du reste de la distribution - sera le rôle de sa vie pour Karloff, sans pour autant l'avoir enfermé dans ce rôle à vie à l'inverse d'un Lugosi éternellement drapé de la soie noire et des crocs du vampire Dracula, tiens-je encore à préciser.
Et s'il est trop souvent associé au monstre créé par la jeune Mary Shelley lors d'une nuit de 1816 en Suisse, ce monstre de Frankenstein voit tout de même plus ses origines cinématographiques provenir de l'adaptation théatrale de 1927 que John L. Baldertson, engagé comme scénariste sur ce film, re-écrira suite à son succès sur ce "DRACULA" de Tod Browning avant de continuer sur "LA MOMIE", "LA MARQUE DU VAMPIRE", "LA FIANCÉE DE FRANKESTEIN", "LA FILLE DE DRACULA", "LE PRISONNIER DE ZENDA",...

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S'éloignant des raisons personnelles du roman qui font que l'étudiant Frankenstein crée au premier étage de sa chambre un être immortel de toute pièce, qu'il reniera après l'avoir créé et le laissant développer seul ses connaissances ( puisqu'à l'origine le monstre est doué d'intelligence et de la parole ) pour finalement le pourchasser pendant des années en vue de le détruire - comme le fera en 1994 Kenneth Branagh dans son "MARY SHELLEY'S FRANKENSTEIN" encore critiqué et pourtant fidèle - Whale, Balderston, Faragoh et Fort vont offrir au monde et àla culture une référence en la matière en faisant d'une nuit décrit sur une simple ligne une nuit d'orage où vont se mêler appareillages électriques et corps à demi-nu sous des linceuls blancs une résurrection kristik blasphématoire donnant (re)naissance à un monstre muet, gauche et tendre derrière ses airs de brute, qu'aimera à torturer un assistant bossu ( ajout typiquement cinématographique ) du nom d'Igor dans les versions suivantes et suivantes :twisted: :twisted: :twisted:

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Car si je ne m'attarde que sur le monstre et Boiris Karloff ( et vice-versa, les deux étant maintenant intimement liés ), il ne faudra(it) pas oublier le reste de la distribution avec l'excellente mais trop courte apparition en assistant hideux et méchant de Dwight Frye, associé à ce rôle de Fritz après la démence de son interprétation de Renfield dans le "DRACULA" de Tod Browning de la même année et qui y restera cantonner comme pourra le témoigner son rôle de patient hystérique dans ce "MAN WHO FOUND HIMSELF" de 1937 :twisted: :twisted: :twisted:
Mae Clarke venant apposer le charme de ses 21 ans dans le doux rôle de cette fiancée d'Elizabeth délaissée par un Henry Frankenstein accaparé par sa folie créatrice et sous la protection du meilleur ami Victor ( prénom pourtant de Frankenstein par la suite ) après avoir été une "GOOD BAD GIRL" la même année et de finir sa vie et sa carrière dans la série à succès américaine "General Hospital".
La lourde tâche d'incarner ce rôle principal de docteur fou, de scientifique possédé de Frankenstein depassé au point d'en devenir le second rôle d'un récit éternel héritant à l'acteur britannique ( bien que né à Saint-Malo en France ), héritier d'une tradition militaire et d'un aïeul célèbre ( apparaissant dans la biographie cinématographique "CLIVE OF INDIA" de 1935 ) mais qu'une mauvaise chute de cheval dirigera vers le cinéma et ce "FRANKENSTEIN", "LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN", "MAD LOVE, LES MAINS D'ORLAC" avant de mourir à l'âge de 37 ans des suites de son alcoolisme notoire :evil: :cry: :?

