Le faiseur d'épouvante / The manitou- William Girdler- 1978
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- eric draven
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- Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...
Le faiseur d'épouvante / The manitou- William Girdler- 1978
Le faiseur d'épouvante: Enceinte de la nuque, elle accouche d'un sorcier visqueux!
Une femme decouvre une tumeur qui grossit de jour en jour sur sa nuque. Il s'agit en fait d'un foetus!!!!! Un sorcier indien diabolique, Misquamacus, est entrain de se reincarner à l'interieur...
Tiré du roman de Graham Masterson, The manitou fut la dernière réalisation de William Girdler en 1978.
Plus tâcheron qu'artisan de séries B, Girdler signe un de ses meilleurs films. Un de ses meilleurs films ne signifie pas que The manitou soit une totale réussite mais force est de constater que c'est une assez bonne surprise.
Le problème est qu'il alterne trop souvent bonnes séquences et mauvaises. A chaque bon effet correspond un effet raté. Les grands moments d'épouvante tombent donc vite à l'eau avec l'humour déplacé et incongru des séquences qui suivent. Si l'humour pouvait fonctionner dans le roman, il est insupportable dans le film et en désamorce toute l'horreur et toute l'horreur que Girdler tente de mettre en scéne avec un certain talent.
Le gros problème de The manitou est le choix d'un Tony Curtis flasque, cabotinant à souhait, complètement à coté de son personnage qu'il rend insupportable, clown farfelu incapable de montrer toute la peur et l'horreur ressenti par son rôle. Curtis refait son numéro d' Amicalement vôtre comme s'il ne s'était pas rendu compte qu'il avait quitté la série. Gros handicap donc qui fait que le film ne fonctionne qu'à moitié, incapable de vraiment effrayer.
Certains effets spéciaux sonnent un peu trop artificiels comme ce manitou-lézard en surimpression ou le final dans l'espace, façon Star wars, où les protagonistes se retrouvent dans la voie lactée à grands renforts de rayons laser.
Mais Le faiseur d'épouvante contient d'excellents moments digne des meilleurs films d'épouvante et certaines scènes resteront dans les mémoires:
-l'immonde tumeur grossisant sur la nuque de Karen
-la séance de spiritisme où la tête visqueuse du manitou sort de la table
-la lévitation et la mort de Mme Gertz
-et surtout la naissance abominable de Misquamacus sortant de la nuque démesurée de Karen, Misquamacus, créature naine difforme et gluante glissant sur le sol tel un ver.
On ajoutera à cela quelques beaux décors comme l'hopital transformé en glace et une magnifique partition musicale signée Lalo schiffrin.
Il est dommage que Girdler ait trop laissé de coté tout le fabuleux univers de la magie indienne présent dans le roman, réduisant le personnage de Singin' Rock à son strict minimum.
The manitou, c'est l'une des peurs premières de notre société, celle du cancer, de la tumeur infâme et si redoutée mais également toute la peur née de la culpabilité et de la honte du génocide indien qui resurgit ici sous l'aspect de cette terrible maladie, terrible symbole dans lequel renait nos craintes les plus profondes.
C'est pour détruire notre civilisation que Misquamacus renait en Karen, la vidant de ses forces, la tuant lentement. C'est en quelque sorte un juste retour aux choses. Ne fait il pas ce que l'homme blanc a fait à son peuple quelques siècles plus tôt en le dépouillant et le massacrant?
Et l'Histoire n'est qu'un cercle vicieux. L'Homme blanc s'attaque de nouveau à lui pour le détruire, le transformant en monstre et ce bien avant qu'il ne voit le jour. Pour l'anéantir, on va même chercher un homme-medecine, un indien qui va s'allier à l'homme blanc.
C'est le combat de notre technologie, de notre monde dit civilisé representé par cet hopital moderne où se croisent nos seuls Dieux, Argent et Technologie contre une civilisation antique disparue par la bêtise humaine.
Cet aspect aurait mérité d'être également beaucoup plus approfondi.
Aux cotés de l'erreur Curtis, on retrouvera avec plaisir Susan Strasberg dans le rôle de karen ainsi que Burgess Meredith ou Michael Ansora.
L'immonde Misquamacus est interprété par deux acteurs de petites tailles Joe Gieb qui fut le blob visqueux d'Une créature de rêve ou le nain de Hurlements 6 et Felix Silla, l'inoubliable petit robot de la série Buck Rogers, ce dernier apparaissant dans les scènes d'action.
Malgré ses défauts notamment de casting, The manitou reste donc un bien beau film à découvrir qui parviendra à effrayer par moment.
On regrettera que le film en France et la VHS existante aient été amputés de certaines scénes gore comme le massacre des policiers et quelques beaux depeçages. Tout comme l'IGNOBLE version VHS pan and scannée et hyper sombre! Un désastre!
Et pour le plaisir Misquamacus qui m'a fait rêver étant gosse ici joué par Joe Gieb
QUI POURRAIT ME TROUVER UNE PHOTO DE JOE AU NATUREL????PLIIIIIIIIIIIIIIIZ!!!!!!!!!!!!!
