Holy Flame of the Martial World – Lu Chin-ku (1983)
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Holy Flame of the Martial World – Lu Chin-ku (1983)
Un couple et ses deux enfants en bas âge essaie d'échapper à une bande de guerriers. Ceux-ci veulent en effet que les deux fugitifs leur livrent le secret du lieu où se trouve une arme redoutable : la sainte flamme. Malgré l'intervention du combattant légendaire le Fantôme (Philip Kwok), les deux parents succombent. Le fantôme recueille leur fils, mais il ne sait pas que la fille est prise en charge par les assassins. Dix huit ans plus tard, le Fantôme demande à son disciple d'aller chercher un objet mystérieux dans une caverne…
Il y a quelques temps, j'avais fait un sujet sur BUDDHA'S PALM, film complètement fou donnant dans le même genre que ZU de Tsui Hark, mais antérieur d'un an à ce dernier. On pouvait se demander si il existait d'autres films de ce type réalisés par la Shaw. La réponse est oui, il y en a au moins un autre : HOLY FLAME OF THE MARTIAL WORLD.
Réalisé la même année que ZU, on se retrouve donc en présence d'une histoire mettant en scène des guerriers légendaires dotés de pouvoirs extraordinaires. C'est une nouvelle fois l'occasion pour la Shaw de mettre en branle son département effets spéciaux, dans lequel sévissait d'ailleurs un tout jeune Gordon Chan (FIST OF LEGEND, 2000 AD, …). Les combattants sont donc capables de lancer des éclairs et autres boules de feu dessinés à même la pellicule. Typiques de l'époque, ces effets apportent un charme désuet au film.
Les chorégraphies donnent la part belle aux câbles dans des combats très aériens. (Nous somme en 1983, la même année que le DUEL TO THE DEATH de Ching Siu-tung, une référence dans le délire câblé). Cependant, l'action est un poil moins frénétique que pour BUDDHA'S PALM, ce qui n'est peut-être pas un mal, tant ce dernier était un joyeux bordel.
Au niveau des acteurs, le plus connu est Philip Kwok. Perruqué des pieds à la tête, il joue un personnage haut en couleur, dont l'attaque principale consiste en un rire dévastateur. A ses côtés, on retrouve Max Mok, acteur que l'on reverra plus tard dans IL ETAIT UNE FOIS EN CHINE 2, 3, 4 et 5 par exemple.
HOLY FLAME OF THE MARTIAL WORLD est un film sympa à regarder. Cependant, quand j'ai commence à le voir, il y avait un je-ne-sais-quoi qui m'a donné une impression de fin de règne. L'âge d'or de la Shaw était passé, et il n'y a pas de star légendaire comme un Ti Lung ou un Lo Lieh dans ce film. Néanmoins, une fois rentré dans l'histoire (et malgré quelques gags peut-être un peu lourdingues), j'ai passé un très bon moment ! A noter que le DVD Zone 3 IVL dispose d'une piste cantonnaise. La majorité des acteurs parlant cette langue, elle parait plus légitime que la piste en mandarin officielle.
Biotech is Godzilla !
Merci !Kerozene a écrit :Mais tu sais que t'es génial toi !
Tu me fais vachement envie avec tes films HK pleins de couleur funky et de trucs ouf qui volent de toutes les couleurs....
Ca faisait un bon bout de temps que je ne m'étais pas fait un film de la Shaw et je tombe sur celui-là avec ses combattants qui sont de vraies toupies humaines (ça tourne dans tous les sens). J'espère qu'il y en a d'autres. Je vais continuer à chercher pour voir.
Dans le genre fantastique il y a aussi les 4 films de la série du roi des singes par Ho Meng-hua qui sont des films très sympa, colorés et naïfs, bricolés avec des bouts de ficelles (ils datent des années 60). J'essaierai de faire un sujet dessus en juin quand mon taf me prendra moins de temps.
Biotech is Godzilla !
- masterbator
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Je viens de dégoter tout à fait par hasard le dvd Thai dans un bac à soldes et je ne regrette pas. Un pur moment de bisserie hystérique ce film C'en est même extrême tellement c'est speed (les acteurs surjouent tous à fond la caisse) les scènes s'enchainent sans baisse de rythme, un déluge de kung fu aérien et de rayons lasers qui piquent les yeux. Je me demande si je ne le préfere pas à ZU (qui finalement ne m'a pas laissé grand souvenir)
Quelques captures
Quelques captures
- Teurk le Sicaire
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Re: HOLY FLAME OF THE MARTIAL WORLD – Lu Chin-ku (1983)
Un Shaw Brother catégorie wu xia pian à effets spéciaux complètement taré qui démarre en trombe dès son introduction, avec l'irruption de 10 maitres de kung-fu bigarrés qui défoncent un couple pour leur arracher le secret de la technique du feu sacré, sans se soucier des 2 bébés accrochés à leur dos. Le débaroulage d'un justicier maitrisant le rire spectral (spectacle démentiel de spasmes zygomatiques qui éclatent ses adversaires) permet de sauver les mômes et d'assurer la vengeance dans 18 ans. Le rythme est survolté voire frénétique, ça se tabasse en cabriolant dans tous les sens, les acteurs tourbillonnent sur eux-même à en tapisser le décor de vomi, les techniques délirantes s'enchainent (ma préférée étant l’annihilation généalogique totale !) et le film s'autorise même un peu d'humour.
Bon, en vrai, le réalisateur Tony Liu s'octroie bien quelques accalmies, histoire de poser un peu ses enjeux, mais c'est pour mieux repartir ensuite à l'assaut de toutes ses idées les plus dingos : la baston contre des idéogrammes agressifs ou l'assaut des suceurs de sang qui vénèrent un cadavre millénaire (qui s'avère être anglophone !). Certains personnages demeurent mystérieux (le garçon aux serpents, qui est incarné sans explication par une femme), l'esthétique est typique de la Shaw Brothers (décors de studio, photographie scintillante) et on en sort éreinté mais comblé.
Le BR de Spectrum Film est tout-à-fait recommandable, avec des bonus intéressants.
Bon, en vrai, le réalisateur Tony Liu s'octroie bien quelques accalmies, histoire de poser un peu ses enjeux, mais c'est pour mieux repartir ensuite à l'assaut de toutes ses idées les plus dingos : la baston contre des idéogrammes agressifs ou l'assaut des suceurs de sang qui vénèrent un cadavre millénaire (qui s'avère être anglophone !). Certains personnages demeurent mystérieux (le garçon aux serpents, qui est incarné sans explication par une femme), l'esthétique est typique de la Shaw Brothers (décors de studio, photographie scintillante) et on en sort éreinté mais comblé.
Le BR de Spectrum Film est tout-à-fait recommandable, avec des bonus intéressants.
Re: HOLY FLAME OF THE MARTIAL WORLD – Lu Chin-ku (1983)
Merci pour ce retour, je n'avais pas tilté qu'il était déjà sorti. J'espère qu'ils se sont améliorés sur les sous-titres.
- Teurk le Sicaire
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- Inscription : dim. mars 20, 2005 2:54 pm