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Car, hélàs, oui, si ce bon Frankenstein avait trouvé comment (re)donner la vie éternelle, il n'en aura pas été de même pour son interpêtre... qui reste tout de même l'un des plus grands si ce n'est LE plus grand Frankenstein avec ce célèbre "it's alive, it's alive !!!" que plus d'un film réinterprétant le mythe du monstre de Frankenstein utilise et use en inserts ou en fond sonore sous prétexte d'une diffusion du film de 1931 dans un poste de télévision :wink: :twisted: :lol:

Et ce sera donc fin 1931 que sortira sur les écrans américains ce film de 290 000 dollars après 35 jours de tournage et plusieurs remaniements scénaristiques ( faisant d'un moulin une tour de guet pour laboratoire de Frankenstein avant de laisser la fin se passer dans un moulin ) et de trop grandes coupes dûes à la censure de l'époque ( refusant de laisser Frankenstein dire "Now I know what it feels like to be God!" ), qui imposera également un prologue narrant le concept de l'histoire du film et une happy end hollywoodienne - que l'on retrouve sur cette excellente édition dividi.

Film un brin intemporel avec ses paysans aux allures de provinciaux bavarois, autrichiens d'un siècle passé ( XIXème ) face aux costumes des années 1930 des chatelains, Frankenstein et ses amis compris, où la manipulation de la foudre en électricité conductrice et un lourd appareillage électrique ne font pas oublier qu'aucune radio, ni voiture, ni même une arme ( les paysans n'ayant que torches et fourches pour pister le monstre ) n'apparait dedans, le film de Whale est à travers ses paysages américains et reconstitutions en studios le plaçant dans une ville transalpine européenne fictive et imaginaire ( bien que de tonalité allemande avec une population ne parlant qu'un anglais parfait et sans accent, dénué de "Herr", "Frau" et autres "Danke Schön" ) plus un film universel qu'Universal sur la compréhension des choses et l'acceptation des différences.
"FRANKENSTEIN" un film contre le racisme sous toutes ses formes qu'elles soient ? Accepter son enfant même s'il est handicapé contrairement à un Henry Frankenstein qui enferme dans un donjon sous la garde sadique d'un assistant son enfant tant désiré pourtant ? Ouvrir ses yeux, ses mains et son coeur à un étranger, même difforme, comme le fait la petite Maria au bord de ce lac ? Etc, etc. Je n'sais pas mais il me plait de le croire avant de me dire que tout de même ce film et sa suite, "LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN", reste la meilleure version du mythique monstre de Frankenstein avant l'hommage comique mais point irrévérencieux "FRANKENSTEIN JUNIOR" de Mel Brooks, fidèle point par point ou presque à ses deux films, et ce "MARY SHELLEY'S FRANKENSTEIN" de Kenneth Branagh qui lui retournait aux origines littéraires de ce monstre kult avec un Robert De Niro parlant et philosophant , sans oublier les étendues glacées de l'Antartique :twisted: :twisted: :twisted: :twisted:
Le téléfilm de 1973, "Frankenstein : The True Story" avec David MacCallum étant aussi très bon pour moi bien qu'en deux parties mais obligatoirement en deux parties puisque se raccrochant au roman et aux conditions dans lequel il fut rédigé, Polidori, Shelley mari et femme apparaissant dedans que je me souvienne...

Raah oui, la note : 6/6 avant que je retourne vérifier combien j'ai mis à son concurrent vampirique, mince :? :twisted: :lol:
Et oui, j'aime la merde : "LA REINE DES DAMNÉS" et la série ( des ) "HIGHLANDER".
Comme je déteste "MATRIX" et ses séquelles...

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Message par Otis » jeu. janv. 11, 2007 12:38 pm

