Oklahoma! - Fred Zinnemann (1955)

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Superwonderscope
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Oklahoma! - Fred Zinnemann (1955)

Message par Superwonderscope » lun. janv. 15, 2007 9:52 am

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Enorme succès sur Broadway en 1945 de Rogers & Hammerstein,
Oklahoma! faisait suite à l'adaptation croissante de comédies musicales dans les années 50. A la fois R&H voulaient le voir adapté à l'écran tout comme Michael Todd. Ils firent donc un joint Venture pour l'occasion (Magna) et une distribution va RKO... tout en s'adjoignant LA nouveauté technique du moment , le Système Todd-AO qui était supposé simplifier le Cinerama (simes souvenirs sont exacts une seule projection incurvée à 120° via un seul projecteur au lieu des 3 projecteurs de Cinerama, el tout en utilisant une pellicule 65mm - versus le Cinemascope en 35 mm qui a un angle de seulement 50°).


Oklahoma! a en effet la particularité d'avoir été tourné simutanément avec deux systèmes; A savoir le Cinémascope et également, pour la première fois au monde, en Todd- AO. D'où des différences de plan sur les deux versions. Et ceci pour une exploitation 1/ dans des cinémas équipés pour la porjection en Todd AOO 2/ pour tous les autres cinémas qui ne devaient avoir qu'un adaptateur anamorphique sur leur système de projection pour le CinemaScope).

Versions qui sont présentes sur la réédition effectuée par Fox en 2005. La première, en version CinemaScope 2.55:1 et DD 4.0, d'une durée de 2H16. La seconde, daprès la négatif en Todd AO, en 2.20:1 et DD 5.1 d'après les 6 pistes magnétiques originales, d'une durée de 2H27 (contenant en effet la scène d'ouverture, absente dans la version cinémascope, tout comme l'intermission originale).

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L'histoire est celle d'un cow boy (Gordon McRae) amoureux de la belle Shirley Jones mais qui, par jeu et par dépit porte son interet syur Jud Fry (Rod Steiger), le garcon de ferme taciturne et un peu violent. Et tout le petit monde d'un village d'Oklahoma, en train de devenir un véritable état, doit se reunir pour une gigantesque fete qui va concentrer nombre d'histoires à rebondissements et cristalliser nombre de couples et de haine réciproque.

Histoire simplissime et... mise en scène surprenante, tout comme les thèmes développés. Fred Zinnemann ne se contente pas d'illustrer le propos ou les chansons, mais il s'adjoint le controle de l'ensemble de manière étonnante. Qu'il s'agisse de décors à la limite de l'expressionisme pour la scène de reve de Shirley Jones ou de caméra placée à des endroits impossibles afin de donner cette impression auspectateur d'etre au coeur de l'action, il a su s'affranchir du scénario linéaire afin de donner libre cours à son sens visuel, tout comme à une psychologie sombre et à un certain libertinage.

L'histoire ne se concentre plus petit à petit sur le couple qui se chamaille, mais sur la personnalité de Jud Fry (un Rod Steiger tout jeune et déjà inquiétant), le suel persoannge a etre ambivalent et à la psychologie vacillante. Libre, refusant les valeurs du groupe ou simplement mauvais? Même le final ne tranchera pas vraiment.

L'autre persoannge amusant (et étonnant pour les années 50) est celui d'Adpo Annie, joué par une Gloria Grahame monté sur un ressort. C'est tout simplement l'apologie d'une fille "qui ne peut pas dire non" :!: sans poser aucun jugement posé, Zinnemmann la fait naviguer d'un homme à l'autre, avec une candeur surprenante!

Le couple Gordon McCrae/Shirley Jones se reformera pour Carrousel, autre adaptation cinémtographique d'une comédie musicale de Rogers & Hammerstein, avec cependant beaucoup moins de réussite, faute à un regard plein de mansuétude & de glucose sur une certaine idéalisation d'une Amérique mythique.


En tous les cas, un western musical d'une beauté resplendissante et, pour l'instant, une des meilleurs comédies musicales existant sur pellicule.


A noter que le DVD reprend deux courts-métrages sur le système Todd AO (Miracle of Todd AO et The March of Todd AO) qui étaient présentés avant Oklahoma! et supposés promouvoir le système. Il est regrattable de ne pas avoir un mixage sonore adéquat, seul un misérable DD 2.0 faisant échoa auxmagnifiques images de survol des Rocheuses, de descente à ski (impressionannt!) et autre caméra mise devant un rollercoaster.
Egalement présence d'un docuementaire sur la généèse technqiue du film, des commentaires de Shirley Jones, des films annonces. Un très beau DVD!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

Manolito
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Re: Oklahoma! - Fred Zinnemann (1955)

Message par Manolito » sam. déc. 23, 2017 8:25 am

Bon, pour ma part je serai plus réservé sur ce classique de la comédie musicale américaine.

Certes, les chansons et la musique sont au top, rien à dire ce côté là. Le filmage est spectaculaire, très "widescreen". Il y a quelques plans grotesques, tendance "cinérama" (la caméra fixé sous la charrette lorsque les chevaux s'emballent), mais ils ne sont pas envahissants. Certains numéros de danse sont soignés, d'autres amusants...

"Oklahoma!", sous couvert d'amourettes rurales, a sa façon particulière de parler beaucoup de sexe (de façon couverte bien sûr), alors qu'on est en plein coeur d'une décennie quand même très normative et puritaine dans le cinéma américain. On y voit un personnage clairement nymphomane. Et Jud est sans doute une tentative de mettre en scène un personnage de violeur - mais ça ne marche pas car là, le "sous-entendu" est trop bridé. Dans ce rôle, on retrouve l'inattendu Rod Steiger (en début de carrière, très connoté "Actor's studio").

"Oklahoma!" est aussi un film bien long, avec un rythme distendu par les nombreux numéros musicaux. Le ballet onirico-surréaliste (figure alors plus ou moins imposée du genre, cf. "Un américain à Paris") s'éternise, certains passages niais lassent (la chanson sur les cowboys et les fermiers, les enchères...). Enfin bref, Malgré une force formelle certaine, des grands moyens, un regard moins sucré qu'il en a l'air, "Oklahoma!" est quand même un western musical très, très américain, intéressant, mais lassant sur la longueur.

Vu sur le dvd simple belge de la Fox, dans un coffret Rogers & Hammerstein, qui inclut seulement la version cinémascope format 2.55.

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