Une femme decouvre une tumeur qui grossit de jour en jour sur sa nuque. Il s'agit en fait d'un foetus!!!!! Un sorcier indien diabolique, Misquamacus, est entrain de se reincarner à l'interieur...
Tiré du roman de Graham Masterson, The manitou fut la dernière réalisation de William Girdler en 1978.
Plus tâcheron qu'artisan de séries B, Girdler signe un de ses meilleurs films. Un de ses meilleurs films ne signifie pas que The manitou soit une totale réussite mais force est de constater que c'est une assez bonne surprise.
Le problème est qu'il alterne trop souvent bonnes séquences et mauvaises. A chaque bon effet correspond un effet raté. Les grands moments d'épouvante tombent donc vite à l'eau avec l'humour déplacé et incongru des séquences qui suivent. Si l'humour pouvait fonctionner dans le roman, il est insupportable dans le film et en désamorce toute l'horreur et toute l'horreur que Girdler tente de mettre en scéne avec un certain talent.
Le gros problème de The manitou est le choix d'un Tony Curtis flasque, cabotinant à souhait, complètement à coté de son personnage qu'il rend insupportable, clown farfelu incapable de montrer toute la peur et l'horreur ressenti par son rôle. Curtis refait son numéro d' Amicalement vôtre comme s'il ne s'était pas rendu compte qu'il avait quitté la série. Gros handicap donc qui fait que le film ne fonctionne qu'à moitié, incapable de vraiment effrayer.
Certains effets spéciaux sonnent un peu trop artificiels comme ce manitou-lézard en surimpression ou le final dans l'espace, façon Star wars, où les protagonistes se retrouvent dans la voie lactée à grands renforts de rayons laser.
Mais Le faiseur d'épouvante contient d'excellents moments digne des meilleurs films d'épouvante et certaines scènes resteront dans les mémoires:
-l'immonde tumeur grossisant sur la nuque de Karen
-la séance de spiritisme où la tête visqueuse du manitou sort de la table
-la lévitation et la mort de Mme Gertz
-et surtout la naissance abominable de Misquamacus sortant de la nuque démesurée de Karen, Misquamacus, créature naine difforme et gluante glissant sur le sol tel un ver.
On ajoutera à cela quelques beaux décors comme l'hopital transformé en glace et une magnifique partition musicale signée Lalo schiffrin.
Il est dommage que Girdler ait trop laissé de coté tout le fabuleux univers de la magie indienne présent dans le roman, réduisant le personnage de Singin' Rock à son strict minimum.
The manitou, c'est l'une des peurs premières de notre société, celle du cancer, de la tumeur infâme et si redoutée mais également toute la peur née de la culpabilité et de la honte du génocide indien qui resurgit ici sous l'aspect de cette terrible maladie, terrible symbole dans lequel renait nos craintes les plus profondes.
C'est pour détruire notre civilisation que Misquamacus renait en Karen, la vidant de ses forces, la tuant lentement. C'est en quelque sorte un juste retour aux choses. Ne fait il pas ce que l'homme blanc a fait à son peuple quelques siècles plus tôt en le dépouillant et le massacrant?
Et l'Histoire n'est qu'un cercle vicieux. L'Homme blanc s'attaque de nouveau à lui pour le détruire, le transformant en monstre et ce bien avant qu'il ne voit le jour. Pour l'anéantir, on va même chercher un homme-medecine, un indien qui va s'allier à l'homme blanc.
C'est le combat de notre technologie, de notre monde dit civilisé representé par cet hopital moderne où se croisent nos seuls Dieux, Argent et Technologie contre une civilisation antique disparue par la bêtise humaine.
Cet aspect aurait mérité d'être également beaucoup plus approfondi.
Aux cotés de l'erreur Curtis, on retrouvera avec plaisir Susan Strasberg dans le rôle de karen ainsi que Burgess Meredith ou Michael Ansora.
L'immonde Misquamacus est interprété par deux acteurs de petites tailles Joe Gieb qui fut le blob visqueux d'Une créature de rêve ou le nain de Hurlements 6 et Felix Silla, l'inoubliable petit robot de la série Buck Rogers, ce dernier apparaissant dans les scènes d'action.
Malgré ses défauts notamment de casting, The manitou reste donc un bien beau film à découvrir qui parviendra à effrayer par moment.
On regrettera que le film en France et la VHS existante aient été amputés de certaines scénes gore comme le massacre des policiers et quelques beaux depeçages. Tout comme l'IGNOBLE version VHS pan and scannée et hyper sombre! Un désastre!
Et pour le plaisir Misquamacus qui m'a fait rêver étant gosse ici joué par Joe Gieb
QUI POURRAIT ME TROUVER UNE PHOTO DE JOE AU NATUREL????PLIIIIIIIIIIIIIIIZ!!!!!!!!!!!!!