Vu finalement hier soir, hé oui. Loin de l'intrigue de Shelley, même s'il en prend les grands traits dramatiques, ce Frankenstein propose une version intéressante du récit initial et se débarrasse des digressions biographiques, du voyage dans le Nord et autres péripéties. On retiendra surtout que le monstre ne parle pas, contrairement à celui du récit de Shelley où, au contraire, le monstre use d'une langue digne d'un Lord. Puis, vint la première rencontre, le premier regard de Karloff qui en effet reste digne de sa réputation. Ses gestes font son dialogue et l'art du comédien s'exprime avec talent à l'image de cette scène magnifique, à la fois brutale et pleine de poésie où la petite fille est comparée à une fleur qui hélas ne flotte pas. Whale est assez complet dans sa mise en scène, et je ne suis pas prêt d'oublier ce plan magistral, peinture habitée avec ce moulin en flammes, qui éclate par sa flamboyance dans ce noir étouffant au milieu des roches. Les acteurs ne sont pas niais et un brin d'humour s'insère dans le film avec ce grand-père décidément très grinche, et perfide à la fois. L'acteur qui joue Frankenstein s'en sort bien. Il faudra surtout remarquer que la puissance dramatique fait effet, et un frisson émotif est obligé à la vue du film qui dure une petite heure. Un très joli film au final.
Dernière modification par Otis le jeu. janv. 11, 2007 12:52 pm, modifié 1 fois.

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Message par DPG » jeu. janv. 11, 2007 12:45 pm

Bravo pr le texte en tt cas :wink:
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "

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Message par fantomas 2 » jeu. janv. 11, 2007 2:21 pm

En fait, le dialogue comprend quelques mots d'allemand, le bourgmestre en colère après son entrevue avec le Baron Frankenstein (le père du savant) le qualifiant de "Herr Baron" ! par ailleurs, des prénoms comme Hans, Fritz, Ludwig... sont assez typés.

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Otis
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Message par Otis » jeu. janv. 11, 2007 2:46 pm

Ah oui je voulais relever une petite incohérence que je trouve gênante avec le recul.
Spoilers :
Quand Karloff jette Frankenstein et que ce dernier se fracasse le dos contre une aile... Il réussit à rester en vie ? Je trouve ça un peu gros, même si l'effet est bien fait et qu'on dirait qu'un bonhomme en mousse est passé par là :roll:
:mrgreen:

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Message par fantomas 2 » jeu. janv. 11, 2007 3:20 pm

Otis a écrit :Ah oui je voulais relever une petite incohérence que je trouve gênante avec le recul.
Spoilers :
Quand Karloff jette Frankenstein et que ce dernier se fracasse le dos contre une aile... Il réussit à rester en vie ? Je trouve ça un peu gros, même si l'effet est bien fait et qu'on dirait qu'un bonhomme en mousse est passé par là :roll:
:mrgreen:
Il reste en vie parce que cette fin a été imposée à James Whale par le studio. Le film se terminait par la mort du jeune savant, tombé du haut du moulin. Ce qui légitimait par ailleurs le rôle de Victor (John Boles) qui ne sert plus à grand-chose dans le film si Henry survit, puisque sa fonction dans le scénario est d'être amoureux d'Elizabeth lui aussi...
Universal, après preview, décida donc d'ajouter cet épilogue dans lequel on voit le jeune baron alité, Elizabeth à son chevet. Sauf, si tu regardes bien, que ce n'est pas Colin Clive qui est dans le lit, et je ne suis même pas sûr que la fille soit Mae Clarke. Colin Clive était déjà reparti en Angleterre, et ce n'est pas James Whale qui a tourné cette ultime séquence, où l'on voit aussi Frederick Kerr (le vieux baron) porter un toast "au futur héritier de la maison Frankenstein"...

Quatre ans plus tard, tu remarqueras que dans "La fiancée... ", James Whale, après le prologue où l'on voit Mary Shelley et son mari, avec leur ami Lord Byron, enchaîne avec la mort (supposée) de Colin Clive, que l'on ramène au château, alors que tout le monde pleure et qu' Elizabeth se voit déjà veuve ! autrement dit, Whale ne tient aucun compte de la séquence qu'on a rajouté, derrière son dos, à son premier "Frankenstein". C'est si vrai que lorsque, vers la fin des années trente, les deux films furent repris au même programme, cette fin fut coupée dans le premier "Frankenstein", qui se terminait donc par la "mort" du jeune savant, qui ne "ressuscitait" que dans le second film...

