Alias "Honogurai mizu no soko kara"
Yoshimi Matsubara, une jeune femme divorcée, commence à vivre seule avec sa fille en âge d'aller à l'école maternelle. Elles s'installent dans un immeuble mal entretenu en attendant de trouver mieux. Des incidents étranges se multiplient dans le quartier, incidents liés à la disparition mystérieuse d'une fillette, quelques temps auparavant...
"Dark water" fut le retour en grâce de Hideo Nakata après l'accueil mitigé de "Ring 2". En prenant une veine classique du film de fantômes (récit centré sur un personnage féminin dépressif et mal dans sa peau : cf. "la maison du Diable", "Les innocents" et, plus récemment, "Les autres") et en la situant dans un contexte contemporain, il signe une oeuvre réussie, particulièrement dans son rendu de l'atmosphère à la fois banal et surréel de son immeuble miteux. Les séquences de terreur sont bien menées et le récit, bien qu'il soit lent et peu dense, ne laisse jamais s'installer l'ennui. Un reproche toutefois : un twist final que j'ai trouvé très mal amené et un peu grossier dans sa volonté mélodramatique. Quoi qu'il en soit, Nakata, signe encore un bon film de fantômes classique.
Vu sur le DVD français studiocanal locatif ( vf et vo 5.1, format 1.85 (16/9) et pas de bonus).
On note que ce film, sorti en salles en France et en DVD dans de nombreux pays est, purement et simplement inédit aux USA, tous formats confondus, alors que va y sortir un remake. Un bel exemple de protectionisme déloyal !
Dark Water (2002) de Hideo Nakata
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Re: "Dark Water" (2002) de Hideo Nakata
L'original sortira sûrment en salles en même temps que le remake, un peu comme THe Grudge.Manolito a écrit :Alias "Honogurai mizu no soko kara"
On note que ce film, sorti en salles en France et en DVD dans de nombreux pays est, purement et simplement inédit aux USA, tous formats confondus, alors que va y sortir un remake. Un bel exemple de protectionisme déloyal !
houla je deterre ce sujet... mais je viens de revoir pour la 3 eme fois ce chef d'oeuvre ( et je pese mes mots) de nakata ...
les cotés horrfiques ne me font donc plus sursautés , certes , mais la relation entre la fille et sa mere sont transcendés a chaque vision...
la pluie , le gris /vert omnipresent , les bruits , les non dits ... le climax du film est parfait ...
le plus beau film de H nakata , sans conteste..
les cotés horrfiques ne me font donc plus sursautés , certes , mais la relation entre la fille et sa mere sont transcendés a chaque vision...
la pluie , le gris /vert omnipresent , les bruits , les non dits ... le climax du film est parfait ...
le plus beau film de H nakata , sans conteste..
- Teurk le Sicaire
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Re: "Dark Water" (2002) de Hideo Nakata
Une redécouverte au cinéma qui fait grand bien, tant mon souvenir d'époque (il y a 20 ans !) était affadi. Dark Waters ne souffre absolument pas de son âge car il a le bon goût de proposer une réflexion sociale suffisamment étoffée pour qu'elle suffise d'elle-même à provoquer l'angoisse et l'oppression. Le fait de revoir le film en tant que parent joue en effet sur l'affiliation émotionnelle à cette mère en cours de divorce et qui se confronte à la violence sourde de la société nippone, tout en jugement faussement policé et en mise discrète au ban. Le déménagement dans l'immeuble décrépi (parfaitement choisi), en bout de chemin, peuplé de quelques vieillards (magnifique concierge) donne tout son sens à ce rejet ; le spectre n'apparait presque que comme l'emmerdement de trop avec sa manie de déclencher des dégâts des eaux.
L'angoisse générée par l'intrusion du fantastique est donc un prolongement du drame familial, amplifiant l'écho des abandons maternels traumatiques qui frappent ces différentes générations de personnages. Pour autant, Nakata maitrise bien cet aspect du film et parvient à persécuter son héroïne comme son spectateur avec un simple cartable rouge. Il joue de manière perfide avec nos nerfs, soufflant l'apaisement avec l'arrivée de l'avocat pour mieux en revenir à l'inéluctable horrifique. Dommage qu'il surligne parfois un peu trop le script, mais ces petits loupés s'effacent derrière de jolies idées de mises en scène, avec notamment un bel emploi de l'eau. Des ponts thématiques peuvent ainsi être faits avec des éléments déjà présents dans Ring. Enfin, les acteurs servent bien le script ; on évite le syndrome endive, trop fréquent dans le cinéma japonais moderne.
Si Ring demeure une étape clé de ma cinéphilie fantastique, il s'avère que Dark Waters tire finalement profit de son âge pour mieux révéler ses atouts.
L'angoisse générée par l'intrusion du fantastique est donc un prolongement du drame familial, amplifiant l'écho des abandons maternels traumatiques qui frappent ces différentes générations de personnages. Pour autant, Nakata maitrise bien cet aspect du film et parvient à persécuter son héroïne comme son spectateur avec un simple cartable rouge. Il joue de manière perfide avec nos nerfs, soufflant l'apaisement avec l'arrivée de l'avocat pour mieux en revenir à l'inéluctable horrifique. Dommage qu'il surligne parfois un peu trop le script, mais ces petits loupés s'effacent derrière de jolies idées de mises en scène, avec notamment un bel emploi de l'eau. Des ponts thématiques peuvent ainsi être faits avec des éléments déjà présents dans Ring. Enfin, les acteurs servent bien le script ; on évite le syndrome endive, trop fréquent dans le cinéma japonais moderne.
Si Ring demeure une étape clé de ma cinéphilie fantastique, il s'avère que Dark Waters tire finalement profit de son âge pour mieux révéler ses atouts.
Re: Dark Water (2002) de Hideo Nakata
Le film est tiré d'un roman de Koji Suzuki paru initialement en 1996 (et en 2003 chez nous) - tout comme la série des Ring. Pour avoir vu cette semaine un sujet sur le Cecil Hotel de Los Angeles et la disparition mystérieuse de Elisa Lam en janvier 2013, il est étonnant de voir la similitude de ce fait divers avec le roman et le film :
Spoiler : :
- Teurk le Sicaire
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Re: Dark Water (2002) de Hideo Nakata
La réalité, en panne d'inspiration, en viendrait donc à copier le cinéma ? Damned !