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
Re: Le faiseur d'épouvante / The manitou- William Girdler- 1
Toi t'as bossé à "Infos du Monde" !eric draven a écrit :Le faiseur d'épouvante: Enceinte de la nuque, elle accouche d'un sorcier visqueux!
- stebzh
- Messages : 546
- Inscription : lun. nov. 22, 2004 9:27 am
- Localisation : Craggy Island
- Contact :
j'ai revu le film pas plus tard que dimanche
le theme final du film
clique bouton droit de la souris sur l'url, et "enregistrer la cible sous"
http://membres.lycos.fr/svp/manitou.mp3
le theme final du film
clique bouton droit de la souris sur l'url, et "enregistrer la cible sous"
http://membres.lycos.fr/svp/manitou.mp3
- Pitchblack
- Messages : 645
- Inscription : sam. mai 01, 2004 10:04 am
- Localisation : LYON
Mmmmm... ai lu le Masterton et si j'ai apprécié le contenu comme un compte rendu de partie de l'Appel de Cthulu assez sympa, çà n'en faisait pas un grand bouquin.
Pas mal de poncifs qui flirtaient avec le ridicule ("vous allez voir !!!! Vous allez avoir PEUR Bé non " ), une chute finale sur-rebattu... j'ai connu plus abouti chez Masterton (ne serait-ce que le "Portrait du Mal").
M'enfin, je regarderais bien le filmm s'il était dispo, rien que pour voir Misquamacus alive (çà c'est quand même un chouette nom de méchant).
Pas mal de poncifs qui flirtaient avec le ridicule ("vous allez voir !!!! Vous allez avoir PEUR Bé non " ), une chute finale sur-rebattu... j'ai connu plus abouti chez Masterton (ne serait-ce que le "Portrait du Mal").
M'enfin, je regarderais bien le filmm s'il était dispo, rien que pour voir Misquamacus alive (çà c'est quand même un chouette nom de méchant).
- The Mollusk
- Messages : 64
- Inscription : mar. déc. 14, 2004 1:49 pm
"Just remember that you're standing on a planet that's evolving
And revolving at nine hundred miles an hour,
That's orbiting at nineteen miles a second, so it's reckoned,
A sun that is the source of all our power.
The sun and you and me and all the stars that we can see
Are moving at a million miles a day
In an outer spiral arm, at forty thousand miles an hour,
Of the galaxy we call the 'Milky Way'.
Our galaxy itself contains a hundred billion stars.
It's a hundred thousand light years side to side.
It bulges in the middle, sixteen thousand light years thick,
But out by us, it's just three thousand light years wide.
We're thirty thousand light years from galactic central point.
We go 'round every two hundred million years,
And our galaxy is only one of millions of billions
In this amazing and expanding universe.
The universe itself keeps on expanding and expanding
In all of the directions it can whizz
As fast as it can go, at the speed of light, you know,
Twelve million miles a minute, and that's the fastest speed there is.
So remember, when you're feeling very small and insecure,
How amazingly unlikely is your birth,
And pray that there's intelligent life somewhere up in space,
'Cause there's bugger all down here on Earth."
"We are the goon squad
And we're coming to town
Beep-beep - Beep-beep"
-
- Messages : 6014
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 9:10 pm
- Localisation : Haute Normandie et parfois Ile de France!
- Contact :
- infernalia
- Messages : 403
- Inscription : mar. mai 11, 2004 1:33 pm
- Localisation : Dans la maison aux fenêtres qui rient, tout à côté de chez la Mère des Ténèbres
Houlà, si c'est fidèle au bouquin ça risque d'être bien crade !infernalia a écrit :Et puisqu'on parle des adaptations, Mais quand Mariano Baïno (le très déglingué et argentesque Dark Waters) finira t'il son "Ritual" tiré de "Rituel de chair".... ça fait 2 ans que je l'attends !!!
Deodatto n'a qu'à bien se tenir !
- The Mollusk
- Messages : 64
- Inscription : mar. déc. 14, 2004 1:49 pm
-
- Messages : 43
- Inscription : mer. févr. 02, 2005 8:04 pm
merci pour cette bien belle chronique
ça fait un bout de temps que je veux voir ce film, mais pour le moment pas moyen...
j'apprécie bcp la trilogie du manitou, même si le dernier se raproche trop d'un stephen king de par ses longueurs...
hum quant à une adaptation de riuel de chair, ça peut être intéressant mais encore faudrait il que le réalisateur aille jsuqu'au bout (notamment avec le nain mutilé) et surtout qu'il zappe cette fin manichéenne et emprunte de message chrétien-guimauve
ça fait un bout de temps que je veux voir ce film, mais pour le moment pas moyen...
j'apprécie bcp la trilogie du manitou, même si le dernier se raproche trop d'un stephen king de par ses longueurs...
hum quant à une adaptation de riuel de chair, ça peut être intéressant mais encore faudrait il que le réalisateur aille jsuqu'au bout (notamment avec le nain mutilé) et surtout qu'il zappe cette fin manichéenne et emprunte de message chrétien-guimauve