Le gag, c'est que Whale voulait encore faire mourir Henry Frankenstein à la fin de "La fiancée... " et c'est pour çà que, lorsque le laboratoire explose, on peut voir Frankenstein plaqué contre le mur, donc mourir avec Pretorius, le Monstre, et la Créature femelle, alors que le montage de cette scène nous le montre au contraire parvenant à s'enfuir avec Elizabeth... (à noter que dans un premier état du film, cette dérnière mourait aussi, assassinée par Karl, et c'était son coeur que le savant, sans en avoir connaissance, greffait à la fiancée du Monstre !)

Bref, on peut se demander à quoi auraient ressemblé les deux "Frankenstein" de Whale, cet authentique génie, si les producteurs timorés de la Universal ne lui avaient pas mis sans cesse des bâtons dans les roues ! chacun sait d'ailleurs que c'est Universal qui a massacré "The Road Back", la suite de "A l'ouest, rien de nouveau", également réalisé par Whale et qui, dans sa première version, était peut-être le chef-d'oeuvre du réalisateur (on évoque cette affaire dans "Gods and Monsters", le film de Bill Condon).

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Message par Otis » jeu. janv. 11, 2007 4:26 pm

Merci pour ces précisions fantomas, je n'ai par contre pas voulu lire ton avant-dernier paragraphe - car étant sur le point de regarder la fiancée bientôt... :oops:

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Message par milton arbogast » mar. mars 13, 2007 10:32 pm

...juste pour dire en passant que je l'ai revu hier soir, et que voilà, ça reste trés émouvant de revoir ce pillier fondateur de tout un pan de l'épouvante cinématographique.
Karloff touche au génie, Colin Clive et Dwight Frye ne sont pas en reste.
le laboratoir, le moulin en feu, l'echange des cerveaux, la création ...c'est génial et puis c'est tout!
Je donnerais tout l'or du monde pour savoir comment le spectateur lambda de 1931 pouvait recevoir un tel truc, pour ETRE un spectateur de 1931 decouvrant cette merveille.

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Message par fantomas 2 » mar. mars 13, 2007 11:50 pm

Bien que je ne l'aie pas vécue, cette sortie originale de "Frankenstein" en France, j'en ai tellement entendu parler par ma mère, qui vit le film au "Roxy-Rochechouart" (cherchez pas, c'est un grand magasin maintenant, mais dans les années cinquante il existait encore) et en restait encore impressionnée plus de vingt-cinq ans plus tard, que je peux m'en faire une idée. Je sais qu'on en parla durant des mois, et l'impression première des spectateurs, qui ne connaissaient pas encore Boris Karloff (malgré les... 80 films déjà tournés par lui !) fut que cet acteur était un "géant", tant la mise en scène de Whale arrive à le suggérer. Il y eut même un critique français pour parler du "gigantesque Boris Karloff", et c'est bien à sa taille (apparente) qu'il faisait allusion ! de nos jours, on dirait plutôt çà de son talent...
En fait, et c'est assez amusant, ce qui flanqua la trouille à ma mère - elle avait 24 ans lors de la sortie du film à Paris, en 1932 - ce fut, dès le début du film, le bossu ricanant incarné par Dwight Frye. En tout cas, c'est ce qu'elle racontait encore dans le milieu des années cinquante, alors que je n'avais pas encore vu le film moi-même (il ne ressortit qu'en 1958, au "Midi-Minuit").
Je sais aussi que le film fit l'admiration des surréalistes, et Marcel Carné, entre autres, a écrit des phrases mémorables sur "Frankenstein". D'une façon générale, les films de James Whale furent fort bien accueillis en France. Lorsque "La fiancée de Frankenstein" fut présenté en France, pas moins de sept affiches différentes furent collées sur les murs des villes... Paul Gilson, dans "Ciné-Magic", écrivait à propos d'un autre chef-d'oeuvre du réalisateur: "Cet "Homme invisible" de James Whale est l'un des plus beaux films que je connaisse. Un chef-d'oeuvre où la poésie envahit les images...".
Je crois qu'on peut dire la même chose de "Frankenstein" et de sa suite, et du splendide "The Old Dark House". Et aussi de quelques autres films de Whale sans rapport avec le fantastique, comme "Journey's End", "Waterloo Bridge", "L'homme au masque de fer", "Show-Boat"...

