Hokuto No Ken: Ken's Rage

[MadXav]

Parlons aujourd'hui de la dernière adaptation en date de KEN LE SURVIVANT...
Sorti il y a deux ans au Japon, elle a étonnamment été commercialisée l'année dernière partout, y compris en Europe.

Très mal noté, ce jeu a surtout, a mon sens, été très peu investi par les chroniqueurs "spécialisés". Jeuxvideo.com par exemple lui donne un bien repoussant 9/20 alors que la moyenne des joueurs sur le même site lui accordent un prestigieux 15/20. Cet écart est constaté sur pratiquement tous les sites web... Alors qu'est ce qui peut provoquer un tel décalage entre la presse et les joueurs...?

En faveur de la presse, il y a tout d'abord un aspect un peu "Rude" à ce KEN. Les graphismes sont assez sommaires, les personnages un peu rigides, la maniabilité pas toujours au top... On note par ailleurs que tous les villageois que l'on croisera sont identiques. De même les punks de base ne changent pas, même de couleurs ! C'est donc très basique et potentiellement repoussant de prime abord.
D'ailleurs, nous avons tous en mémoire la triste démo proposée sur les différents Store...

Seulement voilà. Au delà de ça, le jeu propose pour les fans et les joueurs assidus de vrais trésors...
On débute donc le jeu en mode histoire en incarnant KEN, parcourant des étendues désertique relativement monotones, croisant des punks et des villageois à protéger.

Premier constat: Les cinématiques sont magnifiques et reprennent la véritable histoire de Ken à la lettre. Tout au long du jeu, on retrouveras donc TOUTES les situations et TOUS les adversaires que les lecteurs du manga auront croisé... Magnifique. On arrive au premier Boss et là, surprise, c'est bien la musique originale du dessin animé que l'on entend ! Il en sera du reste de même pour tous les Boss...

Le jeu peut être joué en version originale japonaise sous-titrée français et là, ça prend tout son sens. Les doublages Jap sont excellents et les ST parfaits. Lorsque Ken déclenche un coup spécial, se produit la même chose que dans le manga ou l'animé: L'image se fige, le nom de l'attaque apparait à l'écran et fleurissent les gerbes de sang ! A noter d'ailleurs que la violence est paramétrable.

Ken gagne de nouvelles attaques au fur et à mesure du jeu, des attaques de plus puissantes, suivant la logique de son aventure et de son apprentissage. Là encore, le respect du Manga est assuré avec Brio.

On progresse donc et les modes de jeu s'ouvrent, les personnages se débloquent. Classique. Sauf qu'ici débloquer un personnage implique débloquer SA vision de l'histoire. Entendez par là que quand on joue avec Rei par exemple, le mode histoire n'est plus celui de Ken. Rei ne joue qu'aux chapitres dans lesquels il intervient dans le manga. Et même dans ces chapitres niveaux, on note des variantes très significative qui font qu'on ne refait pas vraiment le même niveau qu'avec Ken. Avec les personnages secondaires, le mode histoire est bien évidemment plus court puisque tous les chapitres ne sont donc pas joué. Mais entre chaque chapitre, les développeurs ont pris grand soin de développer l'histoire, de lier l'ensemble afin que tout s'imbrique ou colle encore une fois avec le manga. Dans le menu de sélection des chapitres et personnages, on a d'ailleurs une ligne de temps qui replace chronologiquement tous les niveaux, les personnages et leurs interventions.

Tout comme Ken, les autres personnages ont également des 10aines de coups à débloquer, mais là encore, le jeu fait fort en allant bien plus loin. Prenons par exemple le cas de Toki qui, contrairement à Ken, ne peut faire ni coup de pied sauté, ni roulade. La mécanique de jeu s'en trouve clairement modifiée mais ce n'est pas tout. Toki est malade et pour chaque combo mené à son terme, l'homme met genou à terre et tousse. Il devient alors vulnérable aux attaques. Le bouton qui servait aux roulade pour Ken sert maintenant à "casser" les combos avant qu'ils ne déclenchent une quinte de toux qui pourrait être risquée (par exemple, si le combo ne touche pas assez d'ennemis et que l'on voit que certains resteront debout pour attaquer). Franchement technique !

Mais attaquons maintenant le mode Fiction qui lui aussi, se débloque avec l'aventure. Dans ce mode fiction, on comprend que l'éditeur TOEI a en fait réutilisé le moteur le moteur de son Dynastie Warrior et nous en sert là une véritable variante. L'histoire est complètement fictionnelle et l'on amène des troupes de villageois au combat, pour éliminer d'autre troupes, déloger des centaines de punk et occuper leurs postes avancés. On est dans le domaine du Beat-Em All de masse, avec 50 bonhommes à l'écran et de véritables carnages à mettre en scène. Le niveaux n'ont rien à voir avec ceux du mode histoire et c'est donc un tout autre jeu qui nous est proposé ici ! Et préparez vous car là encore, les personnages jouables peuvent être débloquer et entrainer de nouvelles aventures !

A tout cela s'ajoute un mode défis, des bonus à la pelle, un menu pour écouter les musiques originales, des costumes alternatifs issues du manga... Bref, la total pour un jeu incroyable riche et bien pensé. Pensé essentiellement pour les fans, ceux qui, à l'évidence, auront l'envie de pousser un peu plus loin que ne l'ont fait le différents journalistes / chroniqueurs...

Le jeu est trouvable en import anglais (avec version Jap ST FR et non-censuré) pour environ 20 ou 25 euros. Si vous aimez Ken, les jeux très longs (et assez ardus) et que vous êtes prêt à passer l’austérité technique du soft, alors lâchez vous !

[Fatalis rex]

J'ai joué à la démo et, moi aussi, j'avais trouvé ça à ch..., et pourtant j'adore le manga. Techiquement, le jeu semble dater des années 90.

[MadXav]

J'ai joué à la démo et, moi aussi, j'avais trouvé ça à ch..., et pourtant j'adore le manga. Techiquement, le jeu semble dater des années 90.

C'est le moteur des DYNASTIE WARRIORS. Donc ce qui passe quand on a 50 ennemis à l'écran passe forcément moins bien quand on n'a plus que deux personnages ! Ca concerne les graphisme et la maniabilité. En cela, la démo est effectivement l'une des plus mauvaises qui soit, faisant ressortir les défauts du soft plutôt que ses qualités...