The Culpepper cattle Co. - Dick Richards (1972)

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manuma
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The Culpepper cattle Co. - Dick Richards (1972)

Message par manuma » dim. févr. 28, 2010 8:33 pm

Le jeune Ben rêve de devenir cow-boy. Il quitte sa mère et accompagne un groupe d'hommes chargés de conduire un troupeau dans le nord du pays. Après bien des mésaventures, ils trouvent un endroit accueillant et décident de s'y installer. Mais la terre appartient à un riche propriétaire et le groupe doit partir plus loin ...

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Premier film de Dick Richards et première production du futur nabab hollywoodien Jerry Bruckheimer, The Culpepper Cattle Co. est un western un peu bâtard, évoluant entre hommage au genre et démystification de celui-ci. Une tentative d'approche semi-révisionniste que Richards et Bruckheimer appliqueront par la suite à deux autres genres typiquement hollywoodiens : le mélodrame d'aventures, via le sympa March or die, et le film noir, avec leur Farewell, my lovely, clairement l’essai le plus convaincant des 3.

Sur une trame on ne peut plus simple – l’initiation d’un jeune fermier au rude métier de cow-boy – La poussière, la sueur et la poudre (titre français) tente donc d’innover à sa façon, en faisant de ses personnages de cow-boys une bande de brutes crasseuses et incultes à la gâchette facile, en fustigeant la prétendue loyauté et le sens de l’héroïsme de ceux-ci, ainsi qu’en truffant son récit de détails plus ou moins ragoutants sur la vie dans le grand ouest sauvage. Pourtant on a du mal à adhérer totalement à cette démarche, tout d’abord parce que celle-ci manque de subtilité, ensuite parce que les auteurs semblent retourner leur veste dans un climax allant à l’encontre du message qu’ils ont tenté faire passer pendant tout le film.

Bref, le film n’est pas déplaisant, sans temps mort, il se distingue par la solidité de sa distribution, rassemblant la crème des seconds couteaux westerniens de l’époque (ne manquent que Bruce Dern et Dennis Hopper). Mais exit la simplicité et le lyrisme désenchanté d’un Spike gang, tourné l’année suivante, auquel son sujet nous renvoie (en plus de la présence de Gary Grimes et Charles Martin Smith), on est dans quelque chose de nettement plus superficiel et roublard. La Poussière, la sueur et la poudre, ou les bases du cinéma de divertissement selon Jerry Bruckheimer.

Vu sur Ciné cinéma classic, dans une copie (forcement, on va me dire) poussiéreuse.

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