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Message par milton arbogast » mer. mars 14, 2007 9:53 am

fantomas 2 a écrit :...
En fait, et c'est assez amusant, ce qui flanqua la trouille à ma mère - elle avait 24 ans lors de la sortie du film à Paris, en 1932 - ce fut, dès le début du film, le bossu ricanant incarné par Dwight Frye. ...
je la comprend la pauvre, Dwight frye est incroyablement malsain dans son personnage de sadique dégénéré, et il est difficile d'avoir la moindre empahie pour lui quand la creature le penddans sa cellule!
il est finalement beaucoup plus effrayant que Karloff parcerque l'on sent chez lui une vraie mechanceté fonciere.

En le revoyant, j'ai aussi était fort impressionné par la mise en scéne de Whale et sa camera trés mobile, assez étonnant en ces temps de debut du parlant.

...et dire que ce film a été fait il a pres de 80 ans! Quel merveilleuse machine à remonter le temps que le cinéma quand même!

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Message par fantomas 2 » dim. mars 18, 2007 11:07 pm

J'ai trouvé cette affiche suédoise de "Frankenstein" sur le Web.
Sans doute la plus étrange que j'aie jamais vue, par rapport au film !
Je suis incapable de dire si je la trouve belle ou pas... mais étrange, sans aucun doute. Le genre de truc qui reste en tête... c'était peut-être l'effet désiré, après tout.

URL=http://imageshack.us]Image[/URL]

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Re: "FRANKENSTEIN" de James Whale ( 1931 )

Message par niko13 » ven. juin 27, 2008 11:07 am

Le film, ainsi que "Bride...", est ressorti dans 3 salles parisiennes cette semaine (dont le Mac Mahon), dans des copies "restaurees". Quelqu'un a-t-il eu l'occasion de se rendre compte de l'etat du film ?
What the fuck did I do ?

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Re: "FRANKENSTEIN" de James Whale ( 1931 )

Message par arioch » ven. juin 27, 2008 11:23 am

niko13 a écrit :Le film, ainsi que "Bride...", est ressorti dans 3 salles parisiennes cette semaine (dont le Mac Mahon), dans des copies "restaurees". Quelqu'un a-t-il eu l'occasion de se rendre compte de l'etat du film ?
Cher Niko, déjà que les spectateurs ne se déplacent pas pour voir SPEED RACER, alors imagine... Neanmoins, si tu prevois d'aller voir l'un ou l'autre voire les deux, je t'accompagne, dis moi quand et je serais ton Karloff ! :D
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Re: "FRANKENSTEIN" de James Whale ( 1931 )

Message par Manolito » ven. juin 27, 2008 11:35 am

Les reprises font parfois des jolis scores par copie dans des salles pour habitués ("Les tueurs" de Siodmak" récemment, "Le jardin des Finzi Contini" l'année dernière) ! Il ne faut pas croire, il y a tout de même un public...

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Re: "FRANKENSTEIN" de James Whale ( 1931 )

Message par niko13 » ven. juin 27, 2008 11:37 am

arioch a écrit :
niko13 a écrit :Le film, ainsi que "Bride...", est ressorti dans 3 salles parisiennes cette semaine (dont le Mac Mahon), dans des copies "restaurees". Quelqu'un a-t-il eu l'occasion de se rendre compte de l'etat du film ?
Cher Niko, déjà que les spectateurs ne se déplacent pas pour voir SPEED RACER, alors imagine... Neanmoins, si tu prevois d'aller voir l'un ou l'autre voire les deux, je t'accompagne, dis moi quand et je serais ton Karloff ! :D
Ben, ca sera pas avant la semaine prochaine malheureusement (pour cause de week-end prolonge a Londres avec visionnage de Hulk dans la foulee). Mais la perspective de voir ces deux chefs d'oeuvre sur grand ecran, ca me rends tout foufou !! :D

Et puis, moi j'ai vu Speed Racer, na ! :D
What the fuck did I do ?

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