Ciel de plomb- Giulio Petroni- 1968

[eric draven]

Réalisé la même année que La mort était au rendez vous, Ciel de plomb / E per un tetto un cielo di stelle est un petit western qui aprés une ouverture plutôt violente, un convoi est attaqué par une bande de hors la loi mené par l'impitoyable Roger Pratt, sombre ds la comédie.

On suit les pérégrinations de deux petits escrocs, Billy et Larry, qui vont s'associer vivant de menus larcins, deux héros dont on ne sait rien sauf que l'un d'entre eux est poursuivi par pratt qui veut sa peau.
Ciel de plomb est alors une suite de mesaventures plus ou moins drôles mais tjs bon enfant entre-coupée de qques scenes de gentille violence qd Pratt apparait.
Certaines de ces mesaventures sont même parfois coquaces notamment celle qui suit l'enterrement où notre bel héros courtise la veuve autour d'une belle dinde rotie.

Pour le reste, Ciel de plomb ne s'élève jamais au dessus du niveau d'une gentillette comédie sur fond de western spaghetti traditionel.
Un tres beau scope, une belle musique de Morricone et un Giuliamo Gemma aux éclatantes dents blanches, escroc au grd coeur, escorté par un Mario Adorf ds le rôle du comparse un peu naif.

Une gentille distraction, ni plus ni moins!

[eric draven]

[el hombre lobo]

la photo s'affiche pas Eric

sinon c'est sorti en video en France ?

[noar13]

en tout cas il y a un dvd jap

[eric draven]

la photo s'affiche pas Eric

sinon c'est sorti en video en France ?

Point de VHS francaise à ma connaissance, Ciel de plomb- retitrage ridicule vu le titre original- est le titre de son passage TV sur la cable. Il existe une VHS italienne, un DVD jap et un DVD italien dispo a 12E.

La photo ne s'affiche pas? elle s'affiche chez moi...

J'en remet d'autres :

[savoy1]

Pour ma part, je trouve que c'est un western à découvrir tant il est ambigü, les moments de pure noirceur succédant sans crier gare à la farce et aux bons mots.

Il préfigure en cela les oeuvres picaresques que réalisera Corbucci quelques années plus tard. Ceci dit il s'en démarque de façon importante, car là où les personnages corbucciens ne sont que les témoins ou les jouets d'événements historiques, les deux compères de Ciel de plomb sont vraiment responsables de tout ce qui leur tombe sur le coin de la gueule.
Aucune morale n'est respectée, ni le fruit du labeur du petit peuple (le mineur délesté de son pécule par le faux banquier, les villageois roulés par le faux télégraphe), ni le deuil (la veuve éhontément draguée dès la fin de la cérémonie des obsèques). La moindre des combines débouche systématiquement sur la destruction totale du décor, voire la mort de personnages qui n'ont rien demandé.

Ciel de plomb souffle vraiment le chaud et le froid. Tout est dit d'ailleurs dès le superbe générique, qui voit Gemma, sorti de nulle part, enterrer d'anonymes voyageurs abattus froidement, en plein désert, cette scène illustrée par le thème mélancolique composé par Morricone. A peine aura-t-on eu le temps de s'interroger que le rythme s'emballera pour laisser place à la gaudriole et ainsi de suite ...

Servi par un scope sobre, l'entêtante musique de Morricone donc, et un Mario Adorf tonitruant, vraiment un western méconnu à découvrir séance tenante.

"Où vas-tu ?"
"Je ne sais pas"
"Je te suis, c'est là que je vais" ...

[manuma]

Clairement le type-même de western spaghetti qui donne sa pleine raison d’être au genre. Les codes/clichés et autres mythes du western américain n’y sont pas simplement recopiés mais retravaillés de façon inédite, épicés d’une trivialité (la scène avec la veuve, pas très fine mais assez marrante, ceci-dit) et d’un anti-conformisme dans la radicalité des ruptures de ton, typiquement européens.

J’ai toutefois regretté qu’après une introduction très prometteuse en termes d’intensité dramatique – scène d’action bien sèche à laquelle succède un générique tout en émotion pure, porté par une très belle mélodie de Morricone – le film opte pour quelque chose de beaucoup plus léger dans le ton, proche de la comédie picaresque, mais d’un picaresque assez sombre dans le fond, régulièrement traversé d’éclairs de violence. Un peu déstabilisant dans un premier temps, même si c’est cette approche originale qui fait assurément tout le sel et le caractère de l’œuvre.

Le duo Giuliano Gemma – Mario Adorf évoque un peu le futur binôme Hill & Spencer (le petit malin d’un côté, le gros costaud pas très fin de l’autre). Côté réalisation, on sent ici et là l’influence de Leone, mais il y a quelques séquences franchement bien orchestrées, comme le début ou la scène de l’arrivée en train du chef de bande.

Rediffusé ce soir sur TF6 (qui passe plein de trucs italiens intéressants en ce moment : sont à venir notamment cette semaine Les Colts brillent au soleil, La Grande bagarre de Festa-Campanile et Le Coucou avec Milian et Serrault).

[Algor]

Revu sur le DVD français Canal Studio!
Pour ma part, j'aime assez ce film, comédie western qui plonge parfois dans le drame. La musique de Morricone colle bien aux situations distillant une certaine nostalgie; comme pour ce projet de ferme qu'auront les deux comparses.
Il y a une réplique de Gemma (dont le personnage évite l'utilisation des armes à feu) qui m'a fait sourire et que je trouve tellement juste: "Je préferre utiliser mon intelligence, il y a moins de concurrence!"
Un "buddies movie" mieux construit que Ben & Charlie pour donner un autre exemple!