La brigade des cow-boys - William Hale (1968)

[savoy1]

Métaphore assez transparente sur l’engagement de la jeunesse en période de guerre (du Vietnam), ce Journey to Shiloh nous narre le périple de 7 cow-boys en direction du Sud, afin de s’enrôler dans l’armée confédérée. Différentes rencontres émailleront leur voyage, des riches exploitants et leur personnel nègre à la dame en manque de romance, jusqu’à la prise de contact avec la dure réalité du champ de bataille.

Le scénario, bien que s’intéressant judicieusement au cheminement psychologique de nos sept copains, est surtout prétexte à l’alignement des scènes convenues du western, soit la partie de cartes, la bataille dans le saloon ou l’attachement du cow-boy viril à la rencontre féminine de passage. Et bien que le manichéisme ne soit guère de rigueur tout au long du métrage, un final, assez grossier, tendant à démontrer que la hiérarchie militaire n’est pas si « doigt sur la couture du pantalon » que cela, vient prouver que nous sommes bien au bout du compte dans un film de major US.

Côté mise en scène, difficile de juger : en scope à l’origine, la copie télévisuelle présentée étant méchamment recadrée avec un bon vieux pan & scan des familles, photographie délavée à l’avenant. Difficile de faire tenir nos sept comparses dans le cadre, pas aisé de suivre certaines conversations au coin du feu, par moment on se demande qui parle, c’est dire. Ceci dit, cela semble bien sage, avec encore pas mal de trucs de mise en scène déjà datés pour cette époque de la fin des 60’s : scènes de campement nocturnes tournées en studio pas très raccords avec les autres paysages en extérieur, stock-shots de bataille délavés issus d’on ne sait quel film sur la guerre de Sécession, …

Heureusement, la musique, on ne peut la dénaturer, et celle-ci s’avère dans la droite ligne des BO de l’époque, rythmée et entraînante, avec des réminiscences, dans le thème principal, de ses consœurs européennes.

Enfin côté casting, bien jeunots, de futures stars : James Caan ou Harrison Ford, comme des visages depuis oubliés : Michael Sarrazin, Jan-Michael Vincent ou Don Stroud.

[mercredi]

Métaphore assez transparente sur l’engagement de la jeunesse en période de guerre (du Vietnam)

Métaphore que je n'avais pas perçue Et pourtant, rétrospectivement, le message reste clair. Quoiqu'il en soit, un film de bonne facture, particulièrement soucieux des seconds rôles (chose guère inédite au sein du genre mais toujours appréciable). Classique, la mise en scène enchaîne des portraits qui, proches de la caricature, alimentent une trame rondement menée. Voilà longtemps que je n'ai pas revu le métrage et vais tenter de me le procurer en dvd en espérant que ce dernier sera correct.